Extraits du livre de Latif Coulibaly : Clédor Sène confirme les accusations de Diakhaté (Troisième partie)
REWMI.COM
Le journaliste, Abdou Latif Coulibaly n'a pas seulement recueilli les propos de Pape Ibrahima Diakhaté dans son dernier ouvrage. Il a aussi publié de larges extraits du procès verbal d'audition de Clédor Sène, celui qui passait pour être le chef de gang. Ces propos devant les enquêteurs confortent largement les déclarations que Diakhaté a tenues à Latif. « J'ai ralenti à hauteur de sa voiture dont le flanc gauche était à notre portée. Assane a continué à tirer de même que Diakhaté qui a utilisé simultanément les deux armes qu'il avait », a dit Clédor Sène aux enquêteurs. Troisième partie de ces extraits du livre Affaire Me Sèye : Un crime sur commande.
Extraits du livre de Latif Coulibaly : Clédor Sène confirme les accusations de Diakhaté (Troisième partie)
Clédor Sène accuse :
« Devant l'impossibilité de réaliser cet objectif, Maître Wade « nous a orientés ». C'était pendant la campagne électorale des législatives, à son domicile. Au cours de l'entretien, il nous a demandé de cibler Maître Sèye qu'il fallait liquider avant la proclamation des résultats. A ses yeux, celui-ci était le personnage le plus influent du Conseil Constitutionnel et était entièrement acquis à la cause du Ps, dont il fut le militant pendant cinquante ans (50 ans).
C'est Maître Wade en personne qui nous a indiqué son domicile sis à Dieuppeul »
La filature de Me Sèye
« Les deux premiers jours, les filatures n'ont rien donné parce que le véhicule déposait les enfants à l'école. Par la suite, nous avons su que c'est vers 9 heures qu'il sortait pour le Conseil Constitutionnel qu'il quittait vers 14 heures. On n'a pas réussi à trouver un moment favorable, l'exécution de notre projet, soit parce que c'est l'intéressé empruntait un itinéraire trop fréquenté, soit il prenait une autre direction.
Malgré ces obstacles, nous n'avons pas désarmé.
Le samedi 15 mai 1993, nous avons quitté Dakar vers 11:00 heures pour nous rendre à bord de mon véhicule à Sébikotane, au verger de mes frères Idy et Fallou Sène pour y chercher des mangues. En quittant chez moi, je suis passé prendre Pape Ibrahima Diakhaté chez lui à Derklé, puis Assane à Bargny. Vers 14 heures, nous avons quitté le verger pour nous renter à Dakar, dans le but de réaliser le forfait. »
Ils l'ont attendu pour l'abattre, en se mettant dans une position idéale d'où ils ne pouvaient pas le rater. Clédor Sène explique :
« Ayant toujours nos armes avec nous, nous avons fait un tour au Conseil Constitutionnel où nous avons aperçu son véhicule a niveau du parking intérieur. Nous nous sommes plaqués d'abord à côté de l'Ambassade du Brésil sur le Boulevard Martin Luther King. Une heure de temps après, ne voyant pas venir, on a pensé qu'il avait emprunté une autre voie et nous sommes retournés au Conseil Constitutionnel où se trouvait son véhicule. Nous avons changé d'emplacement pour nous mettre sur la rue menant vers l'ENSUT.
Aux environs de 15 :20mns, son véhicule est passé et nous l'avons aussitôt pris en filature. C'est moi-même qui conduisait, Assane Diop qui était à nos côtés avait deux armes un PA 9 mm long et un PA 9 mm court.
Quant à Pape Ibrahima Diakhaté, il était assis juste derrière Assane Diop et détenait un PA 7,65 mm et un PA 9 mm court. Toutes les armes étaient en position de tir.
Un écart de 4 à 5 mètres nous séparait de son véhicule qui roulait à 80 kms/heure environ. Maître Sèye avait pris place sur le siège arrière, côté droit, et devant lui, était assis son garde-corps. Je précise qu'ils étaient trois à bord ».
Les tueurs ont leur cible à portée de balles. Rien ne semble pouvoir arrêter cette machine infernale de la mort. La bande des trois jeunes gens est-elle consciente de ce qu'elle est en train de faire ? En tous les cas, rien n'a pu les arrêter, avant qu'elle ne commette l'irréparable. Comme l'explique Clédor Sène, dans la déposition faite devant les enquêteurs, dans la déposition faite devant les enquêteurs, ce mercredi 19 mai 1993 :
"A l'approche de l'Avenue des Ambassades son chauffeur a ralenti et a signalé pour indiquer son changement de direction à droite. C'est en ce moment précis qu'Assane qui était devant a tiré sur la lunette arrière en tentant d'atteindre Maître Sèye. J'ai ralenti à hauteur de sa voiture dont le flanc gauche était à notre portée. Assane a continué à tirer de même que Diakhaté qui a utilisé simultanément les deux armes qu'il avait.
Assane et Diakhaté ont vidé chacun leur chargeur. L'une des armes détenues par Diakhaté s'est enrayée dès le troisième coup. Assane était convaincu d'avoir atteint l'objectif. J'ai accéléré pour continuer sur le Boulevard Martin Luther King en direction de la stèle Mermoz, en passant l'étude de Atépa Goudiaby.
Nous avons traversé le quartier Mermoz pour nous engager sur la Voie de Dégagement Nord (Vdn). Arrivé à hauteur du Camp Leclerc, nous avons stationné sous un manguier. »
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Le journaliste, Abdou Latif Coulibaly n'a pas seulement recueilli les propos de Pape Ibrahima Diakhaté dans son dernier ouvrage. Il a aussi publié de larges extraits du procès verbal d'audition de Clédor Sène, celui qui passait pour être le chef de gang. Ces propos devant les enquêteurs confortent largement les déclarations que Diakhaté a tenues à Latif. « J'ai ralenti à hauteur de sa voiture dont le flanc gauche était à notre portée. Assane a continué à tirer de même que Diakhaté qui a utilisé simultanément les deux armes qu'il avait », a dit Clédor Sène aux enquêteurs. Troisième partie de ces extraits du livre Affaire Me Sèye : Un crime sur commande.
Extraits du livre de Latif Coulibaly : Clédor Sène confirme les accusations de Diakhaté (Troisième partie)
Clédor Sène accuse :
« Devant l'impossibilité de réaliser cet objectif, Maître Wade « nous a orientés ». C'était pendant la campagne électorale des législatives, à son domicile. Au cours de l'entretien, il nous a demandé de cibler Maître Sèye qu'il fallait liquider avant la proclamation des résultats. A ses yeux, celui-ci était le personnage le plus influent du Conseil Constitutionnel et était entièrement acquis à la cause du Ps, dont il fut le militant pendant cinquante ans (50 ans).
C'est Maître Wade en personne qui nous a indiqué son domicile sis à Dieuppeul »
La filature de Me Sèye
« Les deux premiers jours, les filatures n'ont rien donné parce que le véhicule déposait les enfants à l'école. Par la suite, nous avons su que c'est vers 9 heures qu'il sortait pour le Conseil Constitutionnel qu'il quittait vers 14 heures. On n'a pas réussi à trouver un moment favorable, l'exécution de notre projet, soit parce que c'est l'intéressé empruntait un itinéraire trop fréquenté, soit il prenait une autre direction.
Malgré ces obstacles, nous n'avons pas désarmé.
Le samedi 15 mai 1993, nous avons quitté Dakar vers 11:00 heures pour nous rendre à bord de mon véhicule à Sébikotane, au verger de mes frères Idy et Fallou Sène pour y chercher des mangues. En quittant chez moi, je suis passé prendre Pape Ibrahima Diakhaté chez lui à Derklé, puis Assane à Bargny. Vers 14 heures, nous avons quitté le verger pour nous renter à Dakar, dans le but de réaliser le forfait. »
Ils l'ont attendu pour l'abattre, en se mettant dans une position idéale d'où ils ne pouvaient pas le rater. Clédor Sène explique :
« Ayant toujours nos armes avec nous, nous avons fait un tour au Conseil Constitutionnel où nous avons aperçu son véhicule a niveau du parking intérieur. Nous nous sommes plaqués d'abord à côté de l'Ambassade du Brésil sur le Boulevard Martin Luther King. Une heure de temps après, ne voyant pas venir, on a pensé qu'il avait emprunté une autre voie et nous sommes retournés au Conseil Constitutionnel où se trouvait son véhicule. Nous avons changé d'emplacement pour nous mettre sur la rue menant vers l'ENSUT.
Aux environs de 15 :20mns, son véhicule est passé et nous l'avons aussitôt pris en filature. C'est moi-même qui conduisait, Assane Diop qui était à nos côtés avait deux armes un PA 9 mm long et un PA 9 mm court.
Quant à Pape Ibrahima Diakhaté, il était assis juste derrière Assane Diop et détenait un PA 7,65 mm et un PA 9 mm court. Toutes les armes étaient en position de tir.
Un écart de 4 à 5 mètres nous séparait de son véhicule qui roulait à 80 kms/heure environ. Maître Sèye avait pris place sur le siège arrière, côté droit, et devant lui, était assis son garde-corps. Je précise qu'ils étaient trois à bord ».
Les tueurs ont leur cible à portée de balles. Rien ne semble pouvoir arrêter cette machine infernale de la mort. La bande des trois jeunes gens est-elle consciente de ce qu'elle est en train de faire ? En tous les cas, rien n'a pu les arrêter, avant qu'elle ne commette l'irréparable. Comme l'explique Clédor Sène, dans la déposition faite devant les enquêteurs, dans la déposition faite devant les enquêteurs, ce mercredi 19 mai 1993 :
"A l'approche de l'Avenue des Ambassades son chauffeur a ralenti et a signalé pour indiquer son changement de direction à droite. C'est en ce moment précis qu'Assane qui était devant a tiré sur la lunette arrière en tentant d'atteindre Maître Sèye. J'ai ralenti à hauteur de sa voiture dont le flanc gauche était à notre portée. Assane a continué à tirer de même que Diakhaté qui a utilisé simultanément les deux armes qu'il avait.
Assane et Diakhaté ont vidé chacun leur chargeur. L'une des armes détenues par Diakhaté s'est enrayée dès le troisième coup. Assane était convaincu d'avoir atteint l'objectif. J'ai accéléré pour continuer sur le Boulevard Martin Luther King en direction de la stèle Mermoz, en passant l'étude de Atépa Goudiaby.
Nous avons traversé le quartier Mermoz pour nous engager sur la Voie de Dégagement Nord (Vdn). Arrivé à hauteur du Camp Leclerc, nous avons stationné sous un manguier. »