XIBAR.NET (Dakar, 25 Avril 2010)]b – Ce n’est pas seulement son fils qui l’obsède. Le président Wade est également obnubilé par ce que deviendra sa statue, quand il quittera le pouvoir. Pour la rendre éternelle, il a encore pompé dix milliards de francs Cfa du contribuable sénégalais.
En effet, selon nos sources, que confirme la dernière déclaration du Bureau politique de l’Alliance des forces de progrès, le président Wade a engagé un second lobbying pour sa statue. Dans le cadre du premier, il fallait faire sa promotion, pour que le maximum de grosses pointures du monde assistent à son inauguration. Il avait à cet effet fait voter à sa « majorité mécanique » du Parlement 18 milliards. Mais, ses filets ne ramèneront que de seconds couteaux, de présidents retraités ou oisifs et d’hôtes par obligation.
Il a, encore, décaissé 10 milliards de nos francs pour une deuxième opération : soudoyer des décideurs, pour, d’abord, que sa statue, soit déclarée « patrimoine historique mondiale » par l’Unesco. On se rappelle qu’il avait approché la directrice de cette institution dans ce sens. Mais, le jour de l’inauguration, elle préféra envoyer un représentant. Pourvu que Mme la Directrice soit vigilante. Car, les « chiens » sont lassés dans la bergerie, qu’elle doit garder. Car, la statue de Wade est contre l’éducation. Pour preuve, étudiants, élèves et enseignants de notre pays sont, constamment, en grève. Car, il leur a préféré son « colosse », qui défie la culture sénégalaise, dont le soubassement est la décence, le sens de la mesure et la maîtrise des priorités. Or, la « femme » n’a rien d’une dame de chez-nous. Avec elle et son fils, ils tournent le dos au continent, sur une mamelle qui surplombe un village qui manque de tout et que son « milliard » a fini de diviser. Ouakam, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est le concentré de ce que vit le Sénégal. C’est qui fait que la priorité, c’était la lutte contre la pauvreté, la restauration des valeurs.
La directrice de l’Unesco doit être sur ses gardes, parce que quelques agents véreux de cette prestigieuse institution, acquis à sa solde, lui ont promis que sa statue sera bientôt un patrimoine de l’humanité ; oubliant que les œuvres, édifices et vestiges classés comme tel doivent subir le temps et avoir une histoire. Mais, Wade veut que son « bébé » soit immédiatement adulte, pour sa promotion et son immortalité personnelles.
Abdoulaye Wade a commis, comme le soulignent nos sources un « fonctionnaire » international, et bien d’autres valets, pour que l’Union africaine décrète une « journée de la renaissance africaine » ; comme si le continent était mort ou qu’il n’avait pas d’autres urgences que des fêtes. Il s’y ajoute qu’il a usurpé le nom de sa statue. Car, il n’a consulté aucun Africain. Ensuite, il est le « propriétaire de l’œuvre, dont les recettes des visites seront versées à 35 % à la fondation qui porte son nom et que sa fille va gérer. C’est dire que les « loups » sont lâchés. Mais l’Afrique est debout, depuis l’aube des temps ; en dépit des coups de boutoir ! Les 10 milliards qu’il a décaissés pour faire de sa statue un patrimoine mondial pouvaient régler le problème de tous les hôpitaux sénégalais, pour lesquels il n’a déboursés que 800 millions.
La Redaction