Les corps socioprofessionnels civils et militaires investis de mission
Les enseignants, les mouvements de jeunesse, les scouts, les groupements de femmes, les corps habillés militaires et paramilitaires ont pris part à Sédhiou du vendredi 28 au dimanche 30 novembre à un atelier sur les mécanismes de protection des droits des enfants victimes du conflit armé et des calamités naturelles.
Les enfants victimes du conflit armé en Casamance et des calamités naturelles peinent encore à jouir pleinement de leurs droits. Constat fait avec amertume par le mouvement scout de la région Sud. Et pour y apporter des correctifs adéquats, les responsables de ce mouvement ont convié les élus locaux, les corps militaires et paramilitaires, les groupements de promotion féminine, hommes, femmes, jeunes et groupements de secours à un atelier de formation sur les mécanismes de protection des droits des enfants victimes du conflit armé dans la région et de d’autres calamités naturelles. C’était le week-end dernier à Sédhiou, nouvelle région administrative.
S’exprimant au sujet de l’opportunité d’un tel atelier, Boubacar Mané, commissaire régional chargé de la communication des mouvements scouts de la Casamance, a relevé que « cette séance de formation concerne fondamentalement les personnes précitées en raison de leurs contacts permanents avec les enfants dans le cadre de leurs missions de tous les jours. Nous nous appuierons sur leur savoir faire pour veiller à la protection des droits des enfants ici en Casamance victimes du conflit armé et de d’autres calamités naturelles comme les descentes macabres de foudre pendant la saison des pluies ».
Et de souligner avec force : « Ici dans la région naturelle de Casamance, nous sommes convaincus que les droits des enfants sont loin d’être respectés. Cela est dû en partie à la crise qui perdure depuis plus d’un quart de siècle, de l’analphabétisme, de l’ignorance de ces droits, du fardeau de la pauvreté entre autres ». Poursuivant sur le même élan, il a fustigé ce qu’il considère être une « exploitation ». « Regardez ces milliers d’enfants qui font quotidiennement la rue pour mendier. Ils sont exploités par de véreux charlatans qui ne se soucieux qu’à l’aumône procurée par ces enfants très souvent en guenilles. Nous osons espérer que ces participants vont démultiplier les mécanismes de protection des droits des enfants ».
À la fin des travaux, Elimane Bâ et Balla Moussa Daffé, respectivement adjoint au gouverneur de Sédhiou et député maire de la même ville, ont exhorté les participants à s’employer en tous lieux et en tous temps pour la protection des droits des enfants car, expliquent-ils, « ce sont les pépinières qui vont assurer la relève de demain ». Ils ont rappelé que c’est la raison pour laquelle « ils sont si chers au Président de la République, Me Abdoulaye Wade ».
Trois jours de travaux certes très courts mais très bien instructifs déclarent les participants qui promettent de veiller à l’application stricte des modules appris. Pour leur part, les responsables du mouvement scout qui bénéficient déjà de l’appui de l’ONG « Save The Children », souhaitent un accompagnement permanent des pouvoirs publics pour renforcer la protection des droits des enfants dans la région sud.
Moussa Dramé | SUD QUOTIDIEN ,