[SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE] Quoi faire pour y arriver

:



D'après Wikipedia....

La souveraineté alimentaire est un concept développé et présenté pour la première fois par Via Campesina lors du Sommet de l'alimentation organisé par la FAO à Rome en 1996 1. Il a depuis été repris et précisé par les altermondialistes lors des différents Forums Sociaux Mondiaux.
La souveraineté alimentaire est présentée comme un droit international qui laisse la possibilité aux pays ou aux groupes de pays de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs populations sans qu'elles puissent avoir un impact négatif sur les populations d'autres pays. La souveraineté alimentaire est donc une rupture par rapport à l'organisation actuelle des marchés agricoles mise en œuvre par l'OMC.
Complémentaire du concept de sécurité alimentaire qui concerne la quantité d'aliments disponibles, l'accès des populations à ceux-ci, l'utilisation biologique des aliments et la problématique de la prévention et gestion des crises, la souveraineté alimentaire accorde en plus une importance aux conditions sociales et environnementales de production des aliments. Elle prône un accès plus équitable à la terre pour les paysans pauvres, au moyen si nécessaire d'une réforme agraire et de mécanismes de sécurisation des droits d'usage du foncier.
Au niveau local, la souveraineté alimentaire favorise le maintien d'une agriculture de proximité destinée en priorité à alimenter les marchés régionaux et nationaux. Les cultures vivrières et l'agriculture familiale de petite échelle doivent être favorisées, du fait de leur plus grande efficacité économique, sociale et environnementale, comparée à l'agriculture industrielle et les plantations de grande échelle où travaillent de nombreux salariés. La place et le rôle des femmes sont privilégiés.
La souveraineté alimentaire privilégie des techniques agricoles qui favorisent l'autonomie des paysans. Elle est donc favorable à l'agriculture biologique et à l'agriculture paysanne. Elle refuse l'utilisation des plantes transgéniques en agriculture.


La France est un des pays du Nord qui empêche la souveraineté alimentaire de pays du Sud.

D'après ce que je viens de lire rapidement par internet, le Sénégal importe plus de 60% de ses besoins alimentaires!!!.
La dépendance est donc totale et l'exposition aux crises nefaste.

Au niveau individuel on peut faire des choses comme acheter que des productions locales, favoriser le bio, et je ne sais pas quoi encore.

Une piste serait déjà de favoriser les élevages de poulets pour contrer les importations massives de DOUX, qui élève des milliards de poulet en batterie sous perfusion antibiotique et sans lumière pour transporter après des congelés energivores à l'autre bout du monde.

On devrait s'y mettre tous les sénediasporien(ne)s ensemble pour invertir dans des élevages bio de poulets halal.

Est ce que quelqu'un(e) s'y connaît en poulets???

Oui moi je my connais en poulet? trop bon dans mon yassa....

Poulet locale, poulet congelé, poulet importé??
Et le riz, riz locale, importé??

J'ai un ami d'enfance qui s'essaie dans l'industrie du poulet. Il est dans le quartier de Malika, à Dakar.

La souveraineté alimentaire n'est pas possible sans une (ré)appropriation des techniques agricoles, c'est à dire que ces techniques doivent être développées par nous-mêmes et non plus importées. La culture et l'élevage intensifs à outrance sont le signe d'une économie toujours tournée vers la maximisation du profit. Nous devrions éviter de suivre le même chemin. Un autre obstacle est l'accoutumance des populations locales aux produits étrangers. Il est absurde qu'un pays qui ne se suffit même pas à lui-même (alimentairement) développe cette accoutumance.

L'autosuffisance alimentaire est un but urgent. Pour l'atteindre, il est necessaire de faire un effort de masse, qui ne se limite pas seulement au Sénégal. N'oublions pas que les frontières africaines ont été définies sans tenir compte des blocs culturels et agraires. Il serait donc utopique d'atteindre cette autosuffisance seul.

Cependant, quel est le pourcentage de cultures exportées du Sénégal?

Exactement, un effort de masse. Cela commence par des actes quotidiens, comme STL qui devrait acheter le poulet pour son yassa chez ton copain, la mise en place des paniers des légumes locales achetés directement chez le producteur ou distribués par lui pas loin de sa ferme, sans passer par des intermédiaires.

Et des nouveaux acteurs politiques qui s'attachent vraiment aux développement des relations SUD-SUD au lieu de se faire des campagnes promos.

Intéressant. Si j'ai bien compris c'est un riz mis au point par des scientifiques sénégalais par croisement de variétés locales. Donc ce n'est pas un riz OGM. C'est ne donc pas un riz pour lequel il faut acheter chaque année le semis à une multinationale type Monsanto ou autre.

Ais-je bien compris??

Aujourd'hui 80% du riz consommé au Sénégal est importé d'Asie.
Avec ce riz, en une décennie le Sénégal atteindrait l'autosuffisance en riz.
C'est bien ça. Sauf que ca risque de devenir une monoculture intensive au détriment d'autres variétés céréalières.

J'ai entendu dire récemment que si les asiatiques ont une stature moyenne plus petites que d'autres hommes et femmes de la planète c'est par ce que dans le riz, aliment de base et quotidien, il n'y a pas assez de calcium pour les os....
Je ne sais pas quoi penser de ça.

Après à la fin du reportage il y a l'autre prof de l'Université de Toulouse, Jean Pierre Azam, qui dit qu'il vaut mieux s'urbaniser que d'atteindre l'autosuffisance alimentaire et il cite l'exemple du Japon.
Je me demande parfois comme les profs de facs peuvent arriver à des idées aussi débiles et vicieuses. Mais bon il est un peu libéral ce prof.

Je pense que SowDiomYero doit connaitre ce prof. Ce serait bien qu'il nous éclaire sur ses théories...

Voici un véritable débat sur lequel les pays du sud doivent disserter.
On avait engagé cette discussion il y'a 2mois
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Il est possible d'y arriver à notre façon car souvenez vous que le GRAND Sankara avait réussi ce pari pour le Burkina.

Ce qui est chiant avec FB, c'est qu'il n'est pas possible de paramétrer des notifications lorsqu'un thread est mis à jour... Merde!

Extrait d'un article du Figaro d'avril 2008
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

".... Le Pr Ibrahima Sène, agronome et militant au Parti de l'indépendance et du travail (PIT, gauche), dénonce l'ajustement structurel du FMI et de la Banque mondiale qui a canalisé les dépenses vers le remboursement de la dette, «facteur aggravant» d'une série d'erreurs : abandon de la filière arachide, dont la production est passée depuis sa privatisation de 300 000 tonnes à 60 000 tonnes cette année. Sous le gouvernement socialiste, les bénéfices devaient servir à financer la production de riz et de mil, un but jamais atteint. D'autres facteurs minent la culture du mil, comme le vieillissement des semences. Le président Wade ne regrette pas d'avoir privatisé l'arachide : «Il y avait de nombreux abus. Les gros producteurs profitaient du système de coopérative pour faire payer les petits paysans à leur place. Cinq mille agents vivaient sur le dos des paysans. Des transporteurs trafiquaient leurs déclarations.» Le chef de l'État reconnaît tout de même l'échec actuel, et espère que la filière, privatisée, va relancer la production de l'arachide.

La certitude, c'est que le pays doit faire sa révolution alimentaire et devenir autosuffisant en riz. Tout le monde pense que c'est possible au Nord dans la vallée du fleuve Sénégal, où l'on produit déjà la majorité du riz local. À condition de lever plusieurs obstacles : financement des engrais, du matériel de culture, mécanisation du battage, etc. Le professeur Sène, beaucoup moins optimiste que le président Wade (voir l'interview), estime que l'on n'y arrivera «pas avant 2030»....."