LUTTE CONTRE LA MALTRAITANCE DES ENFANTS :
De concert avec les autres acteurs, l’Unicef a initié une concertation pour coordonner les actions sur la stratégie de communication en vue de mettre fin à toute maltraitance des enfants. La mendicité en est la première cible.
l’Unicef, en collaboration avec les autorités, veut coordonner ses actions pour mieux éradiquer la maltraitance des enfants dont l’une des pires formes est la mendicité qui doit faire l’objet d’une « tolérance zéro ». Selon des statistiques contenues dans un rapport « Enfants mendiants dans la région de Dakar » de novembre 2007, il y a près de 7.600 enfants mendiants dans la région de Dakar dont plus de la moitié est constituée d’étrangers provenant des pays limitrophes. Une enquête récente de la Banque mondiale sur la « Mobilité des enfants et Vulnérabilité rurale au Sénégal » a estimé que sur l’ensemble du territoire, c’est près de 72.135 enfants, les étrangers non pris en compte, qui quittent leur famille pour « étudier le Coran » et que Dakar en accueille environ 10 %.
Ils sont victimes de maltraitance classée parmi les différentes formes de violence, d’après le Pr Abdou Salam Fall de l’Ucad qui souligne que la mendicité a pris des proportions alarmantes. Selon le chercheur, il y a des filières biens organisées de la région de Kolda et de Guinée-Bissau vers Dakar avec une rétribution mensuelle de 30 à 50.000 francs Cfa garantie aux parents. Il a indiqué que le phénomène est lié en grande partie à l’absence de structures scolaires suffisantes et à la pauvreté dans les ménages. Dans un sondage réalisé par l’Unicef sur le fléau à Dakar, 78,5 % des personnes sondés déclarent donner régulièrement de la charité aux enfants et jugent à 80 % que la mendicité est anormale. 59,5 % des personnes interrogées font de l’aumône aux enfants par compassion alors que 44 % ignorent qu’il y a une loi qui interdit l’exploitation économique et la mendicité des enfants.
C’est sur la base de ces statistiques que l’Unicef et l’ensemble des acteurs a initié une concertation pour coordonner les actions sur la stratégie de communication en vue de mettre fin à toute maltraitance des enfants en commençant par la mendicité. Plusieurs acteurs ont émis le constat qu’il y a beaucoup de services en charge de l’enfance et peu de communication pour changer les comportements, hormis quelques dénonciations de temps en temps dans la presse avant que tout ne retombe dans l’oubli. Le ministère de la Famille, par la voix de Mamadou Kébé, a ébauché les grandes stratégies pour coordonner les réponses et opérations de conscientisation et de mobilisation. Ibrahima Sané, consultant en communication, a proposé, entre autres, un plan d’éducation et de prise de conscience par le divertissement par des programmes radio.
Alassane DIAWARADe concert avec les autres acteurs, l’Unicef a initié une concertation pour coordonner les actions sur la stratégie de communication en vue de mettre fin à toute maltraitance des enfants. La mendicité en est la première cible.
l’Unicef, en collaboration avec les autorités, veut coordonner ses actions pour mieux éradiquer la maltraitance des enfants dont l’une des pires formes est la mendicité qui doit faire l’objet d’une « tolérance zéro ». Selon des statistiques contenues dans un rapport « Enfants mendiants dans la région de Dakar » de novembre 2007, il y a près de 7.600 enfants mendiants dans la région de Dakar dont plus de la moitié est constituée d’étrangers provenant des pays limitrophes. Une enquête récente de la Banque mondiale sur la « Mobilité des enfants et Vulnérabilité rurale au Sénégal » a estimé que sur l’ensemble du territoire, c’est près de 72.135 enfants, les étrangers non pris en compte, qui quittent leur famille pour « étudier le Coran » et que Dakar en accueille environ 10 %.
Ils sont victimes de maltraitance classée parmi les différentes formes de violence, d’après le Pr Abdou Salam Fall de l’Ucad qui souligne que la mendicité a pris des proportions alarmantes. Selon le chercheur, il y a des filières biens organisées de la région de Kolda et de Guinée-Bissau vers Dakar avec une rétribution mensuelle de 30 à 50.000 francs Cfa garantie aux parents. Il a indiqué que le phénomène est lié en grande partie à l’absence de structures scolaires suffisantes et à la pauvreté dans les ménages. Dans un sondage réalisé par l’Unicef sur le fléau à Dakar, 78,5 % des personnes sondés déclarent donner régulièrement de la charité aux enfants et jugent à 80 % que la mendicité est anormale. 59,5 % des personnes interrogées font de l’aumône aux enfants par compassion alors que 44 % ignorent qu’il y a une loi qui interdit l’exploitation économique et la mendicité des enfants.
C’est sur la base de ces statistiques que l’Unicef et l’ensemble des acteurs a initié une concertation pour coordonner les actions sur la stratégie de communication en vue de mettre fin à toute maltraitance des enfants en commençant par la mendicité. Plusieurs acteurs ont émis le constat qu’il y a beaucoup de services en charge de l’enfance et peu de communication pour changer les comportements, hormis quelques dénonciations de temps en temps dans la presse avant que tout ne retombe dans l’oubli. Le ministère de la Famille, par la voix de Mamadou Kébé, a ébauché les grandes stratégies pour coordonner les réponses et opérations de conscientisation et de mobilisation. Ibrahima Sané, consultant en communication, a proposé, entre autres, un plan d’éducation et de prise de conscience par le divertissement par des programmes radio.
Source Le Soleil