Dakar, 12 mars (APS) - Les femmes ouest africaines meurent parce qu’elles ont un ‘’accès limité’’ ou pas du tout aux soins médicaux ou parce que la qualité des soins ‘’laissent à désirer’’, indique une étude sur les causes de la mortalité maternelle dans la sous région.
Elles succombent généralement à ‘’des hémorragies, à la septicémie, à des troubles hypertensifs, à des avortements non médicalisés, à un travail prolongé ou à une obstruction du travail’’, indique un document publié par l’UNICEF lors du lancement, jeudi à Guédiawaye (Dakar) du rapport ‘’la situation des enfants dans le monde 2009’’ sur le thème ‘’la santé maternelle et néonatale’’.
Mais ces complications ne sont pas irréversibles, elles ‘’peuvent être traitées efficacement dans tout système de santé doté d’un personnel qualifié et d’équipement adaptés pour traiter les cas d’urgence et administrer des soins post-partum’’, précise la même source.
Il y a une ‘’importance primordiale d’avoir du personnel qualifié’’ dans les salles d’accouchement, fait valoir le document qui souligne qu’une étude a montré que 80% des décès maternels peuvent être évités si les femmes ont accès aux services de maternité et aux soins de santé primaires.
‘’La santé et l’état nutritionnel de la femme (VIH, anémie), certains facteurs sociaux comme la pauvreté, l’iniquité, le statut social et les attitudes négatives envers les femmes et leurs besoins, le mariage et les grossesses précoces, le manque d’espacement entre les grossesses, les mutilations génitales (excision), le manque d’éducation ou d’autonomisation des femmes peuvent être aussi les causes de cette mortalité maternelle’’, mentionne le texte.
Le rapport indique en outre que ‘’les femmes souffrent d’une position désavantageuse dans la société’’, en relevant que plus de 70% des femmes interrogées (Mali, Burkina Faso, Nigéria), ‘’n’ont pas leur mot à dire sur leur santé’’.
MSA/AD