Reuters - Vendredi 30 mai, 18h55PARIS (Reuters) - L'annulation par un juge civil de Lille en avril d'un mariage entre deux musulmans pour cause de non-virginité de l'épouse provoque un débat juridique à distance entre l'UMP et le ministère de la Justice, après les protestations de la gauche et des féministes.
L'UMP a demandé d'abord au ministère de la Justice d'engager une démarche juridique pour obtenir l'annulation de ce jugement, puis le conseiller politique de Nicolas Sarkozy, Dominique Paillé, a proposé de supprimer toute possibilité d'annuler un mariage dans la loi, pour ne plus conserver que le divorce.
"Il est impensable qu'une quelconque jurisprudence fasse référence à la virginité, qui est un critère suranné. S'il y a ambiguïté dans la loi, alors il faut la modifier", dit-il dans un entretien sur Le Point.fr.
Selon Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP, la décision de Lille revient en effet à introduire la "répudiation" religieuse de l'épouse dans la loi. Des associations comme Ni putes ni soumises et la
philosophe Elisabeth Badinter avaient dénoncé jeudi un recul du droit des femmes.
En marge d'un déplacement à Agen, la ministre de la Justice Rachida Dati a estimé de son côté que la dissolution civile d'un mariage était également une manière de protéger les personnes.
"Le fait d'annuler un mariage est aussi un moyen de protéger la personne qui souhaite peut-être se défaire du mariage", a-t-elle dit à la presse. Elle a émis l'hypothèse que la jeune femme concernée par la décision de Lille avait souhaité se séparer assez rapidement.
Saisi à la demande d'un mari de confession musulmane, le tribunal de Lille a annulé le mariage en estimant qu'il y avait "erreur sur les qualités essentielles" du conjoint, estimant donc que le non-respect d'une promesse sur la virginité entrait dans cette catégorie définie par le Code civil.
VOIE JURIDIQUE INCERTAINE
Cette déclaration de Rachida Dati a suscité de vives réactions à gauche, où le PCF l'a accusé de cautionner une "logique communautariste".
"Ces propos sont une monstruosité juridique et une indignité de la part de la Garde des sceaux", a lancé Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF.
Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a également dénoncé le "positionnement délirant" de Rachida Dati.
"Le problème, c'est que c'est la vision sarkozyste de l'homme qui est en cause dans la réaction de madame Rachida Dati. On a le sentiment, partout où on porte le regard dans ce gouvernement, que l'homme soit considéré comme une marchandise", a-t-elle dit sur France info.
La voie juridique pour l'éventuelle annulation du jugement de Lille était très incertaine. Appel, pourvoi du parquet général de la Cour de cassation dans "l'intérêt de la loi" - sur un principe - rien n'était tranché
place Vendôme en milieu de journée.
Les protestations se sont multipliées encore vendredi. La Ligue des droits de l'Homme a dénoncé un acte discriminatoire. Selon le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre, "que dans notre pays, un mariage soit annulé au motif de non virginité avant le mariage, est profondément choquant !"
"C'est une mise en cause de l'égalité homme-femme, les hommes ne pouvant être mis en cause pour les mêmes motifs", ajoute le porte-parole dans un communiqué.
Laurence Rossignol, secrétaire chargée des droits des femmes au Parti socialiste, a estimé jeudi que cette décision "portait atteinte au principe constitutionnel d'égalité entre les hommes et les femmes et de non-discrimination car elle ne peut être prononcée qu'à l'encontre d'une femme".
"Si le Code civil a pu fonder une telle décision, il est urgent de le changer et un projet ou une proposition de loi doit être très rapidement inscrite à l'ordre du jour du Parlement avant qu'elle ne serve de point d'appui pour enfermer encore davantage les jeunes filles et les femmes", avait-elle ajouté dans un communiqué.
J'ai volontairement modifié le titre de cet article afin qu'il reflète un peu plus la réalité de l'histoire telle qu'elle est racontée dans l'article. Dans les différentes versions que j'ai lues sur Yahoo, il était tout le temps écrit: "Mariage annulé pour cause de non-virginité" alors qu'à mes yeux, il serait plus juste d'écrire : "Mariage annulé pour cause de mensonge sur sa virginité". Il y nuance et cette nuance est trop grande!
Pour Modou NDIAYE, une femme à qui son mari a fait miroiter la lune, monts et merveilles pour la faire accepter le mariage devrait avoir le droit d'annuler ledit mariage si elle se rend compte qu'elle a été trompée sur toute la ligne! Par exemple, une femme à qui le mari a fait croire qu'il travaille à Londres chez
Merrill Lynch ou Goldman Sachs et gagne £10 000 par mois alors qu'il n'est qu'un agent de nettoyage à la RATP qui gagne seulement 10€ de plus que le SMIC devrait parfaitement avoir le droit de demander l'annulation de son mariage si elle le veut.
De la même façon, un homme qui ne peut supporter le mensonge de sa femme sur sa virginité devrait, en principe, s'arroger le droit d'annuler purement et simplement son mariage sans tambours ni trompettes!
Dans ces deux cas, cela s'appelle de la liberté mais dans ce pays, j'ai comme l'impression que la liberté, c'est juste pour une catégorie d'individus et seulement dans certains cas décidés par une catégorie de gens dits intelligents.
Ne pensez surtout pas que je défends l'idée selon laquelle il faudrait libérer sa femme après la première nuit de noces si l'on n'a rencontré aucun obstacle pour rentrer en elle, tellement le chemin a été large car bien balisé avant. Non, ce n'est pas ce que je dis. En effet, Modou NDIAYE estime possible d'épouser une passe-partout si celle-ci accepte de se reconvertir à la vertu une fois mariée et jure de demeurer fidèle à son mari dorénavant. En d'autres termes, pour lui, c'est le présent et le futur qui sont plus importants même si le passé peut aider à prédire le futur mais seulement dans le cas où le second se comporte comme le premier (c'est de l'économétrie ça), ce qui n'est pas acquis d'avance! Voyez-vous ce que je veux dire?
Pour Modou, la virginité est un plus non négligeable mais ne saurait être une condition sine qua none pour avoir le droit de vivre heureux! Car, figurez-vous, presque toutes les femmes qui ne sont plus vierges ont été déviergées (dévirginisées est le mot officiel) par des hommes et ce sont ces mêmes hommes (pas tous) qui réclament la virginité à leurs femmes! Mais, n'oublions pas qu'il existe des hommes qui s'abstiennent et qui veulent le faire jusqu'au
mariage (Ne me demandez pas le pourcentage, je n'ai pas encore fait le sondage) et ceux-là, s'ils le désirent, sont en droit d'accorder une importance capitale à un hymen non altéré!
Par rapport à ce que j'ai mis en rouge dans la citation, j'ai comme l'impression que la volonté égalisatrice de certaines féministes risque les pousser à la démence ou à la névrose. Il ne leur reste plus qu'à réclamer qu'on implante à toutes les personnes les mêmes organes génitaux. En tout cas, dans ce cas, le débat serait clos à jamais! L'homme et la femme ne sont pas comparables qu'on le veuille ou non!
Cela ne veut pas non plus dire que l'un est supérieur à l'autre. La femme est supérieure à l'homme dans plein de domaines et vice-versa. La non égalité (différence est le mot juste) entre l'homme et la femme date de leur création par le bon Dieu et est accentuée par une éducation différente dès la naissance. A la femme, on apprend à séduire, à être belle, douce, attentionnée, ordonnée, organisée, ...alors qu'à l'homme, on apprend la bravoure, l'intrépidité, la domination de ses pairs, ...
Voyez-vous ce que je veux dire?