Les maladies du cœur : Privilégier la prévention et les thérapies naturelles

Il y a quelques années, un médecin californien a provoqué une véritable stupeur dans le monde médical en se révélant être le premier chercheur capable de faire régresser les maladies cardiovasculaires. Plus étonnant encore, il réussit à obtenir ce résultat à l’aide d’une conjonction assez rudimentaire d’approches naturelles : exercice, yoga, méditation, groupes de soutien ainsi qu’une alimentation végétarienne très pauvre en matières grasses (10% seulement des calories provenant de matières grasses).

J’aime beaucoup l’histoire que raconte ce médecin concernant un groupe de lapin, auxquels nous devons d’avoir ajouté un complément inattendu aux recherches sur les maladies du cœur. Ces animaux étaient tous génétiquement similaires. Ils bénéficiaient tous des mêmes aliments et des mêmes conditions d’exercice physique. Pourtant, l’un de ces groupes avait 60% moins de crises cardiaques que les autres. A quoi pouvait bien tenir cette différence ? On a fini par s’apercevoir que les lapins jouissant d’une meilleure santé habitaient les cages inférieures. L’employé chargé de nourrir ces animaux était relativement de petite taille. Il caressait seulement les lapins logés le moins haut. Ainsi donc, l’amour est favorable à la vie. C’est bien ce que je pensais depuis toujours.

Dans les cardiopathies, et plus précisément dans les maladies des artères coronaires, les artères destinées à nourrir le cœur se bouchent. Cette affection est la première cause de décès dans bon nombre de pays industrialisés. La médecine moderne n’a pas encore adopté naturelle, douce et sans danger, du médecin évoqué plus haut. En cas se cardiopathie grave, elle pratique ce qu’on appelle le pontage coronarien. Un pontage coronarien n’est qu’une réparation temporaire. Le pontage (tronçon de veine greffé) a lui-même tendance à s’obstruer après quelques mois ou quelques années. Si les millions dépensés pour les pontages étaient consacrés plutôt aux thérapies naturelles et à des mesures préventives, peut-être que notre système de santé se porterait mieux. Ces thérapies préventives visent à soigner l’hypertension artérielle et l’excès de cholestérol et à faire le maximum pour encourager les gens à renoncer au tabac, à perdre du poids, à faire davantage d’exercice, à gérer plus efficacement le stress et à préserver un entourage plus convivial.

L’une de mes approches préférées de la prévention et de la guérison d’une crise cardiaque est quelque chose que vous ne risquez pas de trouver dans un ouvrage médical. Il s’agit du potage de légumes. La plupart des gens parlent de minestrone, car c’est autant un médicament qu’un aliment. Je n’ai pas de recette à vous donner pour préparer ce potage. Il suffit de prendre pour base les ingrédients appropriés que je vais vous décrire, puis de les marier ensemble dans des proportions qui vous conviennent. L’essentiel est d’utiliser des légumes de saison et de préparer un potage un peu différent à chaque fois, de manière à ne jamais vous lasser de cette préparation bénéfique. Cela deviendra bientôt une habitude qui vous donnera un grand plaisir pendant tout le reste de votre vie. Certains des légumes et plantes aromatiques que j’utilise dans la soupe de légumes, notamment l’ail, l’oignon, le gingembre et le piment rouge, exercent une action anticoagulante sur le sang, ce qui prévient du même coup les caillots responsables des crises cardiaques. L’ail et l’oignon contribuent également à faire baisser les taux de cholestérol et la tension artérielle. D’autres légumes, en particulier les tomates, contiennent la substance complexe appelée gamma-aminobutyrique. J’ai commencé tout récemment à me passionner pour cette substance. Selon divers travaux scientifiques, l’acide gamma-aminobutyrique présent dans les tomates et dans de nombreux autres légumes autres légumes couramment utilisés dans les potages semblent diminuer la tension artérielle et contribuer à renforcer le muscle cardiaque. Pour préparer notre médistrone, nous commençons par des tomates auxquelles nous ajoutons d’autres plantes, épices et légumes qui légumes qui contribuent à diminuer la tension artérielle, notamment l’oignon et l’ail déjà mentionnés, mais aussi du riz, du céleri et du safran. Parmi divers autres légumes que vous pourriez également ajouter au médistrone et qui ont pour effet de diminuer le cholestérol, citons : l’aubergine, la carotte, l’épinard, le haricot et l’orge. En outre mon médistrone contient des légumes riches en glutathion aux puissantes propriétés antioxydant. Les antioxydants contribuent à prévenir les plaques athéromateuses qui sont à l’origine des troubles cardiaques quand elles s’accumulent sur des parois des artères coronariennes. Vous trouverez de généreuses quantités d’antioxydants dans les légumes suivants : asperges, brocoli, chou, pomme de terre, pourpier et tomates. (On en trouve également dans certains fruits : avocat, orange, pamplemousse, pastèque et pêche.) Tous les légumes entrant dans la composition du médistrone sont pauvres en matières grasses. Ils contiennent peu, voir pas de cholestérol du tout. Ils peuvent par conséquent être utiles pour vous aider à perdre du poids, pour abaisser votre tension artérielle et votre et votre taux de cholestérol. De plus, les légumes peuvent aussi être une bonne source d’exercice si vous les faites pousser vous-même !

Ne vous contentez pas de médistrone. Les preuves scientifiques s’accumulent en faveur des fruits et légumes dans la prévention des maladies du cœur. Ces aliments porteurs de santé devraient systématiquement faire partie de chaque repas. Les fruits et légumes sont notre principale source de ces antioxydants puissants que sont les vitamines C et E, les caroténoïdes précurseurs de la vitamine A et l’acide folique, une vitamine du groupe B. De nombreux travaux montrent qu’à mesure que l’alimentation s’enrichit en ces nutriments, le risque de crise cardiaque peut diminuer de 40%. (Quant au risque de cancer, il baisse également d’environ 50%.) N’oubliez pas que les cinq portions quotidiennes généralement conseillées de légumes et de fruits représentent un minimum nécessaire à la santé. De nombreux nutrithérapeutes préconisent huit ou neuf portions par jour. C’est là un idéal difficile à atteindre, dans la mesure où seulement quelque 10% de la population n’en inclut ne serait-ce que cinq portions par jour dans une alimentation habituelle…

J’ai déjà mentionné le fait que l’ail, l’oignon, le gingembre et le piment rouge contribuent à prévenir et à traiter les maladies du cœur en diminuant la tension artérielle. J’ai également souligné que l’ail et l’oignon font baisser les taux de cholestérol et empêchent le sang de former des caillots. Si vous avez déjà quelques connaissances en phytothérapie, sans doute ces ne vous surprendront pas. En revanche, peut-être ignorez-vous qu’un grand nombre d’autres plantes peuvent également contribuer à prévenir et traiter les maladies du cœur. • Amarante (Amaranthus, diverses espèces). Et autres plantes contenant du calcium. Les feuilles d’amarante sont l’une des meilleures sources végétales de calcium (environ 5,3% sur la base du poids sec). Divers travaux scientifiques suggèrent qu’il augmente la densité minérale des os, ce qui peut contribuer à prévenir à prévenir l’ostéoporose. Mieux encore : le calcium diminue de manière significative le danger de crise cardiaque. Il existe un certain nombre d’autres plantes riches en calcium : ortie, fèves, cresson, réglisse, marjolaine, thym. Non seulement l’amarante est une bonne source de calcium, mais elle contient également une grande quantité de fibres. Une étude effectuée sur une période de six ans et portant sur plus de 40.000 participants de sexe masculin a montré que les sujets qui prenaient le plus de fibres avaient un risque de crise cardiaque diminué des deux tiers. L’amarante se marie agréablement aux crudités, aux plats de légumes variés et au médistrone. • Romarin. Le romarin est l’un des meilleures sources végétales d’antioxydants. C’est la raison pour laquelle il est si efficace pour conserver les aliments. Les antioxydants qu’il contient empêchent la graisse des viandes de rancir. Ils en font de même, si j’ose dire, pour votre cœur. Le romarin permet de préparer une infusion de goût très agréable. Vous pouvez également l’utiliser abondamment dans vos préparations culinaires. • Cacahuète (Arachis hypogaea) : l’arachide. N’ôtez pas la fine pellicule rougeet parcheminée qui recouvre vos cacahuètes, car c’est là où se trouvent les proantocyanidines oligomètriques, des substances complexes protectrices du cœur. Ces antioxydants puissants contribuent à prévenir non seulement les crises cardiaques, mais également le cancer et les accidents vasculaires cérébraux. • L’Olivier (Olea europea). L’huile d’olive ingérée régulièrement chaque jour pourrait exercer un effet protecteur significatif contre la maladie cardiovasculaire. Il est certain qu’elle joue un rôle central dans le régime particulièrement sain pour le cœur des pays méditerranéens. Dans les régions où l’huile d’olive mono insaturée est la principale source de matière grasse, les crises cardiaques sont relativement rares, même quand la consommation globale de ces matières grasses est par ailleurs plutôt élevée. Si vous ne l’avez jamais fait, songez à remplacer les autres huiles que vous utilisez en cuisine par l’huile d’olive.