12 mars 2010
L'Union africaine a mis depuis 2007 les questions d’ordre scientifiques et technologiques au rang de ses priorités. Il existe une forte prise de conscience du continent africain concernant les progrès de la science et la technologie. A cet effet le continent a réussi à fournir des budgets spéciaux pour la recherche scientifique. Cela passe par la mise en place conjointe de fonds pour financer la recherche scientifique dans le continent : ainsi en 2010 l'Union européenne a décidé d'allouer 15 millions d'euros pour les pays africains.
De plus une réunion d'experts se tiendra au Caire pour préparer la Conférence des ministres africains de la science et la technologie, qui s’est d’ors et déjà entendue sur le renforcement de la coopération intra-africaine dans les domaines de la science et la technologie pour parvenir à une renaissance scientifique globale du continent.
Les talents scientifiques africains existent, le véritable obstacle demeure le problème du financement
Le gouvernement égyptien forme actuellement 3500 cadres africains dans tous les domaines de la science et la technologie, en promettant d'augmenter le nombre de stagiaires des pays africains au cours de la présidence égyptienne de la Conférence des ministres africains des sciences et de la technologie.
Pour le professeur Ahmed Hamdi, chef du département de science et technologie de l'Union africaine, le financement reste le plus gros problème auquel soit confronté la recherche scientifique en Afrique. Malgré le contexte économique difficile, l'Union Africaine est parvenue à fournir 35 millions d'euros. Ils seront consacrés au développement de la science et de la technologie en Afrique, avec pour objectif à long terme un développement durable du continent.
La Conférence des ministres africains des sciences et de la technologie s'efforcera donc de prendre une décision pour l'attribution de 1% du revenu national de chaque pays africain à financer la recherche scientifique. Certains pays africains tels que l'Egypte et la Tunisie ont déjà réussi à atteindre cet objectif.
L’Afrique se dote des moyens de peser dans la recherche mondiale
En premier lieu il demeure important pour le continent de gérer au mieux les ressources financières fournies par des parties étrangères à l'Afrique, en particulier l'Union européenne, le Japon, la Chine et la Corée du Sud.
A cet effet, un accord a été conclu lors des réunions préparatoires d'experts de la Conférence des ministres africains des sciences et de la technologie. Il s’agit d’organiser une série d'ateliers et de conférences en Afrique, afin d’identifier les technologies les plus récentes et d’organiser le transfert de leur expertise aux pays africains.
Dans ce cadre l'Egypte sera l'hôte en Novembre d’un atelier Afrique-Corée permettant de bénéficier de l'expérience de la Corée dans le domaine de la science et la technologie. Le Kenya sera l'hôte d'une autre conférence en août prochain sur les réalisations des pays africains.
Enfin la Libye sera l'hôte cette année un atelier visant à trouver des sources de financement pour la recherche scientifique dans le continent africain. Cet atelier aura également pour but d’améliorer la manière de gérer les ressources financières avec la participation de représentants d'organismes donateurs internationaux dont l'Union européenne, l'UNESCO, le Japon et les États-Unis.
Afrique Avenir