Source: Seneweb
Calcul de l’Indice de pauvreté : Une autre Wade formula est née
MISERE - Critiques contre la Communauté internationale : Me Wade propose une définition différente de la pauvreté
Les définitions de la pauvreté par la communauté internationale et les mesures prises à ce jour contre le fléau ne permettront à aucun pays d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement à la période indiquée. Pour en finir avec cette situation, le brillant économiste qui est à la tête du Sénégal offre au monde islamique une définition, qui est en même temps un plan d’action.
Le Président Abdoulaye Wade propose une autre définition de la pauvreté, qui rende plus compte des réalités du monde que celle de l’Indice de développement humain. Hier, président la réunion ministérielle des pays africains membres de la Banque islamique de développement, à l’hôtel Méridien à Dakar, le chef de l’Etat a indiqué que la définition des Nations- Unies et des institutions financières internationales, qui fait la part belle à la distribution des revenus, ne rend pas véritablement compte de la réalité de la pauvreté.
«Cette définition de la pauvreté par la communauté internationale est un peu aérienne. C’est un trompe-l’œil. Décider que sont pauvres les personnes qui vivent avec moins de un dollar américain (environ 500 francs Cfa, Ndlr) par jour n’est pas réaliste», a expliqué hier le Président Wade. Il a expliqué : «S’il ne s’agissait que de répartition des revenus pour sortir de la pauvreté, je pourrais bien donner chaque jour l’équivalent de deux dollars à tous les Sénégalais. Ils ne sortiraient pas de la pauvreté pour autant !»
Pour sortir de cette incohérence, le Président Wade, qui se targue d’être un économiste émérite, propose que la communauté islamique adopte sa définition à lui, affirmant qu’elle devrait «pouvoir nous aider dans notre volonté d’éradiquer la pauvreté, car les statistiques montrent que, malgré les nombreux efforts consentis, on n’a pas encore obtenu des résultats dans l’éradication de la pauvreté». Ladite définition, qu’il présente en anglais comme «A cluster of needs», et en français comme une série de demandes, de besoins fondamentaux de l’homme. «Ces besoins sont, d’abord, un toit décent, car si l’on n’a pas cela, on se considère toujours pauvre», souligne-t-il. Et d’ajouter : «C’est pour cela que nous avons lancé le slogan, «Une famille un toit». A ce sujet, je vous invite à aller voir ce que nous faisons pour réaliser cela, dans le cadre du Plan Jaxaay.» Ce premier besoin ainsi cadré et exprimé, suivent alors, «une nourriture suffisante, l’accès à l’eau potable, aux soins de santé primaire, la lutte contre l’analphabétisme, l’accès à l’éducation primaire, surtout pour les tous petits, et enfin, un environnement sain».
Le chef de l’Etat, qui a, à son actif, une formule destinée à lutter contre la crise énergétique, note que sa définition est en même temps un plan d’action. Elle permet de résoudre des questions, pour régler des problèmes de pauvreté. Et le cadre de la rencontre ministérielle des ministres africains de la Bid était particulièrement bien choisi, du fait de son ordre du jour. Les ministres des finances devaient en effet discuter du Programme spécial pour le développement de l’Afrique (Psda). Ce programme de développement doit décider de l’utilisation des ressources dont va disposer la Bid dans le cadre du Fonds islamique de solidarité, dont la création avait été décidée à Dakar, lors de la rencontre des gouverneurs de la Bid, en mai dernier. Ce Psda est destiné à aider les pays islamiques d’Afrique, qui sont au nombre de 22, à atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Or, le Président Wade a rappelé à la rencontre d’hier que le rythme actuel des progrès indique que très peu de pays seront en mesure d’atteindre ces Omd à l’échéance de 2015. C’était d’ailleurs l’exorde à sa définition de la pauvreté.
Décidément, cet éminent économiste n'a pas fini de nous étonner avec ses formules magiques!!!
Après sa première formule sur la crise énergétique (où il n'était d'ailleurs question que de définition d'un certain surplus), le revoilà encore pour nous dire ce que pas mal d'économistes ont déjà écrit il y a très longtemps!
Et ses griots se mettent alors à chanter ses louanges en parlant de la second Wade Formula!!! Décidément!!! Moi je pensais, pendant la lecture de l'article, trouver une formule littérale intégrant tous les paramètres qu'il a cités mais grande fut ma déception en constatant que l'article ne s'est contenté que d'énumérer des variables qui font effectivement le bien-être de l'individu. On aurait pu peut-être l'appeler la "Wade Definition of poverty" ou "la pauvreté au sens de Wade". Mais non, ils vont l'appeler la deuxième formule de Wade!!! Mais toutefois, bien que ce qu'il dit ne soit pas nouveau et ne soit pas une formule à proprement parler, est tout à fait vrai. L'on ne saurait se contenter que du montant en dollars avec lequel un citoyen vit par jour pour définir la pauvreté! Mais le PNUD qui calculait cet indice (l'indice de développement humain=idh) a adopté depuis pas mal de temps un autre indice (l'indice de pauvreté humaine=iph) qui intègre entre autres, les variables citées par notre cher Président, comme par exemple, les conditions de vie des populations (accès à l'eau potable, conditions sanitaires, nombre de décès avant 40 ans, ...) la longévité, le niveau d'instruction!
Notre Wade, l'économiste émérite, ne serait-il pas par hasard en retard? Ou veut-il nous apprendre qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois et peuvent facilement émerveiller les aveugles?
J'en ai l'impression.
Qu'il sache que les fonctionnaires de l'ONU ne sont pas n'importe qui! Ceux qui mettent en place ces indices ne sont pas des politiciens, encore moins ceux qui les calculent !!!
Mais le mérite de Wade n'est pas nul. Oui, car, les journalistes qui véhiculent l'information se contentent souvent de ne citer que le paramètre revenu/dépense par habitant et par jour. Il n'est pas rare par exemple d'entendre: "au pays X (pour ne pas citer un pays), la population vit avec moins de 1 dollar par jour!!!". J'ai une fois entendu sur RFI: "Une vache en Europe vit mieux qu'un Africain en Afrique puisqu'on lui y consacre 3 à 4 $ par jour en moyenne".
Regardez-moi cette comparaison abjecte!!!!
Savent-ils seulement qu'un dollar US en Sierra Leone n'est pas la même chose qu'un dollar US à Londres???
Que le Sierra-Léonais ou le Nigérien qui vit avec moins d'un dollar par jour peut se sentir et être moins pauvre que le Londonien qui vit avec 10$ par jour. D'ailleurs, ce Londonien pourra-t-il vivre avec 10$ par jour? Je me le demande. Les niveaux de vie sont très variables d'un pays à l'autre. Et dans une économie basée sur le troc, la population serait-elle forcément pauvre? Non je crois. Le critère "argent" est facile à mesurer mais ne saurait suffire!
Mais croyez-moi, les gens qui ont mis en place cet indicateur, en ont créé de deux types: l'IPH1 (adapté aux pays pauvres, disent-ils) et l'IPH-2 pour les pays développés!
Si cette différenciation n'était pas faite, les écarts entre pays pauvres et pays riches auraient été plus grands encore!
Tout ça pour dire que les gens se sont efforcés à parfaire cet indice au maximum mais sachez que la perfection n'est pas humaine. Tout ce que peut faire l'homme c'est d'approcher au maximum la réalité et dans bien des cas, cela suffit pour les applications pratiques!
D'ailleurs, pourquoi dans la définition de la pauvreté, on ne retient que les notions économiques et sociales?
N'y aurait-il pas d'autres formes de pauvreté. Quid de la pauvreté spirituelle/religieuse/morale?
La pauvreté ne devrait-elle pas inclure le niveau de malheur/bonheur ou de stress des populations?
Je pense que ces paramètres pouraient bien renverser la classement actuel!
Ce n'est pas parce qu'on a beaucoup d'argent, qu'on est bien instruit, qu'on boit de l'eau potable et que l'on a tout le matériel nécessaire pour vivre bien que l'on est pour autant heureux! Non, pas du tout!!!
Bon bref, j'ai fini d'assouvir ma soif de disserter!
Bonne nuit ou bonne journée à tous!