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    [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

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    GMT - 1 Heure [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-25, 14:36

    con Je suis lancée mais je ne sais pas quand ca va se terminer. C'est un thème qui me tient à coeur donc m^me si vous n'aimez pas je continuerais pale Embarassed
    dédicasse à toutes les mères courages qui élèvent leurs enfants seules ou accompagnées Embarassed

    PERDU DE VUE (Partie 1)



    J’ouvris les yeux brusquement. Un moustique s’amusait à chanter dans mes oreilles troublant ainsi mon sommeil. Je me levais du canapé lit et jetais un coup d’œil à l’horloge murale : 04heures et quart. Dans deux heures j’allais commencer à travailler, et je n’en avais aucune envie. J’avais envie de rester sous la couette et ne plus en ressortir, mais ce n’était pas possible. Un coup d’œil au mobilier finit de me rendre triste. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure que c’était de la récup, mais bon l’essentiel c’est que j’avais ou mettre mes fesses.

    Je me décidais à me lever, rangeais les couvertures et repliais le canapé lit. Mon inspection pouvait commencer, j’ouvris la première porte, mes princesses Keisha et Kaylane dormaient encore profondément. Je caressais leurs petites têtes, remontaient leurs couvertures et déposaient des petits baisers sur leurs fronts. Elles lui rassemblaient tellement, j’avais l’impression de voir ce salaud à travers elles. Sans que je puisse y faire quelque chose, une larme roula le long de ma joue. « Non, non, Frédérique » m’intimais-je « ne commence pas ta journée par des larmes ».

    Je refermais doucement la porte, avant de me diriger vers la deuxième chambre. Mes princes étaient aussi endormis que leurs sœurs. Leurs bras et leurs jambes dépassaient des lits superposés. Je remettais la jambe de Frédéric délicatement. Mon aîné, mon petit homme, il avait à peine 13 ans mais il s’occupait de ses frères et sœurs comme un adulte. Il était tellement responsable, je m’en voulais, il avait grandi trop vite, j’avais l’impression de lui voler son enfance, mais j’avais besoin de lui, sans lui je ne pourrais pas m’en sortir. Je l’embrassais sur la joue.

    Je m’abaissais pour remonter les couvertures sur son petit frère, mon petit prince, mon bébé, je n’arrivais pas à m’expliquer comment je pouvais ressentir autant d’amour pour un enfant qui n’était pourtant pas ma chair et mon sang. Nous avons un lien tellement fort que j’en ai peur parfois. Mon petit Caleb, je passais ma main dans ses boucles soyeuses. Les yeux fermés, il plaça sa main sur ma joue

    - « Mamoune » chuchota-t-il les yeux encore fermés
    Je souriais, même en dormi, il savait que j’étais là. J’embrassais sa petite main.
    - Eu t’aime Mamoune
    - Je t’aime aussi néné touti, rendors-toi .

    Il serra plus fort son doudou contre sa poitrine. Je sortais de la chambre. Ces enfants, étaient tout pour moi, il n’y avait rien que je puisse refuser de faire pour les rendre heureux.

    Il fallait que je me dépêche. Je pris une douche rapide et enfilais mes habits pour bosser. Jean pull et basket. Rien de bien sophistiqué, il n’en fallait pas plus pour récurer des toilettes de toute façon. Je préparais le petit déjeuner pour les enfants. Une fois que ce fut fait je sortis de la maison sans bruits, non sans les remettre entre les mains de Dieu.

    Mon train, train quotidien pouvais commencer, une fois sortie de l’immeuble je prenais le bus direction la mairie de Montreuil, pour ensuite m’engouffrer dans le métro direction le 17ème arrondissement de paris. Je commençais ma journée par les bureaux d’un cabinet de recrutement. Qui avait bien pu dire que l’aliénation au travail était révolue ! Tu parles, répéter les mêmes gestes à longueur de journée, comment ne pas devenir folle. Le seul avantage c’est que j’étais toute seule, je pouvais chanter à tue tête me trémousser dans les couloirs sans que ca ne dérange personne, même si je devais faire attention au timing. A 7h je faisais une pause :

    - Allô mon bébé ca va ?
    - Maman je suis plus un bébé répondit Fred
    - Même à 55 ans tu resteras mon bébé, donc il vaudrait mieux que tu t’y fasses dès maintenant
    - Ok mais évites quand même de m’appeler comme ça en public.
    - J’essaierais, mais je ne te promets rien tout le monde est debout ?
    - Oui presque, mais les jumelles font encore des siennes, je te les passe parce que je n’en peux plus
    J’entendais Keisha et Kaylane se disputer derrière. Elles devenaient de plus en plus infernales.
    - Maman, il ne veut pas que je mette mon short rose cria Keisha
    - Et il ne veut pas qu’on reste dans la salle de bains renchérit Kaylane
    - Il s’acharne sur nous alors que Caleb n’a pas encore pris sa douche et que…
    - STOP ! criais-je, ca suffit, Fred c’est l’aîné, je vous ai déjà dit que quand je ne suis pas là c’est lui qui décide alors s’il ne veut pas que vous restiez dans la salle de bains ou que tu mette ton short rose Keisha alors que tu sais très bien qu’il caille dehors , vous l’écoutez sans broncher
    - Mais ce n’est pas juste Maman pleurnicha Kaylane
    - Mais la vie est injuste, ma fille, plus vite tu auras compris ca mieux ca sera repasse moi Fred et soyez sages s’il vous plaît.
    Je soupirais.
    - Oui
    - Bon je leur ai parlé, ca devrait bien se passer
    - Oui si tu le dis
    - Allez Fred, sois plus enthousiaste
    - J’essaie, mais c’est dur man
    - Je sais mais c’est encore plus dur pour moi ici bébé, j’ai besoin de toi bonhomme
    - Je sais, je vais y aller, merci pour les crêpes
    - De rien amour, passe moi mon petit bébé s’il te plaît
    - Hum, je croyais être le seul bébé du coin
    - T’es pas le seul, mais t’es le premier amour

    Je babillais ensuite avec mon Caleb, qui me racontait je ne sais trop quoi sur son doudou. J’adorais ces petits bouts de chou.
    Après cette pause, je continuais mon ménage dans les bureaux jusque 11heures, par contre là, pas question de se trémousser au milieu des bureaux. Ensuite j’enchainais à Neuilly sur seine, faire le ménage chez une mamie bourgeoise. Elle me tapait sur les nerfs, le genre de vieille conformiste, qui pensait que tous les noirs, moi inclue, étaient des personnes incultes. Je me souviens de mon premier jour chez elle. Je venais de commencer à faire les poussières quand elle avait déboulé comme une furie :

    - Vous pas soulever bibelots, ça très fragile, ça très cher !

    Je m’étais retenue de ne pas éclater de rire. Elle avait tellement l’air ridicule. Je m’étais contentée de hocher la tête pour l’entendre répliquer :

    « encore une qui ne comprendra rien à ce que je dirais. » Si je m’étais écoutée je l’aurais giflée et me serais cassée, mais j’avais trop besoin d’argent…

    Midi, il fallait courir, rentrer à la maison, préparer le déjeuner des enfants qui n’allait pas tarder à rentrer de l’école. Une fois à la maison, je préparais le repas. Je faisais toujours en sorte que les repas soient équilibrés. Aujourd’hui c’était Nouilles aux légumes et émincé de poulet, c’était rapide à faire. Quelques minutes plus tard les petits monstres étaient de retour et nous passions à table.

    - Kaylane, tu dis les grâces s’il te plaît.

    Nous fermions les yeux et nous prenions les mains
    « Mon Dieu, merci par ce que tu nous gardes et parce que tu pourvois à nos besoins. Merci, de nous donner à manger, donnes en à ceux qui n’en ont pas. Béni maman, Keisha, Fred, Cal et moi, béni aussi papa où qu’il soit… »

    Les enfants étaient déjà repartis, le ménage et la vaisselle était faits, j’avais enfin quelques heures devant moi pour me reposer. Je m’étalais sur le canapé en repensant à la prière de Kaylane : « bénis aussi papa où qu’il soit… ». Où ce lâche pouvait-il bien se cacher ? Surement sur une plage de sable fin, à siroter des cocktails avec des pétasses, pendant que je me battais pour ramener à manger sur la table tous les jours pensais-je. Comment avais-je pu autant me tromper sur lui.
    Il m’avait paru tellement sincère. Les souvenirs de notre première rencontre me revinrent en mémoire. J’étais en dernière année d’études à la recherche d’un stage pour valider mon diplôme d’interprète et il était à la recherche d’une secrétaire trilingue pour son entreprise familiale. Une société spécialisée dans l’import export. Il m’avait fait la cour discrètement au départ, pour moi il était hors de question de sortir avec lui, d’abord parce que c’était mon patron, en plus c’était ma dernière année, je pensais de plus en plus à rentrer au Sénégal, rejoindre ma famille. Mais j’avais fini par craquer, il était tellement prévenant, tellement galant et incroyablement sexy. Tout était allé très vite, il avait demandé ma main et j’avais accepté.

    Il m’avait rendue accro, je me suis retrouvée à paniquer parce qu’il ne m’avait pas appelée de la journée. Il m’avait ensuite présenté à sa famille. Son père m’avait tout de suite chaleureusement accueillie, mais sa mère, cette mégère m’avait pris en horreur dès le départ. Elle m’avait tout de suite détesté, elle me voyait comme une « africaine sauvage qui allait mettre le grappin sur leur fortune».
    C’étaient les mots qu’elle avait employé devant moi quand Mike lui avait annoncé nos fiançailles. Pourtant c’était une antillaise, une antillaise bien noire, mais apparemment, le fait qu’elle soit née sous le soleil des caraïbes la rendait meilleur que moi !Pff elle m’avait mené la vie dure cette folle, et je ne pourrais jamais oublier le sourire de satisfaction quand elle avait appri que son fils nous avait abandonné. « Il a enfin compris que tu n’étais pas une femme pour lui.. »

    Comment pouvait-on être aussi cruel. Ce retour en arrière m’avait mentalement épuisée. Je jetais un coup d’œil à l’horloge murale 17H00. Les loulous n’allaient pas tarder à rentrer. Je préparais leur goûter rapidement, ma journée était loin d’être terminée.

    Une fois les enfants rentrés, les dernières consignes laissées à Fred, les derniers bisous distribués, je reprenais mon périple des bureaux dans paris. J’en avais marre de cette vie, mais je devais me remotiver, aller de l’avant, des jours meilleurs viendraient surement…
    Je regardais ma montre 20h30, j’étais épuisée, heureusement que c’était mon dernier bureau. J’avais bien mérité une petite pause. Je m’installais dans ce qui semblait être le fauteuil du boss. D’après ce que j’avais compris c’était une start-up qui commercialisait des produits bio. Un dossier attira mon attention, c’était apparemment un contrat, rédigé en portugais.

    Apparemment ils allaient conclure une vente, avec une société portugaise , il avait tenté de le traduire en français avec un traducteur en ligne ,car les traductions étaient très approximatives, les paragraphes entourés de points d’interrogation, témoignaient de son désarroi. Je décidais de traduire le document, ça me ferait réviser mes bases. Cela faisait presque douze ans que je ne m’étais pas penché sur la traduction de documents techniques, mais je n’avais rien perdu. Je traduisais tous les passages compliqués sur des post-it que je collais sur les paragraphes correspondant et je signais Wonder Woman.

    Mon travail me manquait, j’avais bien tenté de postuler dans la même branche après le départ de Mike, mais quand vous avez un trou de 12 ans sur votre cv, vous avez beau expliquer que vous vous êtes occupés de quatre magnifiques enfants, ca ne pardonne pas.
    Je rangeais mes affaires, et rentrais finalement à la maison.

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-25, 14:57

    akiss, jamais je ne te pardonnerai si tu tardes à poster la suite. je me demande si ce nest pas celui k j prefère(dejà, sisi) de tous tous mini romans What a Face What a Face tas vu ma face? lol, alors, MAGNE TOI héhé héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-25, 15:04

    je ferais de mon mieux!!! héhé héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-25, 16:00

    Akiss a encore frappé fort cette fois! belle continuation franchement chapeau man dé souma meunone am touti si sa inspiration bi rek ma diékhal bima commencer ma dieull héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-25, 16:14

    tchiip, yaw kay!! bou souba nga dém coucher du soleil, ca ramenera certainement ton inspiration héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-25, 16:18

    héhé coucher du soleil sakh dou takh ma am inspiration man kay amna soxlo yaw ak rubi liguen may yakk rek doyna héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-25, 16:40

    motakh nak nga wara am diom touti té agali héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-25, 16:53

    héhé mom kay na wouti diom
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par negger bi 2011-03-26, 07:38

    Wa akisssss wala bok ani benene partie bi niaf ko si biir yow tamit waleu c'est pas cool sa
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-27, 10:50

    PERDU DE VUE
    PARTIE 2



    Je rangeais mes affaires, et rentrais finalement à la maison.

    - Mamoune ! cria Caleb en sautant à mon cou.
    - Oui Touti, ca va ma puce dis-je en l’embrassant sur le front
    - Mamoune , bonbons de moi !
    - Non Touti, il se fait tard, tu es censé avoir diné hein Fred ?
    - Oui man dit ce dernier en arrivant.
    - Vous avez mangé ?
    - Euh oui !
    - Vous avez mangé quoi au juste ? demandais-je suspicieuse
    - Des chips !
    - Fred ! m’écriais-je croyais que tu t’occupais du dîner ce soir
    - Je sais mais j’ai eu la flemme, et puis ils n’avaient pas faim
    - C’est faux dit Keisha, moi j’avais faim
    - Moi, aussi je reprit Kaylane
    - Vous allez la fermer s’énerva Fred
    - Tu ne parles pas comme ça à tes sœurs ou tu seras puni, je ne t’ai pas demandé de faire à dîner, tu t’es proposé de le faire, apprends à n’avoir qu’une parole et à la respecter
    - Et puis d’abord ce n’est pas à moi de faire à manger, je fais déjà bien assez de choses comme ça dans cette maison.

    Sans me laisser répliquer, il tourna les talons et j’entendis la porte de sa porte claquer. Je soupirais, je décidais de régler cela plus tard, pour l’instant le plus important c’était de faire manger les petits et les coucher. Il était déjà 22H00, je préparais une omelette géante…

    Les enfants étaient couchés, j’étais épuisée, je me décidais à préparer le canapé-lit pour enfin pouvoir me reposer ; j’étais entrain de déplier le drap quand je sentis deux petites mains m’enlacer à la taille

    « Je suis désolé maman, excuse-moi pour tout à l’heure » c’était Fred. Je me mettais face à lui. Il avait les yeux rouges, il avait surement pleuré. Il s’en voulait déjà assez, je décidais de ne pas en rajouter. Je le serrais juste dans mes bras aussi fort que possible.

    - Tu sais je ne te demande jamais rien, je peux très bien changer mes horaires pour m’occuper de vous le matin
    - Non, je sais que tu es payée plus quand tu travailles tôt, je n’aurais pas du m’énerver tout à l’heure, je veux t’aider.
    - Je sais que tu veux m’aider bébé, mais peut-être que c’est trop pour toi. Les enfants de ton âge pensent à jouer, s’amuser, pas à prendre soin de leurs frères et sœurs
    - Je te promets que ça me fait plaisir de t’aider man,
    - Ok, on va conclure un deal, tu t’occupes des loulous le matin, et le soir je prends le relais, d’accord ?

    Il hocha la tête. Je l’embrassais sur le front et nous finissions de faire mon lit ensemble.

    - Man, je peux dormir avec toi ce soir ?
    - Oui mon bébé, installe toi dis-je en lui faisant une place

    Cela me faisait mal de le voir si vulnérable, si fragile. Le fardeau qu’il portait était trop lourd pour lui pensais-je en lui caressant les cheveux.

    - Maman ?
    - Oui bébé
    - C’est à cause de moi que papa est parti ?

    Je sentis les larmes monter à mes yeux.

    - Bien sur que non mon amour, pourquoi tu dis ça ?
    - Je ne sais pas, il n’a rien dit quand il est parti, je veux juste comprendre, si j’ai fait quelque chose de mal, peut être que si j’arrête de faire cette chose, peut être qu’il reviendra, peut-être que...

    Sa voix se brisa dans un sanglot, il pleurait à chaudes larmes. Je ne supportais pas de le voir comme ça. Je maudissais Mike intérieurement pour sa lâcheté. Cela avait été tellement dur pour eux. Rien qu’en termes de niveau de vie, ils avaient toujours fréquenté des écoles privées, eu tout ce qu’ils voulaient, voyagé à travers le monde, Rio, New Dehli, Ibiza, New York, et du jour au lendemain, Mike s’était envolé avec tous ces rêves. Ils étaient passé du luxueux loft dans le 17ème , au trois pièces miteux dans le 93, du chauffeur de 4x4 au métro, de l’école privée catholique à l’école publique du coin. « Pourquoi Mike ? Pour qui ? » pensais-je

    - Il faut que je , je, j’arrête de pleurer dit fred entre deux sanglots
    - Non, mon bébé, pleure, pleure tant que tu veux, ca fait du bien…

    Fred avait fini par s’endormir, mais moi je n’y arrivais pas. Je me repassais les dix dernières années pour voir où j’avais échoué. On était tellement heureux, du moins c’est ce que je pensais. Certes tout s’était enchainé très vite, j’étais tombée enceinte de Fred à peine un an après notre mariage. Mike avait bien réagi, il était même le plus heureux du monde, il n’arrêtait pas d’en parler à tout le monde, d’acheter des gadgets hors de prix pour le bien être du bébé. C’était à peine si j’avais le droit de bouger pour ne pas mettre en danger le bébé et quand il était né ! Il avait presque pleuré de joie quand je lui avais déposé Fred dans les bras.

    Trois ans plus tard les jumelles naissaient, ses petites princesses comme il les appelait. Elles étaient sont portrait craché, autant Fred avait beaucoup prit de moi, autant elles avaient tout de lui, les mêmes yeux malicieux, le même nez fin, les mêmes petites lèvres gourmandes, la même petite fossette sur la joue gauche. Ensuite Touti était arrivé dans nos vies, un don du ciel. Nous étions rentrés d’Ethiopie avec lui. Peut-être était-ce l’adoption de Caleb qui l’avait fait fuir ?
    Je n’oublierais jamais le jour où il était parti.

    C’était un samedi matin , les filles étaient malade et on s’était relayé toute la nuit pour les veiller. Nous étions épuisés, Touti avait à peine quelques mois, et il fallait également s’occuper de lui. Je me souviens qu’on se disputait souvent à cette époque, Mike me reprochait le fait que nous n’ayons plus d’intimité, que j’étais une mère poule incapable de me détacher de mes enfants. Ce matin là les enfants étaient infernaux, ils refusaient de se calmer, alors que nous n’avions presque pas dormi. Fred criait devant la consoles de jeux, les filles n’arrêtaient pas de pleurer en chœur avec Touti ! Il m’avait déposé Touti dans les bras et était parti soit disant prendre l’air. Il n’était plus jamais revenu…

    On frappa à la porte, qui cela pouvait bien être. Je jetais un coup d’œil à l’horloge, il était deux heures du matin. Etait-ce prudent d’ouvrir la porte à cette heure ? La personne insista, je me levais doucement sans réveiller Fred. J’ouvris la porte et restait bouche bée. C’était Mike, il était revenu, je n’arrivais pas à réaliser, je ne savais pas si je devais sauter à son cou ou le frapper ! Peut-être étais-je entrain de rêver. Il m’attira à lui et m’embrassa, si c’était un rêve je ne voulais pas me réveiller. Ses baisers m’avaient manqué, son corps m’avait manqué, j’avais envie et besoin de lui.

    Je lui arrachais sa chemise. Trois ans d’abstinence, ça laissait des séquelles. Je l’attirais dans l’appartement et fermait la porte. Ses mains traçaient des sillons de feu sur ma peau, c’était tellement bon ! Je l’entrainais dans la cuisine, car Fred dormait encore dans le canapé. Il me fit grimper sur le plan de travail et j’enroulais mes jambes autour de sa taille. Nous n’avions pas besoin de parler, nous avions besoin de nous retrouver, comme s’il n’était jamais parti. Il m’ôta ma chemise de nuit, je me retrouvais très vite complètement nue sur le plan de travail, je n’en pouvais plus d’attendre, je voulais qu’il me fasse sienne tout de suite…

    - Mamoune ?

    Je sursautais

    - Mamoune pipi ?

    Je n’étais pas toute nue, sur le plan de travail de la cuisine, j’étais habillée dans le canapé, ce n’était qu’un rêve, un stupide rêve. Je regardais l’horloge, 03h30, j’allais passer une journée en mode zombie

    - Qu’est-ce qu’il y a Touti tu veux faire pipi ?
    - Non Mamoune, Pipi au lit.

    « Génial » pensais-je ! Je me levais à contre cœur, pour changer les draps de son lit et changer son pyjama...

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-27, 16:10

    héhé héhé quelle déception nayssane.
    formidable comme dh'ab rek !
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-27, 16:47

    What a Face What a Face putain, ya de koi se suicider héhé lou nekhone lii ni leu moudjé? What a Face
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-28, 05:10

    mdrr mamy se suicider nak!!! Teudd ci souf

    Perdu de vue
    Partie 3



    La journée était passée très vite. J’oscillais entre les bureaux, les mamies, le repas de midi et j’allais enfin terminer ma journée. J’étais éreintée, mais heureusement on était vendredi, j’avais tout un weekend devant moi pour glander en pyjama sauf si mes loulous arrivaient à me traîner dehors.

    C’était la dernière ligne droite, le bureau du boss à qui j’avais laissé des annotations la veille. J’appréhendais un peu sa réaction, peut-être qu’il n’avait pas remarqué. Je m’approchais du bureau, il y avait devant le clavier de l’ordinateur, une grosse boite de chocolat posée avec une enveloppe sur laquelle était marqué « Pour Wonder Woman ». J’étais toute excitée, j’ouvris l’enveloppe.
    Il y avait un mot à l’intérieur : «Merci Wonder woman de m’avoir évité autant de tracas, ce petit présent est pour vous témoigner ma gratitude. J’espère pouvoir vous remercier de vive voix . Un admirateur »

    Je souriais en m’installant dans son fauteuil. J’ouvris la boîte, des chocolats au lait, mes préférés, j’en engloutissais deux d’un coup.ils étaient divins, je regardais la boîte plus attentivement, ils venaient de chez Ladurée, il ne s’était pas foutu de moi.

    J’observais son bureau, il n’y avait pas de photo, rien qui aurait pu me donner une idée de ce à quoi il ressemblait. J’en savourais deux autres.
    « Bon ça suffit Fred », dis-je tout haut, je refermais la boîte, il fallait en garder pour les loulous. Je saisissais un post-it et j’inscrivais : « le propre du super héros est de rester dans l’ombre. Merci pour les chocolats ils sont divins. Wonder woman »…



    - Mamoune ?
    J’ouvris un œil, il était à peine 10heures. La vie de maman n’était pas de tout repos.
    - Debout Mamoune !
    - Touti laisse moi dormir
    - Dormir avec toi ?
    - Allez grimpe ma puce ! dis-je en ouvrant les couvertures.

    Je pensais avoir réglé le problème et pouvoir dormir un peu plus, mais Caleb n’était pas d’accord. Il voulait sa séance calins, il n’arrêtait pas de me faire des bisous, des papouilles. Il fut rejoins par les jumelles. Ah quel doux calvaire!

    - Maman, papy au téléphone ?dit Fred en arrivant avec le téléphone fixe
    - Quel Papy ? du Sénégal ?

    - Non Papy, le père de papa
    Je me levais brusquement, que pouvait-il bien me vouloir ? Il avait déjà appelé en début de mois comme à l’accoutumée. Je pris le téléphone des mains de Fred

    - Allo Freddie ?
    - Oui monsieur Marilat ! Vous allez bien ?
    - Ah ma Freddie, je t’ai déjà dit que je n’aimais pas que tu sois aussi formelle avec moi, j’ai bien compris que tu ne voulais plus m’appeler beau-papa mais Franck ça me convient plus que « monsieur Marilat »
    - Désolée, Franck.
    - Bien je t’appelais, pour t’inviter avec les enfants à manger à la maison
    - Hum ! dis-je perplexe, je ne crois pas que ça soit une bonne idée.
    - Allez Freddie ! ça fait tellement longtemps que je n’ai pas vu mes petits chéris
    - Mme Marilat est d’accord ?
    - En fait, elle est partie en voyage, donc ne t’inquiètes pas pour ça !
    - Hum, je comprends mieux, et ca serait quand ?
    - Lundi soir vers 19h00!
    - Ok
    - J’enverrais le chauffeur !
    - Pour les enfants oui, je vous rejoindrais plus tard par ce que je travaille
    - Ah d’accord
    - Bien, à lundi !
    - A lundi, répondit-il avant de raccrocher.

    Je comprenais mieux pourquoi il avait eu le cran de m’inviter aussi. Sa sorcière de femme n’était pas là. C’est bien connu, quand le chat n’est pas là les souris dansent. D’habitude, seuls les enfants y allaient.

    J’avais beaucoup d’affection pour lui parce qu’il s’était toujours montré gentil avec moi, il avait toujours pris ma défense quand sa femme me critiquait, mais il n’avait pas levé un doigt pour nous aider quand son fils était parti. Bon, il n’avait pas vraiment le choix car c’était sa femme qui était à la tête de l’entreprise, toutes les décisions passaient par elle.

    Cependant, il aurait quand même pu intercéder en notre faveur auprès de la mégère, au moins qu’on puisse garder le loft. Mais bon à quoi cela aurait servi, je n’avais plus les moyens de payer les factures d’eau, d’électricité et tous les impôts. Même après avoir vendu presque tous mes bijoux, mes robes de marques, ma collection de chaussures. Putain, tout ça était envolé si soudainement que je me demandais si je n’étais pas en plein cauchemar…
    Je me levais enfin, pour aller prendre une douche. Mon reflet dans le miroir me faisait pitié. Ce n’étaient plus des poches que j’avais sous les yeux mais des valises, mes rides étaient de plus en plus marquées, mes cheveux, étaient toujours aussi longs mes manquaient de force. Malgré tout j’étais debout, fière de ce que je réussissais à accomplir tous les jours avec mes petites mains.

    Je ne voulais pas que le père de ce salaud me prenne en pitié, lundi il fallait que je soit canon ! Au top du top, pour lui montrer que malgré sa lâcheté, leur lâcheté à tous, moi et mes gosses on s’en sortait !

    J’appelais ma copine Aïda .

    - Hiii, yow ya ma meuné bayé ni (comment as-tu pu m’abandonné ainsi ?)
    - Aïda boul waxli !(Ne dis pas ça), tu sais que je n’ai plus de vie avec ce boulot de merde
    - Je sais mais même un texto quand même
    - C’est vrai je suis impardonnable.
    - Tu sais bien que je ne peux pas t’en vouloir. Quand est-ce que tu passes ?
    - En fait, je voulais que tu me fasses un petit ravalement de façade, j’ai mon ex beau-père qui m’invite lundi à diner avec les gosses !
    - Nganima ? (ah oui ?) waouh, on se retrouve au salon demain, tu as beaucoup de trucs à me raconter.
    - Tu ne peux même pas imaginer.
    - Ok je t’attends demain 16h00 précises ! boul tardé nak ! (Ne sois pas en retard)
    - Hé boulma yeb ! je suis toujours à l’heure…

    J’adorais cette fille. Plus qu’une amie, c’était une sœur, elle était jeune mais si mature. Elle faisait partie des personnes grâce auxquelles je n’avais pas craqué. Je l’avais rencontré à l’association les « Resto du cœur » où elle était bénévole.

    On avait sympathisé, elle avait vu que j’étais sénégalaise, elle m’avait pris sous son ailes, elle m’avait aidé dans mes démarches administratives, m’avait emmenée dans toutes les associations susceptibles de me venir en aide. Certaines fins de mois ou j’étais vraiment à sec, elle venait, remplissait le frigo et s’en allait. Gare à moi, si je tentais de la rembourser ou de la remercier.

    Sa générosité et sa simplicité m’avaient touchée. Quand je lui demandais pourquoi, elle me répondait en riant, « tu es ma sœur, on vient de la même terre, on a grandit sous le même soleil, si j’arrive à donner quelques pièces à un sans abris que je ne connais pas, comment ne pas faire, cent fois plus pour ma sœur ». Cette fille était un amour, rien que d’y penser j’avais les larmes aux yeux.

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-28, 05:50

    touchant nayssane
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-28, 08:40

    Crying or Very sad Embarassed
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-03-29, 04:33

    c est vraiment decevant et toujours tres touchant Embarassed
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-03-29, 10:05

    heheheheheheheheheeeeeee Akiss do niit dé han.esk khamnga linga done??? Grithia defal chiwite ba paré ma wakh lako
    Akissi Sukali
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-30, 09:29

    rubi dingma raye!!

    PERDU DE VUE
    Partie 4



    Il était déjà 20 heures, j’étais en plein dans les comptes, mon cauchemar de toutes les fins de mois. La colonne recettes restait la même, pendant que la colonne dépenses s’allongeait. La dernière lubie des jumelles, prendre des cours de hip hop. J’avais du mal à leur dire non, surtout quand cela touchait à l’artistique, je trouvais que c’était important pour leur épanouissement. Les comptes me prenaient la tête, avec un SMIC, je n’arrivais pas à épargner grand-chose. Ce mois ci, j’aurais à peine mis 50euros de côté.

    A peine assez pour nous payer un macdo à tous les quatre. Pourtant je faisais tout pour dépenser le moins possible, je jonglais entre les associations, les fins de marché pour la bouffe, le secours populaire et les friperies pour les vêtements. C’était très dur, moi qui autrefois étais une « shopping addict », qui pouvait dépenser l’équivalent de mon salaire actuel pour une robe. Qui aurait cru que je puisse tomber aussi bas.

    Je décidais de penser à autre chose.Je m’occupais des cheveux des jumelles. Il fallait qu’elles soient nickel pour lundi. Je commençais par Keisha

    - Alors tu veux quoi chouchou ? des couettes ?
    - Non s’écria-t-elle horrifiée ! C’est pour les bébés ça ! je veux des tresses qui tombent dans mon dos
    - Euh chérie, là tes cheveux t’arrivent sur tes épaules, je ne peux pas les rallonger
    - Mets des mèches
    - Tu sais bien que c’est hors de question !
    - Mais maman !
    - Ne discute pas.

    Je lui faisais des tresses simples. Pendant que je la tressais, nous faisions ce que j’appelais le « JT de la semaine ». Le principe était que chacun s’exprime sur sa semaine, vu que je passais de moins en moins de temps avec eux à cause du boulot. On parlait ainsi de tout et de rien, de ce qu’ils avaient aimé, détesté tout au long de la semaine. C’était un moment privilégié pour moi, surtout quand Touti racontait ce qu’il faisait à la maternelle, les aventures de son doudou. Ils me faisaient tellement rire, un pur bonheur…


    Mon rendez-vous avec Aïda était enfin arrivé. C’était l’une des seules amies que j’avais en ce moment. Bien sur toutes celles que je fréquentais auparavant m’avaient laissée tomber. En plus nous n’avions plus le même standing aujourd’hui. Aïda me faisait un soin du visage, j’adorais me faire chouchouter comme ça.

    - Alors au boulot ça va ? me demanda-t-elle
    Je lui parlais de mon aventure « wonder woman ».
    - Des chocolats de chez Ladurée ? S’écria-t-elle Kokou amna classe (cette personne a de la classe) il ressemble à quoi ? s’enquit-elle
    - Aucune idée ! je sais que c’est un homme par ce qu’il a signé son mot « un admirateur »
    - Si ca se trouve c’est un jeune beau gosse
    - Ou un vieux pervers dégoutant
    - Ah Freddie toi tu vois le mal partout !
    - Il faut bien que je me méfie !
    - Sinon toujours célibataire ?
    - Toujours, je n’ai pas le temps pour ça entre le boulot et les gosses ?en plus quand tu dis à un mec que t’as quatre gosses il prend ses jambes à son cou
    - Qu’est-ce tu en sais ? En trois ans tu as eu combien de rendez-vous galant depuis que Mike est parti ?
    - Euh ! Aucun
    - Combien de cinq à sept ?
    - Euh aucun !!!
    - Mais comment tu fais ? tu n’éprouves pas de besoins ?
    - Bien sur que si d’ailleurs rien qu’hier j’ai refait ce rêve stupide ou Mike revenait et on faisait l’amour dans la cuisine
    - Ça c’est un symptôme classique d’un manque accru de sexe ! Il faut que tu te bouges poulette.
    - Tu sais très bien que c’est compliqué, je ne peux pas me permettre de faire n’importe quoi, surtout à mon âge !
    - Shitititit ku la deg fogné maguet you deme ba diik yi nga (à t’entendre, on croirait que tu es une de ces vielles qui ont trop vécu)
    - Bayil togne waye (ne te moques pas) c’est compliqué
    - Tu sais, ce n’est pas parce que tu as une aventure avec un mec que tu es une moins bonne mère de famille, n’oublie pas que tu es une femme et que nous les femmes on a besoin d’être aimée, désirée, à moins que tu ne ressentes encore quelque chose pour Mike et que tu n’attendes un hypothétique retour
    - Yalla téré ( Dieu m’en garde) ce mec est mort pour moi, même s’il se pointait demain, avec toutes les excuses du monde, je lui foutrais un bon coup de pied là où je pense.
    - Je reconnais ma copine ! tope là frangine
    Je lui tapais dans la main et nous éclations de rire…


    D-day ! Le jour du dîner avec ex beau papa était enfin arrivé. J’appréhendais beaucoup, j’avais préparé les affaires des petits. Que des trucs très classes, des habits de seconde main certes mais en bon état que j’avais récupéré avec une association. J’avais même trouvé des polos ralph lauren pour Fred et Touti !

    Je ne voulais en aucun cas voir de la pitié dans les yeux de Franck. Quant à moi j’avais sortie de ma malle à trésor une robe rouge cintrée très chic, col bateau et échancré au niveau du dos, et mes chaussures préférées : des escarpins Louboutin vernis noirs avec une petite pochette très classe. Elles faisaient partie des paires que je m’étais refusée de vendre. Elles étaient superbes. J’avais emballé le tout dans un sac. J’étais à mon dernier bureau, celui du boss, un texte était mis en évidence sur le bureau, après avoir tout nettoyé je regardais le texte, c’était de l’espagnol cette fois. Je traduisais encore les passages qui étaient entourés. J’allais commencer à me préparer quand mon téléphone sonna, c’était Fred.

    - Oui bébé, qu’est-ce qui se passe ?demandais-je en m’affalant dans le fauteuil du patron relisant les traductions que je venais de faire
    - Rien c’était juste pour entendre ta voix !
    - Oh mon cœur, merci, ca va t’inquiètes pas ! Tes frères et sœurs vont bien ?
    - Oui ca va, on est prêt, le chauffeur de Papy vient de m’appeler, il arrive dans cinq minutes
    - Ok c’est bien ma puce ! je ne vais pas tarder, je vous rejoins bientôt tu surveille bien tes frères et sœurs, qu’ils se tiennent bien, surtout Touti !
    - Ok ca marche ! a tout à l’heure
    - A tout à l’heure mon cœur.


    Je raccrochais, j’étais dos à la porte. Je faisais tourner le fauteuil face à la porte. Je me levais d’un bond et pour cause. Un homme se tenait devant la porte et souriait. J’étais tellement paniquée que je laissais tomber le texte. Il se précipita pour le ramasser. Lorsqu’il vit les post-it, il fronça les sourcils:

    - C’est vous wonder woman ? demanda-t-il étonné
    Je ne savais pas quoi dire, je décidais de faire la conne, cela avait bien marché pour la mamie.
    - Mane dégouma lingay wax ( Je ne comprends pas ce que vous dites)

    Il éclata de rire. Je ne comprenais pas sa réaction, d’habitude quand je parlais wolof aux gens, ils essayaient de m’expliquer avec des images, des gestes, mais lui était plié de rire. J’étais déconcertée, il me regarda et recommença à rire de plus belle. Etait-ce la langue qui le faisait rire ? Je n’avais aucune idée ?

    - Xamna danga diaxlé, c’est juste que déguenala sank bingay wax ci nassarane, lolotax may ré ( je sais que tu es déconcertée, c’est juste que je t’ai entendu parler français tout à l’heure c’est pour ça que je ris)

    Effectivement je l’étais. Il fallait que je tombe sur un séné gaulois. Il était blanc, mais s’exprimait dans un wolof très clair, avec l’accent en prime. Je n’arrivais pas à y croire, il n’avait même pas l’air d’un métis, il avait la peau un peu mate certes, des yeux marrons clairs, des cheveux lisses, rien qui pouvait laisser transparaître un quelconque lien avec le sénégal. J’étais confuse, et j’avais surtout très honte de m’être fait choper comme ça.

    - Je suis confuse, je n’aurais pas dû dis-je
    - Ne vous inquiétez pas ! Je me présente Isaac, Isaac Gaye dit-il en me tendant la main
    Gaye pensais-je, un nom typiquement sénégalais. Mais comment cela se faisait-il
    - Frédérique Sarr dis-je en serrant sa main, alias wonder woman
    - C’est curieux je ne vous imaginais pas comme ça !
    - Désolée de vous décevoir !
    - Oh mais je ne suis pas déçu, bien au contraire dit-il avec un sourire charmeur
    - Euh, je suis désolée, je suis un peu pressée, j’ai un rendez-vous, ça vous dérange si je me change dans vos toilettes
    - Pas du tout ! faites comme si je n’étais pas là !


    Je m’éclipsais dans les toilettes pour me rafraichir et m’habiller. Je changeais mon jean et mes baskets contre ma belle robe et mes escarpins ! Aïda m’avaient assouplis les cheveux, j’arrivais donc à les dompter facilement je les attachais en une que de cheval toute simple.qui tombait sur mes omoplates, je me maquillais légèrement. J’aurais voulu fuir sans demander mon reste, mais j’avais oublié mon portable dans son bureau. Je frappais à la porte avant d’entrer. Il était debout avec un dossier à la main. Il me regarda étonné.

    - Waouh ! Vous êtes sublime ! dit-il
    - Merci répondis-je un peu gênée par son regard
    - Je peux vous déposer quelque part peut-être ?
    - Non je vais prendre le métro, ne vous inquiétez pas
    - Vous n’allez quand même pas prendre le métro habillée comme ça ? C’est une limousine qu’il vous faudrait
    - Non je vous assure que…
    - Ne discutez pas je vous emmène en voiture, c’est le moins que je puisse faire après le service que vous m’avez rendu

    Je ne pouvais pas refuser. Je me retrouvais donc dans sa voiture, une dacia sandero noire, entrain de lui indiquer le chemin qui menait à la maison des Marilat.

    - Je peux vous poser une question ? demandais-je
    - Je sais ce que vous voulez savoir dit-il en souriant, vous voulez savoir comment il se fait que j’ai le nom d’un sénégalais, que je parle wolof, sans toute fois ressembler à un sénégalais ?
    - C’est ça !
    - En fait mon père est métis, franco-sénégalais et il est marié avec une bretonne pure souche, qui a le sang très fort, ce qui a donc annihilé toute trace physique de sénégalitude en moi, si je puis m’exprimer ainsi. Par contre je suis né et j’ai grandi au Sénégal, avec mes cousins et cousines, donc je ne pouvais pas ne pas comprendre et parler le wolof.

    - Je comprends mieux. Je me sens tellement bête
    - Mais non, il ne faut surtout pas.
    Nous discutions ainsi de tout et de rien, évoquant nos souvenirs du Sénégal. Nous arrivions vite devant la maison des Marilat.
    - Superbe cette maison !
    - Effectivement
    J’allais sortir de la voiture lorsqu’il mit sa main sur mon épaule. Ce contact me fit frissonner. Je l’observais attentivement, il était très séduisant.
    - Ecoutez Frédérique, on est actuellement à la recherche d’une secrétaire trilingue. Je pense qu’avec les compétences que vous avez, vous pourriez nous être utile.
    - Euh vous savez, cela fait plus de dix ans que je n’ai pas retravaillé
    - Mais j’ai pu voir que vous n’avez rien perdu. Je vous laisse ma carte, envoyez moi votre cv et on en rediscutera.
    - Ok dis-je avant de le remercier pour le trajet et m’engager dans l’allée qui menait à la maison !

    Rubi
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-03-30, 09:55

    :up: Akisssssssssssss inchpirée nga gossettteeeeeeeeee.la chiwiteeeeeeeeeeeeee
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-03-31, 01:41

    yeeeppp!belle 4e partie dé!la suiiteee..... Ehey
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Cubana 2011-03-31, 06:54

    Encore une belle histoire Akiss Ehey Merci!  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-03-31, 07:46

    dafa bari titeur nak.danga doul andi suite bi yaw Akiss What a Face
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-31, 08:33

    aaaaaaaaaaaah rubi mayma ma noyi touti mddrrrr héhé héhé héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-03-31, 09:03

    do fi noyi dé héhé héhé pasken plus d Rubi, j vais te persecuter ossi héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-03-31, 11:42

    la chuite bok con
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-01, 03:20

    PERDU DE VUE
    Patie 5


    La soirée chez Franck se passait bien pour l’instant, les monstres étaient plutôt sages. J’essayais de me concentrer sur le repas mais je n’arrêtais pas de penser à Isaac et sa proposition. Pouvais-je me permettre de refuser ? Bien sur que non, déjà les horaires étaient plus intéressants, je pourrais m’occuper des loulous le matin et décharger Fred de ce fardeau, et le salaire serait bien sur plus attractif ce qui n’était pas négligeable…

    - Papy tu as des nouvelles de papa ? demanda Kaylane.

    Sa question m’arracha à mes pensées. Cette petite me fendait le cœur. Elle idolâtrait son père, chaque soir elle avait un rituel spécial : elle parlait à la photo de ce dernier et l’embrassait avant de se coucher. Elle croyait dur comme fer qu’il allait revenir et que nous reprendrions notre vie passée. J’avais tenté de la raisonner, mais rien n’y faisait :

    - Kaylane chérie, on en a déjà parlé
    - Non Freddie laisse là intervint Franck
    - Franck je ne pense pas que…
    - Mais Maman j’ai le droit de savoir cria Kaylane
    Elle m’étonnait toujours, on ne l’entendait jamais, elle était si douce et si calme, mais dès qu’il s’agissait de son père elle sortait les griffes.
    - Kaylane, tu vas baisser d’un ton
    - ta maman a raison Kaylane, tu ne dois pas crier comme ça dit son grand-père
    - Mais Papy elle ne veut jamais que l’on parle de papa
    - Parce qu’il n’y a rien à dire, il est parti, et il n’a jamais passé un coup de fil, envoyé un mail, ou un texto pour savoir si l’un d’entre vous allait bien, ou si on crevait de faim.
    - Tout ça c’est de ta faute cria Kaylane en se levant brusquement, vous n’arrêtiez pas de vous disputer, c’est à cause de toi qu’il est parti.

    Sans me laisser le temps de rétorquer, elle sortit de table et courut dans le jardin. J’étais abasourdie ! C’était donc ce qu’elle pensait, que c’était ma faute, ce n’était pas juste :

    - Calmes toi maman, dit Fred qui s’était levé pour me prendre dans ses bras.

    Il essuya une larme qui coulait sur ma joue. Je ne m’étais même pas rendue compte que je pleurais

    - Je vais aller lui parler dit Franck en se levant…

    La soirée s’était terminée quelques temps après mon clash avec Kaylane. L’ambiance était devenue trop lourde, nous étions donc rentrés. Presque tous les enfants étaient couchés. Je voulais discuter de ce qui s’était passé avec Kaylane. J’ouvris la porte, Keisha dormait à poings fermés, Kaylane elle caressait la photo de son père.

    - Tu ne dors pas encore ?
    - Non je n’arrive pas dit-elle
    - Écoutes Kaylane, il faut qu’on parle de ce qui s’est passé chez ton grand-père
    - Je ne veux pas en parler
    - Il faudra bien qu’on en parle, tu crois vraiment que c’est à cause de moi que ton père est parti ?
    - Je suis désolée d’avoir dit ça maman, mais tu veux jamais qu’on parle de lui, tu veux jamais nous raconter comment vous vous êtes rencontrés, j’ai l’impression que tu veux qu’on l’oublie
    - Ce n’est pas ça ma puce, je ne veux pas que vous viviez dans le passé, dans l’attente d’un retour hypothétique, peut-être qu’il ne reviendra jamais
    - Je sais qu’il reviendra affirma-t-elle
    - Même s’il revient, rien ne sera pareil, je te le dis franchement, je ne retournerais pas avec lui !
    - Tu ne l’aimes plus alors ?
    - Tu sais ma puce, l’amour se vit et se construit à deux, pas tout seul, sinon il n’est pas partagé et ça par contre c’est très triste.
    - Mais tu l’as déjà aimé ?
    - Bien sur, sinon je ne l’aurais pas épousé, et je ne regrette rien, si c’était à refaire je le referais juste pour avoir mes quatre amours, toi keisha, fred et touti.Il faut dormir maintenant. Je t’aime dis-je en l’embrassant sur le front
    - Je t’aime aussi maman…

    Mon stress était à son comble. J’avais fini par envoyer mon CV à Isaac et son équipe m’avait contactée pour un entretien Je ne pouvais pas me permettre de le rater. J’avais déjà passé une série de tests qui s’étaient plutôt bien déroulés. C’était la chance de ma vie, il me fallait ce boulot , pour améliorer mon quotidien et celui des enfants, mettre fin à 3années de galère, pouvoir faire des folies, les amener à Disney Land, partir en vacances, autant de choses que je ne pouvais pas me permettre jusqu’ici.

    J’avais bien révisé toutes mes bases, je m’étais entrainée comme une dingue, au moins si je n’avais pas ce job, je n’aurais aucun regret. Je sortis un petit miroir de mon sac, je m’étais maquillée très légèrement et avait opté pour une tenue classique : pantalon noir et chemisier blanc. Je patientais dans la salle d’attente quand une femme vint me chercher. Je la suivais dans un des bureaux. Isaac était là, j’aurais préféré qu’il ne soit pas là, il me rendait un peu nerveuse.

    - Bonjour Frédérique dit-il en me faisant la bise, je vous présente, Marina Dupré notre directrice des ressources humaines, désignant une belle blonde plantureuse qui me toisait ouvertement, et voici Mickael Mendy notre coordinateur de projet.
    Mickael semblait bien plus accueillant que cette Marina. C’était un beau black baraqué comme je les aimais mais il avait l’air tellement jeune, il devait à peine avoir 25ans.

    Après les présentations, l’entretien commença. Les questions s’enchaînaient et cette Marina machin, était de plus en plus désagréable. Elle n’arrêtait pas de faire des réflexions sur mon âge, c’était tout juste si elle ne me traitait pas de « has been » incapable de suivre l’esprit jeune de la boîte. Je n’étais plus toute jeune mais je n’avais pas 60 ans non plus. Je gardais mon calme et souriais comme si de rien était mais j’avais vraiment envie de lui foutre des baffes. Une heure plus tard, l’entretien pris fin, j’étais mentalement épuisée. Marina me congédia avec un « on vous recontactera » qui avait l’air de signifier t’as aucune chance. Quelle pétasse pensais-je en lui serrant la main.

    Une fois chez moi, j’avais un énorme coup de blues et le sentiment d’avoir raté ce foutu entretien. J’engloutissais une tablette de chocolat entière devant un téléfilm à deux balles.

    - Mamoune t’es triste ? me demanda Touti
    - Un petit peu chéri
    - Pourquoi ?
    - Parce que je pense que j’ai loupé mon entretien
    - Hein ?
    - Rien mon bébé dis-je en rigolant
    - On fait câlin du bonheur
    - Oui un gros câlin du bonheur dis-je en le serrant fort dans mes bras.
    Mon téléphone portable sonna, je décrochais :
    - Allô
    - Frédérique, c’est Isaac ! Comment allez-vous ?
    Mon rythme cardiaque s’accéléra, pourquoi il m’appelait si tôt ? « C’est qui Mamoune cria Touti ? » « Touti je t’ai déjà dit de ne pas crier quand je suis au téléphone, va, va me chercher un verre d’eau »dis-je en le chassant pour être tranquille
    - Oui je vais bien Isaac, désolée pour le bruit ?
    - Hum qui est Touti ? demanda-t-il
    - C’est mon fils, il s’appelle Caleb mais on l’appelle tous Touti, comme c’est le petit dernier !
    - Ah d’accord, vous avez combien d’enfants au fait ?
    - Quatre
    - C’est une blague ?
    - Non, je vous assure, j’en ai quatre. Pourquoi vous en doutez ?
    - Non c’est juste que vous ne ressemblez pas à une femme qui a porté quatre grossesses
    - Bon j’avoue que j’ai un peu triché dis-je en riant, mais bon j’imagine que ce n’est pas pour ça que vous m’appeler
    - Désolé je me suis un peu égaré, bon je vous appelle suite à l’entretien de ce matin, les test ont été super, vous êtes très douée mais ça je le savais déjà
    - Merci dis-je en souriant
    - Donc, vous pouvez commencer quand ?
    Je me levais en sursaut :
    - Donc ca veut dire que j’ai le poste ? demandais-je
    - Bien sur, vous les avez tous bluffé par votre talent
    - Tous, ça j’en doute ! La DRH ne semblait pas très emballée
    - Qui Marina ? Mais non elle est toujours comme ça lors des entretiens, c’était histoire de voir si vous seriez déstabilisée
    - Il m’en faut un peu plus vous savez
    - Je n’en doute pas, alors Lundi 9h ca vous va ?
    - J’y serais…

    Blackette
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-04-01, 03:35

     respect encore et toujours Akiss Ehey
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-04-01, 05:01

    feu feu :up: :up:
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Cubana 2011-04-01, 06:21

    Ehey Merci Akiss  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-04-01, 15:13

    Akiss avec Akiss ziskala morttttttt :up:
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    Message par GG89 2011-04-06, 02:40

    bonjour vous etes vraiment doues je suis une nouvelle sur le forum mais j'adore tout ce que vous ecrivez votre style est tres simple comprehensif et vraiment interessant. j'aime ecrire mais j'avoue que votre talent et votre inspiration me depasse chapeau a vous bonne continuation j'atten la suite avec impatience.
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-14, 11:45

    dsl pour mon absence les loulous!! trop de chose a faire et à penser en même temps!!

    PERDUE DE VUE PARTIE?? con

    Cela faisait déjà trois semaines que je travaillais chez greeny, la boîte d’Isaac. Mon intégration s’était très bien passée, tout le monde était si gentil, surtout Isaac. Il était vraiment très attentionné avec moi, ce qui ne semblait pas du tout plaire à Marina-La salope-Dupré.

    Oui c’est comme ça que je l’avais surnommée, c’était une vraie garce, parce qu’elle faisait un 36, voire un 34 elle se permettait de me traiter de grosse. Quand j’étais jeune fille je faisais du 36 aussi et je sui passée au 40 après deux grossesses. Elle me sortait par les pores, à chaque fois qu’on déjeunait ensemble elle me lançait des piques du genre « vous reprenez de la sauce ? Vous n’avez pas peur d’avoir des hanches encore plus volumineuses ? » Ou encore « vous savez vous devriez éviter le chocolat » Merde je t’ai rien demandé grosse connasse avais-je envie de lui répondre ! Mais je me contentais de sourire, même le jour où elle a fait exprès de renverser son café sur mon chemisier et m’avait lancé « ce n’est pas grave, ce chemisier était affreux et démodé de toute façon» J’avais envie de lui arracher les cheveux, mais la vengeance est un plat qui ce mange froid, j’aurais la peau de cette salope.

    Il était 17heures, vendredi, plus qu’une heure et je serais en weekend. Je me concentrais sur le compte rendu de la réunion que je devais absolument finir avant de partir rejoindre mes loulous. J’étais vraiment heureuse de travailler à Greeny, je pouvais m’occuper d’eux le matin et donc décharger Fred, et je rentrais aussi tôt. Je rêvais de toucher ma première vraie paie. Le cash, enfin ! 18heures, je me rendais dans le bureau d’Isaac pour lui rendre le dossier.

    Je m’approchais doucement, la porte du bureau était entrouverte. Il n’était pas seule, Marina La salope était là aussi, et elle lui sortait le grand jeu. Je tendais l’oreille sans me faire remarquer.

    - Isaac chéri, ça te dirait qu’on passe la soirée ensemble
    - Marina, arrête de m’appeler comme ça , ça fait déjà deux ans qu’on n’est plus ensemble
    - Et c’est beaucoup trop, tu me manques dit-elle en s’approchant du fauteuil ou il était installé, telle une panthère prête à sauter sur sa proie.
    - Ecoutes Marina, si on n’a rompu, c’est pour une bonne raison, en plus en toi et Lica c’était de plus en plus tendu
    - Et alors ? ce n’est pas ma faute si tu as mal élevé ta gosse
    Il lui lança un regard noir, je choisissais ce moment pour faire mon entrée. Je toquais à la porte avant d’entrer.
    - Je ne pense pas vous avoir dit d’entrer aboya Marina
    Je souriais
    - Tu n’as rien à dire à personne, ici c’est MON bureau, et je te prierais de nous laisser
    - Mais je, protestais Marina
    - Rien du tout, rentres chez toi tu as besoin de repos.

    Après m’avoir lancé un regard noir, elle quitta le bureau en claquant la porte.

    - Elle m’a l’air bien énervée
    - Je ne sais pas ce qu’il lui arrive ces temps ci, mais ça me fatigue
    - Je venais juste vous donner le compte rendu de la réunion de ce matin
    - Ah très bien, Merci Freddie, je peux me permettre de vous appeler Freddie ?
    - Oui, je vous appelle bien Isaac
    - Oh oui, et j’ai du insister vous vous étiez entêtée à m’appeler Mr Gaye!
    - C’est normal, vous êtes mon patron
    - Ce n’est pas une raison, dites ça vous dirait qu’on aille boire un verre, vous avez fini non ?

    Je ne savais pas quoi répondre, j’en avais envie c’était certain mais je ne pouvais pas , la dernière fois que j’avais accepté de boire un verre avec mon patron je m’étais retrouvée quelques mois plus tard mariée, enceinte puis abandonnée avec quatre enfants sur les bras.
    - C’aurait été avec plaisir mais non, j’ai promis aux enfants que je rentrerais tôt dis-je en me levant
    - Ok d’accord, je n’ai pas cette chance, ma fille est chez sa mère.
    - Vous êtes divorcé ?
    - Oui, c’est une longue histoire !
    - Hum ! Bien, je sens que vous n’avez pas très envie de la raconter
    - Je pourrais bien le faire, dit-il en me rejoignant, mais seulement autour d’un verre.

    Nous étions très proches, je respirais son parfum. Il était tellement mignon, avec sa petite fossette sur le menton, j’étais attirée par lu, c’était indéniable. Il approcha sa main de ma joue, je frissonnais.

    - Vous aviez un cil juste là dit-il en me caressant la joue.
    - Je euh, je suis en retard, dis-je en m’éclipsant
    Une fois chez moi, je n’arrêtais pas de penser à Isaac, il fallait que je me le sorte de ma tête, mais cela allait être difficile.

    Trois mois déjà, le temps passait si vite. J’étais tellement heureuse, un bon boulot et surtout un bon salaire. Bon je n’étais pas encore millionnaire certes, mais bon j’avais un peu plus de beurre dans les épinards. J’avais pu changer la déco, prendre un canapé lit plus confortable, d’ici deux ans, on pourrait peut-être changer d’appart et j’aurais enfin une vraie chambre. L’ambiance au boulot était toujours aussi sympa, bien sur Marina la salope Dupré restait fidèle à elle-même, une vraie garce.

    Elle faisait tout pour se faire remarquer aux yeux d’Isaac qui l’envoyait balader. Je remarquais que Mickael était fou amoureux d’elle. Je bossais avec lui sur un projet avec un client brésilien. A chaque fois qu’elle passait devant son bureau, il la regardait comme hypnotisé.

    - Hey chéri, fermes au moins la bouche et arrêtes de baver le taquinais-je
    - Fred, te moques pas s’il te plaît
    - Mais qu’est ce que tu attends pour aller lui parler, ça se voit que tu es raide dingue de cette fille
    - Tu crois que c’est facile dit-il en s’enfonçant dans son fauteuil
    - Bien sur, t’es grand, beau jeune, n’importe quelle nana craquerais pour toi
    - Pff tu parles !
    - Hey mec c’est quoi ca redresse toi, t’es un mâle oui ou merde ?
    - Comment tu me parles dit il en riant
    - Rigole pas fonces
    Avant qu’il n’ait pu répondre quoi que ce soit, Isaac déboula dans le bureau
    - Micka tu ne devineras jamais dit-il ! Ah Salut Fred
    - Salut, je peux vous laisser si vous le souhaitez
    - Non, restez
    - Alors que se passe-t-il demanda Mickael
    - Tu te rappelles l’anglais qui était venu le mois passé
    - Oui on avait tout fait pour qu’il signe avant de partir , mais ce salaud avait refusé
    - Il vient de m’appeler mec, il signe
    - C’est une blague
    - Tu crois que je rigolerais avec ça ! Il signe mec
    - Oh c’est trop bon s’écria Mickael, je me retiens pour pas danser
    - On va fêter ca, tout à l’heure, c’est moi qui paie, Fred vous venez ce n’est pas négociable !
    - Mais je
    - Pas de mais qui tienne, dit Mickael, tu viens avec nous
    - Bon ben je vois que je n’ai pas le choix.

    Quelques heures plus tard, nous étions tous dans un bar, situé pas loin du siège de la boîte. Cela faisait longtemps que je n’étais pas sortie avec des adultes. Je sirotais mon verre de vodka à côté de Mickael essayant de le motiver à parler à Marina. Cette dernière faisait sa belle sur la piste. Encouragé par mes paroles Mickael la rejoignit. Isaac profita de son départ pour se rapprocher de moi :

    - Ca va ? me demanda-t-il
    - Oui, même si ca me fait un peu bizarre
    - Bizarre pourquoi ?
    - Je n’ai plus l’âge de faire ça ?
    - Vous avez quel âge justement ?
    - Vous me donnez quel âge ?demandais-je
    - Je ne sais pas moi, 28-30ans
    J’éclatais de rire
    - Vous êtes trop gentil dis-je, j’ai 38 ans
    - Vous ne les faites pas du tout
    - Merci c’est gentil
    - Ce n’est pas de la gentillesse, c’est un constat. Vous êtes vraiment très belle
    - Arrêtez vous allez me gêner.

    Il faisait vraiment chaud dans le bar, Isaac était très proche de moi ce qui me rendait nerveuse. Il me regarda fixement, je soutins son regard quelques instant, j’avais une terrible envie de l’embrasser.

    - Fred, il faut que je te dise, enfin que je vous dise, enfin, je , je suis très attiré par toi, et ce depuis le jour ou je t’ai vu dans mon bureau, d’abord en jean basket, et ensuite quand tu es apparue dans cette robe rouge, je me suis dit Waouh c’est une déesse
    - Vous exagérez
    - Même pas, je t’assure, je ne vais pas te dire que je t’aime, par ce que c’est trop tôt, mais je ressens quelque chose de fort pour toi, et je sens qu’on pourrait vire quelque chose de magnifique
    - Ecoutes Isaac, j’ai une vie très compliquée, j’ai quatre enfants
    - Chut : dit-il

    Il approcha doucement sa main sur ma joue, comme toujours je ne pus m’empêcher de frissonner. Avec son pouce, il caressa doucement mes lèvres, c’était tellement érotique, je fermais les yeux pour me donner une certaine contenance. Il en profita pour m’embrasser, il effleura mes lèvres, puis le baiser se fit plus intense, cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas embrassé un homme, tous mes sens étaient en alertes, je me retenais pour ne pas le dévorer littéralement. Il s’écarta légèrement

    - Et si on allait dans un coin plus tranquille, dit-il avec une voix rauque

    J’étais incapable de parler, je me contentais de hocher la tête. Il prit ma main et m’entraina dehors. Nous prîmes sa voiture et quelques minutes plus tard nous étions devant son immeuble. Incapables de se tenir, nous avions commencé à nous déshabiller dans l’ascenseur. J’étais comme folle, je ne réfléchissais plus tout ce que je voulais c’était sentir le poids de son corps sur le mien. Une fois dans l’appartement il me porta jusqu’à sa chambre…

    J’étais allongée dans ses bras, il s’était endormi, il était craquant. Je jetais un coup d’œil à ma montre ! 23h00, j’avais envoyé un texto à Fred pour dire que je rentrerais tard, mais bon je ne pouvais pas me permettre de rentrer trop tard non plus. Doucement, je me levais pour me rhabiller, « quelle soirée » pensais-je. J’étais entrain de remettre les bretelles de mon soutien gorge quand je sentis qu’on me le dégrafait

    - Où tu crois aller princesse ? dit-il en m’embrassant dans le creux de l’épaule
    - Je dois y aller, les enfants sont seuls et je n’aurais plus de métro ensuite
    - Reste encore un peu s’il te plaît, je te dépose chez toi ensuite, s’il te plaît Fred dit-il en m’embrassant…

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Alexita 2011-04-14, 12:10

    goné gui dinga gnou ray!!! la chuiiiiiiiiiiite [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sister Black 2011-04-14, 12:21

    trop cool! oui la suite! youpi.........youpi
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-04-14, 13:24

    oui trop chaud la suite
    mais akiss fo réron yawit ahhh
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-04-15, 04:26

    Akisss!!!!la suite stp  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Cubana 2011-04-15, 07:24

    Akiss monkey merci  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-17, 04:45

    PERDU DE VUE



    Cela faisait déjà deux mois que je sortais avec Isaac et j’avais l’impression de vivre un rêve. Il était tellement gentil, tellement prévenant. Je ne voulais pas m’attacher mais plus ça allait, plus je me sentais proche de lui et cela me faisait peur. Nous avions décidé pour l’instant de ne pas rencontrer nos enfants respectifs ce qui m’arrangeait bien. J’avais vraiment peur de la réaction de Kaylane mais je préférais ne pas y penser.

    Nous allions passer le weekend chez lui, mes loulous étaient chez leur grand père et sa fille était chez sa mère. Notre premier weekend en amoureux, sans obligation de se lever en plein milieu de la nuit pour partir. J’avais trop hâte, ce soir il m’avait demandé d’être particulièrement coquette nous allions dîner dans un grand restaurant, j’avais préparé une belle petite robe noire sexy, que j’allais mettre une fois que tout le monde aurait quitté les bureaux. Il ne fallait pas choquer les petits enfants voyons pensais-je en riant. Marina La vipère (oui j’avais des variantes) entra dans mon bureau :

    - Vous rigolez toute seule maintenant ? me demanda-t-elle sèchement
    - Oui ça m’arrive ! répondis-je en tentant de garder mon calme
    - Hum ! J’ai besoin que vous me fassiez une synthèse de ces rapports tout de suite dit-elle en déposant une pile de dossiers.
    - Mais, il est 17H30
    - Et alors ?

    Non, cette fois-ci je n’allais pas me contenter de sourire et de faire ce qu’elle voulait, ce n’était pas la première fois qu’elle me faisait ce coup là en plus.

    - Alors soit je vous fais un travail bâclé et je vous le rends pour la descente, soit je vous fais un travail bien fait et je reste jusqu’à minuit
    - La deuxième solution s’impose dit-elle avec un sourire suffisant
    - Ok, mais je tiens à vous prévenir qu’après je vous assignerais aux prud’hommes pour harcèlement moral, travail dissimulé et pour le paiement des heures supplémentaires que j’ai fait gracieusement jusqu’ici
    Elle resta bouche bée, je lui avais cloué le bec. Elle hocha la tête et tourna les talons.
    - Et ne vous avisez plus de recommencer lançais-je en riant.

    Quelques heures plus tard, les bureaux étaient déserts ; j’étais presque prête, je mettais une dernière touche à mon maquillage. Je faisais un petit tour sur moi-même, j’étais plutôt bien conservée pour une presque quarantenaire.
    Je me décidais à sortir, Isaac m’attendait devant sa voiture. Quand il me vit arriver, il sourit

    - T’es sublime chérie, la femme la plus sexy du monde.
    - Merci, t’es pas mal non plus répondis-je en lui lançant un clin d’œil coquin.

    Apres quelques minutes de route, et quelques embouteillages, nous arrivions devant le restaurant. J’allais descendre de la voiture quand Isaac me tint par l’épaule

    - Attends deux secondes bébé, il faut que je te dise un truc
    Il avait l’air bizarre
    - Quoi ?
    - En fait nous n’allons pas dîner seuls ce soir
    - Comment ça ? paniquais-je
    - Mes parents nous attendent à l’intérieur
    J’étais au bord de la crise de nerf.
    - Isaac comment as-tu pu me faire ça ? tu sais bien que je n’aime pas ce genre de rencontres
    - C’est justement pour ça que je ne t’ai rien dit ma puce, ne sois pas fâchée
    - Regardes ce que tu m’as fais faire, je suis habillée comme une pute, qu’est-ce que ta maman va penser ?
    - Calmes toi Fred elle est cool
    - Rentrons, s’il te plaît, tu leur diras que, que, je ne sais pas moi que j’ai une rage dent

    Isaac me prit les mains et les embrassa, il me regarda dans les yeux. Je détestais quand il faisait ça car ses yeux m’ensorcelaient et je ne pouvais rien lui refuser.

    - Ça fait des mois que je leur parle de toi, ils ont hâte de te rencontrer, tu verras que ca se passera bien, allez respire un bon coup et on y va !
    - Ok, mais passe moi ton écharpe
    - Quoi ?
    - Passe-moi ton écharpe, je vais essayer de couvrir ma poitrine et garder ainsi un peu de dignité

    Il éclata de rire

    - So ma ko dioxoulé tamite douma bougé ( si tune me la donnes pas, je ne bouges pas)
    - Ok tiens, on y va maintenant ?

    Nous entrions donc dans le restaurant, ses parents étaient attablés dans un coin sur la gauche. Ils se levèrent quand ils nous aperçurent. Sa mère avait un air bizarre, comme si elle était étonnée, à coup sur c’était une raciste, paniquais-je, elle avait pourtant épousé un métisse.

    Isaac fit les présentations et nous installâmes tous avant de commander. Un silence pesant s’était installé. Sa mère me dévisageait comme si elle tentait de voir à travers mes vêtements. J’étais de plus en plus mal à l’aise :

    - Ecoutez, je vais le faire sinon je ne penserais à rien d’autre de toute la soirée dit sa mère.

    Elle se leva, s’avança vers moi et tâta ma poitrine

    - Maman tu peux me dire ce que tu fous ? demanda Isaac abasourdi
    - Annie, arrêtes ça tout de suite ! cria le père d’Isaac

    Je n’arrivais pas à croire ce qui venait de se passer, Annie imperturbable, continua son inspection

    - Ce sont des vrais ! déclara-t-elle, vous êtes une femme dit-elle en souriant, elle m’embrassa sur la joue avant de retourner s’asseoir.
    - C’était quoi ça maman ? demanda Isaac en colère
    - ta maman est un peu sous tension dit son père
    - Arrêtes de raconter n’importe quoi Souleymane, Isy je suis désolée mais quand tu nous a dit « je vais vous présenter mon ami Fred », j’ai cru que tu étais devenu gay, et j’ai vraiment paniqué, je ne savais pas comment aborder le sujet avec toi et quand j’ai vu arriver cette magnifique jeune femme, je me suis dit non ce n’est pas possible, qui est son chirurgien, parce que la transformation est bien, réussie, mais j’avais un doute, ses mains, ses jambes, elle a tout d’une femme, il fallait que je touche pour savoir.

    « Fred, je suis désolée, si je vous ai embarrassée mais il fallait que je sache, dit-elle en posant sa main sur la mienne, sans rancune ? »

    - Si vous voulez que je vous pardonne, je vais devoir toucher les votre aussi répondis-je

    Elle parut interloquée, j’éclatais de rire, je ne pouvais pas m’en empêcher, la situation était tellement irréelle. Je ne pouvais plus m’arrêter de rigoler, et ils ne tardèrent pas à tous rigoler avec moi…

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Alexita 2011-04-17, 07:36

    woyy!!! li ka nékh, mére bi mo saf khorome dé mouy lambatou wéne djabour yi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-04-17, 12:33

    loool très drôle en effet
    cool akissi Wink
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-04-18, 04:51

    pas mal Akiss!! Laughing
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-04-18, 08:11

    xpdrrrrrrrrrrrrrrrrrr Akiss ya con deug deuggggggg mane d sama fourou fara bi yeup demone naaaa héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-20, 15:29

    PERDU DE VUE

    ]Nous étions allongés dans la chambre d’Isaac. J’adorais sentir son corps contre le mien, ces moments étaient rares, je n’en perdais pas une miette.

    - Tu m’as l’air perdu dans tes pensées, dis-je en lui caressant le torse
    - Non, je pensais juste au fiasco de cette soirée
    - Moi je trouve que ça s’est plutôt bien passé
    - Ah ouais dit-il tu trouves normal qu’elle t’ai peloté comme ça, c’est inadmissible
    - Hé détends toi, au moins, ça a eu le mérite de détendre l’atmosphère et on est reparties copines comme jamais. J’ai vécu pire comme rencontre parents tu sais
    - Ah oui ? Racontes !
    - La première fois que j’ai rencontré mon ex belle mère elle ne m’a pas adressé la parole de toute la soirée, elle me regardait comme si j’étais un cafard à écraser, et dès que je tentais de lui adresser la parole elle me lançait un regard noir avant de se tourner vers son fils, à côté de ça ta maman me touchant les seins c’est de la gnognote

    Il éclata de rire !

    - Ok mais il n’ya que moi qui ait le droit de toucher tes jolis petits seins maintenant dit-il en joignant le geste à la parole…

    Le weekend passa vite, il s’était tellement bien occupé de moi que je n’avais pas envie que ça s’arrête. A ses côtés je me sentais belle épanouie, forte, prête à tout affronter. J’étais amoureuse de lui, c’était indéniable, je ne voulais pas le montrer mais je tenais tellement à lui. Je ne pouvais plus reculer maintenant.

    Je le regardais dormir, il était si mignon, il paraissait tellement fragile à ce moment précis mais pourtant c’était un roc, une vraie force de la nature. Je l’embrassais sur le nez, il murmura quelque chose d’inaudible puis se retourna. J’avais le cœur serré demain soir, j’allais retourner dans mon appartement, bien sur j’avais hâte de revoir les loulous mais Isaac faisait aussi partie de mon équilibre maintenant. Je m’endormis en souriant…

    Lorsque je rouvris les yeux, le soleil était déjà haut dans le ciel, il devait être plus de 10heures. Je tâtais la place d’Isaac, elle était vide .Peut être était-il entrain de me prépare mon petit déjeuner. Je me levais doucement sur le lit, je faillis avoir une crise cardiaque.

    Une petite fille était assise en tailleur sur le lit et me regardait. Elle devait être assise là depuis longtemps. Devant mon air ahuri, elle sourit, je reconnu ce sourire, maintenant que j’émergeais de mon sommeil encore latent, c’était le portrait craché d’Isaac.

    Ce devait être Lica, je me sentais tellement honteuse, je n’avais imaginé notre première rencontre comme ça, les cheveux en bataille, vêtue d’une nuisette en plus, que penserait-elle de moi, je ne savais pas quoi lui dire, elle fut la première à briser la glace :

    - Tu dois être Tata Fred ! dit-elle, Papa n’arrête pas de parler de toi, il dit que tu es très jolie, mais là tout de suite on ne dirait pas, peut-être que ça ira mieux quand tu auras pris une douche.

    J’éclatais de rire, décidément, après la mère qui me touche les seins, sa fille qui me dit que je suis moche au réveil. Cette famille n’y allait pas de main morte avec moi. Isaac entra dans la chambre.

    - Lica, je t’avais dit de la laisser dormir
    - Mais je voulais voir à quoi elle ressemblait répondit-elle
    - Ce n’est rien Isaac, dis-je, il fallait bien que je me lève à un moment ou un autre !
    - Allez Lica, va ranger tes affaires dans ta chambre dit Isaac
    - Ok ! Elle sauta du lit toute guillerette et s’en alla.
    Lorsqu’elle fut sortie de la pièce j’attrappais un oreiller que je lançais à la figure d’Isaac
    - Pourquoi tant de haine ? demanda-t-il en souriant
    - En fait ce weekend était un gros traquenard, tu m’as forcée à rencontrer ta famille sans que je ne puisse échapper
    - Et encore, je t’ai épargné les cousins et cousines
    - Tu es bêtes !
    - Non, mais plus sérieusement j’avoue avoir prémédité le coup pour mes parents, mais pour Lica ce n’était pas prévu, sa mère me l’a déposée ce matin à 6 heures, elle a soi disant un shooting à faire, elle est folle !
    - Pourquoi tu ne parles jamais de sa mère ? je ne connais même pas son prénom
    - Parce qu’il n’y a rien dire, et toi pourquoi tu ne parles jamais de ton ex mari ?
    - Parce qu’il n’y a rien à dire
    - C’est bien ce que je pensais ! Bon allez bouge tes fesses, on va au parc cet après midi avec Lica, ca sera l’occasion pour vous de faire connaissance dit il en m’embrassant sur le front…

    L’après midi au parc avec Lica s’était finalement très bien passé, c’était une petite fille adorable et très éveillée pour son âge. Mais c’est vrai qu’Isaac l’avait aussi bien préparée au fait que je faisais partie de sa vie, ce que je n’avais pas encore fait avec mes enfants. Je ne savais même pas comment aborder le sujet et avec les enfants. Le weekend était terminé, je devais rentrer retrouver les enfants qui m’attendaient déjà à la maison. La mère d’Isaac était venue garder Lica le temps qu’Isaac me dépose chez moi. Une fois devant la porte de l’immeuble je l’embrassais :

    - Merci pour ce weekend, c’était sympa et drôle
    - Je suis content qu’il t’ait plu malgré les couacs
    - Bon je vais y aller
    - Tu ne me demandes même pas de monter prendre un dernier verre
    - Isaac les enfants sont là, ce n’est pas le bon moment
    - Ce n’est jamais le bon moment Fred soupira-t-il, cela fait plus de six mois que l’on sort ensemble et je ne connais même pas la couleur de tes murs
    - Ils sont blancs dis-je sur le ton de la plaisanterie
    - Je ne rigole pas Fred, j’ai l’impression que tu as honte de moi je ne connais personne dans ton entourage, même pas tes enfants
    - Ne t’énerve pas bébé
    - Je ne suis pas énervé, mais il va falloir que cette situation évolue à un moment ou à un autre non ?
    Je le regardais, il semblait vraiment agacé et cela pouvait se comprendre, je tenais à lui, il semblait être quelqu’un de bien pourquoi ne pas faire un effort j’hésitais un instant :
    - Ecoutes, dans deux semaines c’est l’anniversaire des jumelles, avec Aïda on veut organiser ça dans un parc, tu viendras et je te présenterais à tout le monde en même temps ! Ca te va ? demandais-je
    - C’est un début… mais je n’aurais toujours pas vu la couleur de tes murs
    - T’es dur en affaire
    - Je sais
    - Bon la semaine prochaine, iles enfants sont chez leurs grands parents pour le weekend, tu peux venir le passer avec moi, et tu verras enfin où je vis avec mes loulous
    - Hum ! je ne pensais pas que ça pouvait être si facile
    - Tu es bête

    Je l’embrassais sur le front avant de partir…

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-04-21, 11:37

    j'aime pas qaund elle dit "tu es bête" héhé
    waa akiss légui ay niamal la. la suite bokk
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Sugar 2011-04-21, 15:38

    wa akiss yaw da nga raaare ba paré gneuw posté béne késsé Gifle héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Blackette 2011-04-22, 01:42

    cool Akiss!la suite... héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-24, 17:16

    Bonne fête de pâques les loulous!!

    PERDU DE VUE



    La semaine avait été particulièrement stressante, en plus du boulot, Touti avait eu une indigestion à l’école. Je ne supportais pas de le voir malade, cela me fendait le cœur, de plus il refusait de s’alimenter depuis qu’il avait compris que sa maladie était en relation avec ce qu’il avait ingéré. Je ne savais plus quoi faire.

    Heureusement il acceptait les aliments liquides, lait, yaourt. Il fallait que je trouve une solution, il allait bien falloir qu’il recommence à manger. Heureusement le weekend était déjà là. On était vendredi, j’allais enfin pouvoir me reposer après cette semaine de folie. Ce matin là Isaac, arriva au bureau avec un petit sac de voyage. Après s’être assuré que personne n’était dans le coin, il m’embrassa passionnément :

    - Waouh que me vaut cet élan de tendresse et de passion ? demandais-je en riant
    - C’est juste par ce que tu me manques et que j’ai hâte d’être à ce soir !
    - Ce soir, qu’est-ce qui se passe ce soir ? demandais-je

    Son visage s’assombrit

    - Tu ne vas pas me faire ça Fred !
    - Faire quoi ? demandais-je étonnée
    - Je devais passer le weekend chez toi , tu t’en souviens ?
    - Oh ! j’avais complètement zappé, désolée bébé, j’ai eu tellement de chose à penser cette semaine, avec Touti
    - Au fait, comment il va ?
    - Mieux, mais il refuse toujours de manger des aliments solides
    - Hum, Lica a aussi eu une période comme ça !
    - Et comment tu as fait pour y remédier
    - J’ai rendu la nourriture ludique, je te donnerais le secret chez toi ce soir
    - Oh mon Dieu, je n’ai même pas fait le ménage !
    - Ne cherche pas d’excuses Fred, même s’il y a une infection de rats de fourmis de monstres, Allez au boulot maintenant…

    La journée se déroula sans encombres, je passais un coup de fil rapide à Fred pour m’assure qu’ils étaient bien arrivés chez leurs grands-parents et que tout allait bien. Touti se remettait bien mais je n’étais pas tout à fait tranquille.

    Il était déjà 18 heures, j’attendais Isaac, qui était en Visio conférence avec un client. Je voulais m’éclipser, histoire de faire un peu de ménage, mais il voulait absolument que je reste l’attendre. Une fois qu’il eut fini, nous prîmes la route. J’avais l’impression qu’il faisait un détour :

    - Isaac, tu n’as pas pris la bonne sortie
    - Oui en fait, on ne va pas directement chez toi
    - Oh là là ! qu’est-ce que tu me prépares comme coup foireux cette fois-ci ?

    Il éclata de rire

    - Tu dis ça comme si j’étais un spécialiste des coups tordus
    - C’est un peu ça répondis-je sérieusement
    - Non, je sais que tu as eu une semaine difficile donc on va faire un tour au cinéma, dîner tranquillement et ensuite on rentre, comme ça tu n’auras pas à faire à manger ce soir !
    - Oh ! c’est gentil dis-je

    J’étais vraiment touchée par cette attention. J’avais été la tête dans le guidon toute la semaine, entre le boulot et la maison, j’allais pouvoir souffler enfin. Cet homme était un amour. Après le film et le resto, nous nous dirigions enfin vers chez moi.

    J’avais un peu d’appréhension, lui il possédait un appartement tellement grand qu’on pouvait s’y perdre, Lica avait même une salle de jeu pour elle toute seule. Qu’allait il penser de mon petit appartement, bon j’avais un peu refait la déco, changé le canapé contre un plus confortable, mais bon, cela restait encore très modeste. Nous arrivions bientôt devant la porte de chez moi. Je respirais un grand coup :

    - Je te préviens c’est vraiment très modeste !
    - Fred ca fait au moins cent fois que tu me préviens ma puce, j’ai compris que tu n’habites pas un cinq étoiles
    - C’est juste que…
    - Ouvre cette porte, tête de mule ! dit-il en me secouant gentiment les épaules

    Je m’exécutais, j’allumais la lumière. Ouf, les enfants avaient tout rangé avant de partir, à part le camion de Touti qui trainait par terre. Je lui fis faire le tour du propriétaire.

    - C’est vraiment très sympa chez toi ! dit-il en souriant
    - Tu trouves ?
    - Oui c’est tout à fait toi, simple et chaleureux !
    - Merci, je suis contente que tu aimes, car on va passer tout le weekend ici
    - Hum ! mais dis-moi, on n’a pas visité la pièce la plus importante dit-il avec un regard malicieux
    - Ah oui laquelle ?
    - Ta chambre !

    J’étais un peu gênée.

    - J’ai dit un truc qu’il ne fallait pas Fred ?
    - Non, c’est juste que je n’ai pas de chambre en fait, j’étais vraiment au bout du rouleau quand Mike est parti, et j’avais à peine les moyen de me payer cet appartement, donc j’ai préféré privilégier le bien être des enfants, donc je dors ici, sur le canapé, on est donc dans ma chambre.

    Il me regarda sans rien dire un moment.

    - Tu es tellement courageuse, je t’admire tu sais !
    - Je ne fais que mon devoir !
    - Non tu fais beaucoup plus, tu es leur mère mais aussi leur père, tu n’hésites pas à te sacrifier pour eux, j’espère qu’ils ont conscience de la chance qu’ils ont
    - C’est moi la chanceuse, j’ai quatre merveilleux enfants en bonne santé, la vie n’est pas toujours rose, mais un seul de leur sourire me remonte le morale à bloc !
    - Je me doute bien, je peux te poser une question indiscrète ? demanda-t-il
    - Hum oui !
    - Je n’arrête pas de regarder les photos et autant le lien entre Frédéric Keisha et Kaylane est évident, autant avec Touti il n’y a aucune ressemblance, ni avec toi, ni avec tes autres enfants. Comment ca se fait ? et pourquoi ce surnom ?
    - C’est que Touti a été adopté, il vient d’Ethiopie. Mike les enfants et moi on y était allés en vacances. Les jumelles avaient à peine 7 ans, Fred en avait 10. Donc on profitait de nos vacances tranquillement, ce jour là Mike et les enfants étaient restés à l’hôtel, moi j’étais allée me balader dans un marché, Turmi, et à un moment donné je me suis un peu perdue, je me suis retrouvée dans une sorte de décharge, il y avait beaucoup de poubelles, j’allais revenir sur mes pas quand j’ai entendu du bruit. La grande curieuse que je suis est allée voir bien sur, ca venait d’une des poubelles, je me suis rapprochée et j’ai ouvert et il était là, emmitouflé dans un drap, il semblait tellement fragile, mon cœur s’est brisé à la vue de ce beau bébé abandonné dans une poubelle alors je l’ai pris, je l’ai emmené dans l’hôpital le plus proche que j’ai pu trouver, et je suis restée à ses côtés pendant qu’on lui prodiguait les soins. Les infirmières m’ont confirmé que son état était préoccupant et que si je ne l’avais pas retrouvé, il serait mort. J’ai prévenu Mike et les enfants que j’étais à l’hôpital et je suis restée jusqu’à ce qu’il aille mieux. C’est curieux mais un lien fort s’était créé entre nous en très peu de temps, il me faisait des sourires dès qu’il me voyait, dès que je le prenais dans mes bras, il s’agrippait, comme s’il avait peur que je ne l’abandonne aussi.
    Notre voyage arrivait à sa fin et j’ai fait une scène énorme à Mike pour qu’on l’adopte, il n’était pas d’accord au début, mais il a fini par céder. Il est rentré avec les enfants et je suis restée, jusqu’à la fin de la procédure d’adoption. Je ne voulais pas repartir sans mon fils, parce que c’était mon fils, même si je ne l’avais pas porté pendant 9 mois c’était mon fils, et depuis entre nous c’est fusionnel, c’est mon petit prince, mon petit amour ! Et on l’appelle Touti, parce qu’au début, quand je l’ai retrouvé je le berçais en chantant « Néné Touti » et les infirmières ont cru qu’il s’appelait Touti et c’est resté, ce n’est que bien plus tard qu’on a décidé de l’appeler Caleb… »

    Isaac me regardait d’une façon bizarre, sans parler, il approcha sa main doucement de ma joue pour effacer une de mes larmes. Je ne m’étais même pas aperçue que je pleurais. Je ne racontais jamais cette histoire, faire rejaillir tous ces souvenirs m’avait émue…

    - Quoi ? demandais-je en séchant mes larmes
    - Tu es quelqu’un d’exceptionnel Frédérique
    - N’importe qui aurait fait pareil
    - Non, d’autres l’auraient laissé là bas, se seraient contenter de s’assurer qu’il était dans un bon orphelinat et d’envoyer une carte postale et un chèque tous les ans, mais toi tu t’es battue pour qu’il devienne ton fils, alors même que ton mari ne voulait pas ! tu ne cesseras jamais de m’étonner ! Je comprends pourquoi je t’aime autant.

    Je ne rêvais pas, il avait bien dit qu’il m’aimait. Comme s’il lisait dans mes pensées, il s’approcha :

    - Je t’aime Frédérique, je n’ai pas peur de te le dire, je ne veux pas que tu paniques, ou que tu te braques, parce que je te l’ai dit…
    - Je ne paniquerais pas, je ne me braquerais pas par ce que je t’aime aussi…

    Le weekend se déroulait sans encombres, ponctué de sorties, et surtout de câlins torrides. Je me demandais comment j’avais pu me passer de la compagnie d’un homme aussi longtemps. Certes j’avais de bonnes raisons de m’éloigner des mecs à cette époque, mais aujourd’hui avec Isaac c’était différent, et je comptais bien rattraper le temps perdu. On était déjà samedi soir.

    Demain soir, il rentrerait chez lui, j’avais déjà un petit pincement au cœur. Il était plus de minuit, nous étions allongés dans mon canapé lit cote à cote sans rien dire :
    - A quoi penses-tu ?demandais-je
    - Au jour où je ne serais plus obligé de rentrer chez moi le dimanche soir, au jour où on emménagera dans la même maison
    - Oh mon amour !
    - J’en ai un peu marre de cette situation, j’aimerais m’endormir dans tes bras, me réveiller à tes côtés, je veux qu’on vive ensemble
    - Je sais Isaac, c’est pareil pour moi, mais tu sais bien que la situation est complexe, il faut que tu sois patient
    - Je sais mais la patience ce n’est pas mon truc.
    - Je m’en suis doutée répondis-je en l’embrassant sur le nez, sur les lèvres, descendant sur son torse, puis plus bas, encore plus bas…

    Je sentis ses mains caresser ma poitrine et sa bouche contre ma nuque. La nuit avait été courte et chaude, je gardais encore les yeux fermés pour savourer ce moment :
    - Bonjour beauté fatale chuchota-t-il
    - Salut beau mec
    - Tu sais que j’adore tes seins
    - Hum Hum ! Maman ?

    C’était la voix de Frédéric. Je sursautais et ouvrais enfin les yeux. Ils étaient tous là autour du canapé, à nous regarder d’un air ahuri. Non ce n’était pas réel, mes enfants ne m’avaient pas vue à moitié nue dans les bras d’un homme, c’était un cauchemar. Je remontais le drap au niveau de mon cou et m’assurais que toutes les parties de mon corps étaient couvertes :

    - Qu’est-ce que vous faites là ? Vous étiez censés rentrer demain ! demandais-je à Fred
    - Oui mais papy a eu une urgence, il devait se rendre à Lyon ce matin donc le chauffeur nous a déposé
    - Bon, ne restez pas plantés là allez ranger vos affaires dans vos chambres

    Ils s’exécutèrent tous sauf Kaylane. Elle restait plantée là à me fixer de ce regard noir que je connaissais si bien. Il n’y avait pas à dire elle était en colère et voulais me le faire savoir. Elle resta là pendant plusieurs minutes à me regarder, et à toiser Isaac. Je n’osais pas me l’avouer, mais elle me faisait peur quand elle était dans cet état. Il ne fallait surtout pas qu’elle le sache :

    - Le fait d’aller ranger ses affaires vaut aussi pour toi Kaylane dis-je d’un ton ferme

    Elle me regarda avec dédain puis tourna les talons.

    - Tu comprends pourquoi je ne te les ai pas présentés plus tôt dis-je en me retournant vers Isaac
    - Je ne sais pas quoi te dire, à part que ta fille me fait peur ! dit-il très sérieusement ; si ses yeux étaient des pistolets, j’étais déjà mort !
    - Et je sens que ce n’est que le début...

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Ladybug 2011-04-24, 17:56

    feu feu feu shiiiiiiiiiiiiii Akisss fo pas couper comme ça toi zaussi....

    scratch bayil ma nopi zai un mini roman à terminer moi aussi
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-04-24, 18:14

    yow kay!! xaral ma deme set ko def ko UP ndax nga diou ci!!demain c'est férié defal lou xess bok!! héhé
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par negger bi 2011-04-24, 18:28

    Deug Dou yone

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

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