(Correspondance) - Le sida tue, chaque mois, cinq personnes dans la commune de Diaobé-Kabendou, située dans le département de Vélingara. La révélation a été faite jeudi dernier par Bambo Guirassy, lors de la mise en place du bureau municipal. Sous la supervision du préfet de Vélingara, Alioune Badara Mbengue, cet ancien commis peseur, est devenu le premier maire de cette nouvelle commune rurale. Bambo Guirassy a été élu par 45 des 46 conseillers votants. Le jeune Malal Diallo occupe le prestigieux poste de 1er adjoint, tandis que Chérif Diao, dont le grand-père est le fondateur de Diaobé, est le 2e adjoint au maire.
Au cours d’un point de presse tenu à Kabendou, Bambo Guirassy a dévoilé les axes prioritaires de son mandat. Il s'agit, entre autres, de lutter contre le sida dont la propagation a pris des proportions inquiétantes dans le Bissabor à cause du louma sous-régional de Diaobé qui accueille chaque semaine des milliers de ressortissants de la sous-région. Le nouvel édile raconte : ‘Lorsque j'ai rencontré le maire de Washington, ce dernier m'a dit qu'à Diaobé, cinq personnes meurent du sida chaque mois. La santé reste donc une des priorités de notre mandat. Et les fonds sont disponibles pour réduire le taux de prévalence.’
En outre, pour mieux rentabiliser le marché de Diaobé, l'édile de la ville se décide à le réorganiser, en mettant notamment en place des stratégies pour maîtriser le flux d'argent estimé à 150 000 francs Cfa par semaine qui échappent à la mairie ou au circuit financier local. ‘J'ai décidé de remettre de l'ordre dans ce secteur’, a-t-il assuré. Le secteur de l'éducation ne sera pas en reste, d’autant que, pour le premier magistrat de la ville de Diaobé-Kabendou, la création de centres de formation professionnels est plus qu'une nécessité pour la réinsertion des jeunes sortis prématurément de l’école.
Cheikh DIENG - Walf Fadjri