Les pays riches se sont engagés hier 27 mai à Oslo à accroître à environ $ 4 milliards d'ici 2012 leurs aides consacrées à la lutte contre la déforestation. Cette enveloppe représente une augmentation de $ 500 millions par rapport aux 3,5 milliards promis par six pays (Etats-Unis, Norvège, Japon, Royaume-Uni, France et Australie) lors de la conférence de Copenhague en décembre 2009, selon l’Agence télégraphique suisse.
Elle a été rendue possible par l'entrée en scène de nouveaux acteurs, dont l'Allemagne (350 millions d'euros, environ $ 430 millions), la Suède, le Danemark, la Finlande et l'UE, a indiqué un délégué de la Norvège, pays hôte de la conférence sur la forêt et le climat qui a réuni une cinquantaine de pays. La Suisse participe à ce processus, mais n'a pas annoncé de montant concret. "En ces temps de mondialisation des marchés, les forêts valent davantage mortes que vivantes. Nous nous engageons à changer cette équation", a déclaré le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg.
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC), la déforestation est responsable de 17% des émissions globales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur du transport. La lutte contre la déforestation pourrait représenter un tiers des mesures nécessaires d'ici 2020 pour limiter à 2 degrés le réchauffement de la planète, selon la Norvège, pays pionnier en la matière avec la France, qui avait accueilli une première conférence en mars à Paris. "Ralentir la déforestation et la dégradation des forêts permet les réductions les plus importantes, les plus rapides et les moins chères des émissions mondiales", a ajouté M. Stoltenberg.
Interrogé sur la capacité des pays industrialisés à remplir leurs engagements en temps de disette budgétaire, M. Stoltenberg a souligné la nécessité de mobiliser différentes sources de financement au-delà des aides publiques. Il a notamment cité des financements alternatifs (taxe carbone ou sur les billets d'avion) ou des fonds privés volontaires. Le richissime financier George Soros, présent à Oslo, s'est ainsi dit prêt à apporter son soutien.
A Copenhague, la Norvège et les Etats-Unis avaient promis chacun un milliard de dollars, la France 375 millions, le Japon 500 millions, le Royaume uni 480 millions et l'Australie 120 millions. "Il faut prendre garde à ne pas utiliser la crise comme excuse pour abaisser nos ambitions en matière de climat. La crise climatique ne va pas disparaître parce qu'on a une crise économique", a souligné la commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard.
Banque de données
La rencontre d'Oslo a aussi donné naissance à un partenariat international regroupant une cinquantaine d'Etats, qui prévoit la création d'une banque de données recensant les mesures engagées contre la déforestation, leur financement et leurs résultats.
Entre 2000 et 2010, la déforestation a entraîné la perte brute (sans compter le reboisement) de 13 millions d'hectares de forêts par an, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Mercredi 26 mai, l'Indonésie qui abrite l'une des plus grandes forêts au monde mais qui affiche aussi l'un des taux de déforestation les plus élevés, avait annoncé un moratoire de deux ans sur les permis de conversion de la forêt et des tourbières en terres cultivées, dans le cadre d'un accord avec Oslo. Greenpeace a salué cette annonce, tout en demandant à Djakarta de réexaminer aussi les autorisations déjà accordées pour déboiser.
AfricaBlog
Elle a été rendue possible par l'entrée en scène de nouveaux acteurs, dont l'Allemagne (350 millions d'euros, environ $ 430 millions), la Suède, le Danemark, la Finlande et l'UE, a indiqué un délégué de la Norvège, pays hôte de la conférence sur la forêt et le climat qui a réuni une cinquantaine de pays. La Suisse participe à ce processus, mais n'a pas annoncé de montant concret. "En ces temps de mondialisation des marchés, les forêts valent davantage mortes que vivantes. Nous nous engageons à changer cette équation", a déclaré le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg.
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC), la déforestation est responsable de 17% des émissions globales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur du transport. La lutte contre la déforestation pourrait représenter un tiers des mesures nécessaires d'ici 2020 pour limiter à 2 degrés le réchauffement de la planète, selon la Norvège, pays pionnier en la matière avec la France, qui avait accueilli une première conférence en mars à Paris. "Ralentir la déforestation et la dégradation des forêts permet les réductions les plus importantes, les plus rapides et les moins chères des émissions mondiales", a ajouté M. Stoltenberg.
Interrogé sur la capacité des pays industrialisés à remplir leurs engagements en temps de disette budgétaire, M. Stoltenberg a souligné la nécessité de mobiliser différentes sources de financement au-delà des aides publiques. Il a notamment cité des financements alternatifs (taxe carbone ou sur les billets d'avion) ou des fonds privés volontaires. Le richissime financier George Soros, présent à Oslo, s'est ainsi dit prêt à apporter son soutien.
A Copenhague, la Norvège et les Etats-Unis avaient promis chacun un milliard de dollars, la France 375 millions, le Japon 500 millions, le Royaume uni 480 millions et l'Australie 120 millions. "Il faut prendre garde à ne pas utiliser la crise comme excuse pour abaisser nos ambitions en matière de climat. La crise climatique ne va pas disparaître parce qu'on a une crise économique", a souligné la commissaire européenne au climat, Connie Hedegaard.
Banque de données
La rencontre d'Oslo a aussi donné naissance à un partenariat international regroupant une cinquantaine d'Etats, qui prévoit la création d'une banque de données recensant les mesures engagées contre la déforestation, leur financement et leurs résultats.
Entre 2000 et 2010, la déforestation a entraîné la perte brute (sans compter le reboisement) de 13 millions d'hectares de forêts par an, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Mercredi 26 mai, l'Indonésie qui abrite l'une des plus grandes forêts au monde mais qui affiche aussi l'un des taux de déforestation les plus élevés, avait annoncé un moratoire de deux ans sur les permis de conversion de la forêt et des tourbières en terres cultivées, dans le cadre d'un accord avec Oslo. Greenpeace a salué cette annonce, tout en demandant à Djakarta de réexaminer aussi les autorisations déjà accordées pour déboiser.
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