Le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), Jean Ping, a déclaré à la PANA que les dirigeants africains vont probablement prendre une décision finale concernant la formation d'un gouvernement d'union après plusieurs débats sur la question, qui a été soulevée pour la toute première fois lors de la première réunion ayant consacré la naissance de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
Selon M. Ping, il s'agit d'un sommet ordinaire et un certain nombre de questions critiques seraient traitées et conlues durant ce sommet. La question du gouvernement d'union africaine sera examinée. Le sujet sera abordé durant ce sommet.
Les dirigeants africains discutent de la formation d'un gouvernement d'union africaine depuis un demi-siècle. Les fondateurs de ce débat panafricain ont fixé l'objectif ambitieux d'unir le continent et de partager ses richesses de façon à ce que l'ensemble de ses habitants en bénéficient.
D'éminentes personnalités africaines comme le PR Wangari Maathai, le Prix Nobel de la paix, dont la politique en faveur de la préservation du climat lui a valu l'attribution de ce prix tant convoité, avait déclaré à la PANA que la formation d'un gouvernement d'union africaine était une excellente chose pour l'environnement de l'Afrique, ce qui pourrait ajouter plus de valeur aux produits africains.
"Nous devons nous éloigner de la politique de la peur et unir les Africains autour d'objectifs communs. Ce gouvernement d'union devrait préserver les forêts de l'Afrique et donner aux pays africains une voix pour promouvoir la valeur de leurs ressources naturelles".
"Nous pourrions cesser l'utilisation incontrôlée des ressources forestières", avait-t-elle dit à la PANA.
Au moins 20 Etats africains ont approuvé la création du gouvernement d'union africaine. Toutefois huit Etats africains soutiennent l'idée en principe mais optent pour une intégration progressive.
La Libye, le principal Etat initiateur du concept de gouvernemnt d'union, juge l'idée d'"avancer pas étapes" trop lente.
Mais ces Etats, notamment ceux de la région d'Afrique australe, qui veulent une formation progressive du gouvernement d'union, estiment que ni les parrains ni les opposants à cette idée n'arriveront à leurs fins.
"Nous n'aurons pas ce que nous voulons, de même que ceux qui sont favorables à cette idée. Finalement, nous aurons à choisir une solution intermédiaire et ce ne serait pas très bien pour les deux parties" a déclaré un diplomate namibien, sous le sceau de l'anonymat.
Il a estimé que la CUA doit se contenter du statut que les Etats africains et les blocs économiques régionaux lui ont conféré en tant qu'autorité centrale sur des questions se rapportant à l'Afrique et le rôle de coordination qu'elle joue actuellement dans les affaires africaines.
S'exprimant en prélude du sommet de mardi, M. Ping a dit que la Commission était disposée à passer des paroles à l'action après plusieurs années de beaux discours.
Il s'agit d'un sommet de trois jours très important, au moins une journée devrait être consacrée aux réflexions sur la formation du gouvernement continental, a déclaré M. Ping mardi à la presse.
Addis-Abeba - 29/01/2009 - Pana