QUATRIEME PARTIE ET FIN
-Bienvenue dans ma piaule, fais comme chez toi,
-Merci dit Mounasse tout en jetant un coup d’œil rapide dans le salon de style très moderne avec un écran ultra plat, un ordinateur et évidemment une playsation sans qui la vie des garçons est dénué de sens
- Je sors déplacer ma voiture car elle est mal garée,
- Ok j’attends
- En attendant tu peux vraiment te mettre à l’aise et mettre le son que tu veux
- Bien chef répondit Mounasse pour le taquiner, elle se leva pour mettre un cd et revint s’asseoir
- Ah on dirait qu’on a les mêmes goûts en matière de musique dit Ben qui revenait de la cuisine avec des rafraîchissements
- Oui, j’aime tout ce qui est musique douce surtout celle de Laura Pausini, elle est grave cette femme
- De toute façon vous les filles vous aimez les chansons d’amour triste répliqua Ben en lui tendant son verre
- Mais non pas du tout dit elle c’est juste qu’on est plus sensible, merci répondit elle en prenant un mouchoir pour essuyer son verre
- Puisque tu le dis, en tout cas j’irai pas par quatre chemins pour te dire que tu me plais vraiment car sinon je t’aurais pas invité chez moi et là il la regarda pour voir si son discours avait eu l’effet escompté et avant qu’elle ait le temps de réagir il l’avait pris dans ses bras et l’embrassa
Mounasse avait l’impression de rêver car les choses étaient allées trop vite et elle parvenait plus à réfléchir
- je crois qu’on va trop vite Ben, dit elle en changeant de place « je suis complètement folle de le rejeter » laissons nous du temps pour nous connaître au moins
- Mais « on »se connaît, la preuve t’es là !
- Je crois que tu fais fausse route, je suis là c’est vrai mais c’est pour savoir qui tu es vraiment « ce mec commençait vraiment à l’agacer avec ses airs de fashion victime »
- D’accord se résigna t-il en se disant mentalement que s’il continue à la bousculer il n’aura rien de bon et il lui fallait cette fille c’était une question d’honneur
- Je préfère, alors comme ça tu habites seul, ou sont tes parents ?
- Chez eux, j’habite ici depuis que j’ai un travail y’a 2ans
- Ok, t’as des photos de ta famille ?
- Oui dans ma chambre, je t’améne l’album, un instant
- Sans soucis, et tout en lui parlant elle aperçut sur la table un bibelot qui attira son attention « non c’est pas possible se dit elle, non c’est pas vrai »
- Voici ma petite famill……..
- C’est quoi ton vrai nom ? Demanda t’elle tout en panique c’est pas Ben je suppose ?
- Non je m’appelle Ben Bachir, pourquoi ? t’es de la police dit il en rigolant
- T’es un vrai salop…….elle ne finit pas sa phrase car ses larmes commençaient à couler, elle prit son sac et partit en courant
- Mais eh attends, tu es folle ou quoi ?
Elle n’avait évidemment rien entendu car elle courait comme une furie et faillit même se faire renverser par un motard « pourquoi ne m’a t- il pas renverser ? se dit elle, je préfère mourir plutôt que de savoir que j’ai trompé ma meilleure amie.
Qu’allait elle penser quand elle saurait la vérité ? dire que sans ce bibelot elle n’aurait jamais rien su, elle est vraiment drôle la vie car ce même bibelot c’est sa mére qui le vendait et Khadija l’avait acheté pour Bachir comme cadeau d’anniversaire et elle l’aurait reconnu entre mille car à l’intérieur de celui ci figurait un cœur qu’elle y avait glissé pour le personnaliser.
Khadija.
Puisque c’est d’elle qu’il s’agissait était là à écouter son amie incapable de réagir, tellement ce qu’elle entendait semblait incroyable
- je suis désolée Dija et je te jure que jamais je n’ai souhaité te faire du mal
- Quand avais tu prévu de me dire la vérité?
- Dès que j’aurai eu assez de courage pour te regarder dans les yeux car cela devenait difficile et c’est pour cette raison que je t’ai fui pendant toute cette semaine !
- Bachir t’as dit qu’il m’avait parlé ?
- Oui, il est venu me trouver cet apres midi car il est venu chercher des explications sur ce qui s ‘est passé il y’a 15 jours car il savait toujours pas pourquoi je me suis enfuie.
Mounasse a du se faire violence pour ne pas l’insulter en le regardant et en lui disant qu’elle était la meilleure amie de Khadija, et c’est son amie qu’il a voulu tromper !
- Je m’en vais tout lui raconter en lui disant que c’est toi qui m’a dragué en faisant mine de t’être trompé de numéro et que moi par faiblesse je suis tombé dans le piége
- T’es pire qu’un animal, traitre va !
- On verra qui de nous deux va perdre son statut, je sais qu’elle m’aime et tient trop à moi pour penser une minute que je lui mentirai et là tu pourras dire adieu à votre amitié !dit il en claquant la porte de sa voiture
Mounasse se glissa sous sa couette en sanglotant, elle avait perdu c’est vrai car jamais Dija ne voudrait croire que c’était un pur hasard d’autant plus que tous les jours elle menaçait de lui piquer son mec, elle en était à ses réflexions quand elle entendit la voix de son amie…………………….
Khadija se leva le visage inondé de larmes et lui dit :
- le pire c’est que j’étais venue te sermonner parce que tu me manquais et pour évacuer ma tristesse car je me suis disputée avec Bachir mais rassure toi, il ne m’a pas parlé, tu l’a fait toute seule
- Pardon, pardon, pardon supplia Mounasse, c’est juste un malentendu
- Un jour peut être mais pas maintenant et elle partit………………
Des semaines s’étaient écoulées et les deux amies faisaient chacune leur vie de leur côté et Mounasse fut celle qui en souffrait le plus. Elle manquait pas de prendre des nouvelles de son amie par l’intermédiaire de sa petite sœur car en cours elle n’osait pas lui adresser la parole .
Khadija de son côté mit les pendules à l’heure avec Bachir en rompant tout simplement sans explications aucune et ceci eut pour don d’agacer le garçon car il sut par la suite qu’elle était au courant de toute l’histoire et elle n’avait vraiment pas manqué de courage car elle avait géré toute cette histoire avec une maturité exemplaire et avait su garder sa dignité jusqu'au bout.
- On partage le taxi ?
- Quoi ? Mounasse sursauta car elle s’attendait pas à voir sa copine ni qu’elle lui adresse la parole. Elles étaient devant l’école à
attendre qu’un taxi passe
- Pourquoi pas ? je rentre chez moi parce que le cours m’a assommé et je veux pas rater le « dioganal »
- Avant ça je veux qu’on parle : Maimouna si jamais tu me refais un coup pareil je te jure que vas finir édenté parce que je te raterai pas, d’ailleurs à compter de ce soir je te présenterai tous mes copains sur le champ comme ça on évitera le coup du « je ne le connaissais pas »
Mounasse était là incapable de réagir tellement elle était heureuse, heureuse de retrouver son amie, heureuse qu’elle lui ai pardonné,heureuse tout simplement de l’entendre se moquer d’elle car utiliser « Maimouna » c’était vraiment la chercher !
- Eh je te cause, c’est compris ?
- Bien sûr Dija !!!!et elles se retrouvèrent l’une dans les bras de l’autre
- J’ai décrété que les hommes ne valaient pas la peine qu’on se chamaille pour eux encore moins de gâcher notre amitié qui est quand même à
l’épreuve du temps dit Khadija sur un ton solennel mais qui cachait une vraie envie de se moquer
- Merci ma puce, tu ne le regretteras jamais !
- J’espère ! allons y j’ai hâte d’arriver chez toi pour le « dioganal »
- Je te suis, et encore merci !
- Arrête waye ! sinon je vais pleurer et mon maquillage est encore tout neuf! ah au fait c’est toi qui paye le taxi, j’ai pas un rond moi. Je t’ai eu……et je me suis vengée par la même occasion
- Tu changeras jamais !
Elle s’esclaffèrent et s’en allèrent.
C’est vrai que leur amitié était réellement à l’épreuve du temps et cela tous les Bachir du monde n'y pouvait rien.
FIN