Les consultations relatives aux maladies de la prostate occupent une part importante dans les services d’Urologie des hôpitaux. D’ailleurs, la tumeur prostatique, qu’elle soit bénigne (adénome de la prostate) ou maligne (cancer de la prostate), constitue la tumeur de l’homme la plus fréquente. Les prévisions ne sont guère rassurantes. Car, 3 hommes sur 5 vont faire une maladie prostatique après 50 ans. Pour éviter d’en arriver aux conséquences désastreuses de ces maladies, il est recommandé aux hommes de recourir au diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge des maladies.
Prostate. Ce terme est entré dans le langage des Sénégalais, à l’image du diabète, de l’hypertension artérielle, des maladies cardio-vasculaires, des cancers du sein et du col de l’utérus, entre autres pathologies... Cependant, « on confond souvent la prostate à une maladie », indique le Dr Issa Labou, chirurgien-urologue. Alors que, contrairement à l’entendement des uns et des autres, la prostate n’est pas une maladie. Il y a bien une différence entre l’organe et la maladie. « La prostate est plutôt « une glande qui existe chez l’homme et qui joue un rôle important dans la fonction génitale de l’homme et dans la miction », explique le Dr Mohamed Jalloh également chirurgien urologue.
Situé dans le petit bassin, sous la vessie, « la prostate participe à la fabrication du sperme en produisant le liquide prostatique », ajoute ce médecin avant de préciser qu’étant un organe normal qui existe chez tout homme, « la prostate peut être le siège de maladies ». Ce que confirme son collègue le Dr Issa Labou. C’est pourquoi, de l’avis des spécialistes, on peut trouver des infections appelées prostatites. Tout comme, on peut trouver « des tumeurs qui peuvent être bénignes (hypertrophie bénigne ou adénome de la prostate) ou des tumeurs malignes appelées cancer de la prostate ». Pour cette raison, on parle des maladies de la prostate.
Expliquant ces trois affections qui peuvent toucher la prostate, le Dr Abou Soufiane Daffé, urologue fait savoir que la prostatite est une inflammation de la prostate due à une infection. « C’est la maladie prostatique des sujets jeunes », révèle-t-il. Alors que l’adénome de la prostate et le cancer de la prostate surviennent avec l’âge. En effet, selon le Dr Issa Labou, au fil de l’âge, la prostate s’hypertrophie. Puisque le canal urinaire passe à l’intérieur de la prostate, cette glande étant située au carrefour de l’appareil urinaire et de l’appareil génital, lorsqu’on prend de l’âge, elle augmente de volume et comprime le canal urinaire.
Pour ce qui est de l’âge de survenue des maladies de la prostate, le chirurgien-urologue Mohamed Jalloh fait savoir que des maladies infectieuses peuvent survenir chez le sujet jeune. Seulement, il n’a pas été démontré de relations nettes entre les infections de la prostate et la survenue des tumeurs. A cet effet, souligne le Pr. Abou Soufiane Daffé, une prostatite n’évolue pas vers un cancer ».
Quant aux tumeurs (malignes ou bénignes), elles surviennent, « en général, au-delà de 45 ans et surtout après 50 ans ». Donc, le risque de survenue des tumeurs augmente avec l’âge.
Cependant, révèle le Dr Jalloh : « On peut vivre sans avoir une maladie prostatique ». De même, informe le Pr. Abou Soufiane Daffé, « un patient peut en même temps avoir un adénome, un cancer et une infection bactérienne ».
Pas de causes réelles
Evoquant les causes des maladies de la prostate, le Pr. Abou Soufiane Daffé, indique qu’elles sont à des stades d’hypothèses. Et de préciser : « Il y a une forte note d’hérédité ». « En plus, ce qui est prouvé, c’est l’hormono-dépendance, c’est-à-dire la production d’hormones mâles. Car, quelqu’un qui est castré ne fera jamais de maladies de la prostate », informe cet éminent urologue.
Le Dr Mohamed Jalloh d’ajouter qu’en ce qui concerne les tumeurs bénignes (adénome de la prostate), le seul facteur retenu, « c’est avoir des testicules fonctionnels jusqu’à la puberté (présence d’hormones sexuelles mâles jusqu’à l’âge de la puberté ». Pour les cancers, les facteurs retenus sont « l’hérédité, la race noire qui augmente le risque de cancer, certains facteurs environnementaux tels que l’excès de consommation de graisse animale, le tabagisme etc. ».
De l’avis de ce spécialiste, les maladies infectieuses entrent dans le cadre d’infections génitales pures (Maladies sexuellement transmissibles (Mst), infections générales) ou de la contamination par une infection urinaire. Mais, pour les tumeurs, révèle-t-il : « Il n y a pas de causes réelles ». Par contre, rectifie le spécialiste : « On connaît les facteurs qui contribuent à l’apparition de ces tumeurs ».
Si la race noire est citée parmi les facteurs favorisant la survenue de maladies de la prostate, c’est parce que des études ont montré que le cancer de la prostate est plus fréquent chez les noirs que chez les Asiatiques et les Européens. Il en est de même pour l’alimentation, qui selon le Dr Jalloh, contribue pour beaucoup au développement des maladies de la prostate. Mais, s’empresse-t-il de préciser : « Il existe des aliments qui semblent protecteurs ». C’est le cas des aliments riches en sélénium (tomate, par exemple).
Par Maïmouna GUEYE et Idrissa SANE - le soleil
Prostate. Ce terme est entré dans le langage des Sénégalais, à l’image du diabète, de l’hypertension artérielle, des maladies cardio-vasculaires, des cancers du sein et du col de l’utérus, entre autres pathologies... Cependant, « on confond souvent la prostate à une maladie », indique le Dr Issa Labou, chirurgien-urologue. Alors que, contrairement à l’entendement des uns et des autres, la prostate n’est pas une maladie. Il y a bien une différence entre l’organe et la maladie. « La prostate est plutôt « une glande qui existe chez l’homme et qui joue un rôle important dans la fonction génitale de l’homme et dans la miction », explique le Dr Mohamed Jalloh également chirurgien urologue.
Situé dans le petit bassin, sous la vessie, « la prostate participe à la fabrication du sperme en produisant le liquide prostatique », ajoute ce médecin avant de préciser qu’étant un organe normal qui existe chez tout homme, « la prostate peut être le siège de maladies ». Ce que confirme son collègue le Dr Issa Labou. C’est pourquoi, de l’avis des spécialistes, on peut trouver des infections appelées prostatites. Tout comme, on peut trouver « des tumeurs qui peuvent être bénignes (hypertrophie bénigne ou adénome de la prostate) ou des tumeurs malignes appelées cancer de la prostate ». Pour cette raison, on parle des maladies de la prostate.
Expliquant ces trois affections qui peuvent toucher la prostate, le Dr Abou Soufiane Daffé, urologue fait savoir que la prostatite est une inflammation de la prostate due à une infection. « C’est la maladie prostatique des sujets jeunes », révèle-t-il. Alors que l’adénome de la prostate et le cancer de la prostate surviennent avec l’âge. En effet, selon le Dr Issa Labou, au fil de l’âge, la prostate s’hypertrophie. Puisque le canal urinaire passe à l’intérieur de la prostate, cette glande étant située au carrefour de l’appareil urinaire et de l’appareil génital, lorsqu’on prend de l’âge, elle augmente de volume et comprime le canal urinaire.
Pour ce qui est de l’âge de survenue des maladies de la prostate, le chirurgien-urologue Mohamed Jalloh fait savoir que des maladies infectieuses peuvent survenir chez le sujet jeune. Seulement, il n’a pas été démontré de relations nettes entre les infections de la prostate et la survenue des tumeurs. A cet effet, souligne le Pr. Abou Soufiane Daffé, une prostatite n’évolue pas vers un cancer ».
Quant aux tumeurs (malignes ou bénignes), elles surviennent, « en général, au-delà de 45 ans et surtout après 50 ans ». Donc, le risque de survenue des tumeurs augmente avec l’âge.
Cependant, révèle le Dr Jalloh : « On peut vivre sans avoir une maladie prostatique ». De même, informe le Pr. Abou Soufiane Daffé, « un patient peut en même temps avoir un adénome, un cancer et une infection bactérienne ».
Pas de causes réelles
Evoquant les causes des maladies de la prostate, le Pr. Abou Soufiane Daffé, indique qu’elles sont à des stades d’hypothèses. Et de préciser : « Il y a une forte note d’hérédité ». « En plus, ce qui est prouvé, c’est l’hormono-dépendance, c’est-à-dire la production d’hormones mâles. Car, quelqu’un qui est castré ne fera jamais de maladies de la prostate », informe cet éminent urologue.
Le Dr Mohamed Jalloh d’ajouter qu’en ce qui concerne les tumeurs bénignes (adénome de la prostate), le seul facteur retenu, « c’est avoir des testicules fonctionnels jusqu’à la puberté (présence d’hormones sexuelles mâles jusqu’à l’âge de la puberté ». Pour les cancers, les facteurs retenus sont « l’hérédité, la race noire qui augmente le risque de cancer, certains facteurs environnementaux tels que l’excès de consommation de graisse animale, le tabagisme etc. ».
De l’avis de ce spécialiste, les maladies infectieuses entrent dans le cadre d’infections génitales pures (Maladies sexuellement transmissibles (Mst), infections générales) ou de la contamination par une infection urinaire. Mais, pour les tumeurs, révèle-t-il : « Il n y a pas de causes réelles ». Par contre, rectifie le spécialiste : « On connaît les facteurs qui contribuent à l’apparition de ces tumeurs ».
Si la race noire est citée parmi les facteurs favorisant la survenue de maladies de la prostate, c’est parce que des études ont montré que le cancer de la prostate est plus fréquent chez les noirs que chez les Asiatiques et les Européens. Il en est de même pour l’alimentation, qui selon le Dr Jalloh, contribue pour beaucoup au développement des maladies de la prostate. Mais, s’empresse-t-il de préciser : « Il existe des aliments qui semblent protecteurs ». C’est le cas des aliments riches en sélénium (tomate, par exemple).
Par Maïmouna GUEYE et Idrissa SANE - le soleil