Le président Wade a présidé l’ouverture de la conférence des Oulémas d’Afrique, organisée sous l’égide de l’Organisation de la conférence islamique (Oci). Au cours de la cérémonie, le chef de l’Etat a exhorté les Oulémas à s’engager pour éradiquer l’ignorance et la pauvreté et à favoriser la paix en déclarant « on ne peut pas faire le monde sans vous ».
« La première conférence africaine des Oulémas vient à son heure parce qu’elle donne l’opportunité à ces érudits de donner leur point de vue sur la marche du monde. Nous voulons connaître vos opinions. Il faut constituer une plate-forme de réflexions, un laboratoire d’idées au service de la Oumah ».
C’est en ces termes que Me Abdoulaye Wade, président en exercice de l’Organisation de la conférence islamique, a invité les spécialistes des questions islamiques à participer au développement des pays membres de l’Oci.
D’ailleurs, après Dakar, d’autres rencontres de ce genre auront lieu avec les Oulémas du Moyen-Orient, d’Asie et des Amériques. Me Wade a annoncé être saisi par les Américains qui comptent tenir des assises sur ses conseils.
Aux yeux du chef de l’Etat, il est paradoxal qu’on veuille faire le monde sans les Oulémas. « On parle de gouvernance mondiale et on entend nulle part le point de vue des Oulémas d’une religion qui concentre tout ce que l’humanité contient. Qui mieux que vous peut exprimer le point de vue de l’Islam », s’est interrogé le chef de l’Etat.
Considérant que le savoir est la première des missions assignées à l’être humain, Me Abdoulaye Wade juge que les Oulémas doivent participer à la diffusion de la connaissance. Il a exhorté les pays membres de l’Oci à lutter pour la suppression de la pauvreté.
« Nous pouvons supprimer radicalement la pauvreté mais il faut de la volonté politique. La pauvreté ne peut pas se mesurer en quelques dollars par jour. La pauvreté c’est un ensemble de manques, de privations d’un certain nombre de choses présentées comme le minimum », a-t-il dit, rappelant l’expérience du Plan « Jaxaay » initié par notre pays pour venir en aide à des populations de la banlieue victimes des inondations.
De l’avis du président Wade, les musulmans devraient utiliser les milliards d’intérêts bancaires, que certains déposants refusent de prendre, comme une arme contre la pauvreté. « Ces intérêts non perçus reversés dans les banques étrangères, en plus de la Zakat (aumône obligatoire), devraient servir à aider les plus démunis dans les pays musulmans », a souligné le chef de l’Etat.
Sur un autre volet, il a appelé les musulmans à échanger avec les autres communautés religieuses et à cultiver la paix. « Nous devons faire comprendre aux autres ce qu’est l’Islam. L’Islam est mal compris. Bien des sujets nous interpellent en tant que membres d’une communauté. Nous devons tenir la volonté de trouver ensemble les réponses aux questions que l’on se pose entre nous », a-t-il soutenu.
Et de préciser : « sans la paix, la société n’existe pas. Le destin du monde est tributaire de la coexistence pacifique entre les religions. L’Islam enseigne l’entente cordiale, la modération et la paix ».
Dans le domaine de la recherche et de l’éducation, le président de l’Oci a rappelé que son idée de mettre sur pied un centre islamique de recherche scientifique sera encore relancée lors de la prochaine conférence des pays membres.
« Cette résolution a été déjà adoptée et je la représenterai au prochain sommet. Nous devons penser à notre jeunesse et à son éducation », a encore dit le président Wade qui s’est demandé quelle jeunesse musulmane devrions-nous former pour demain. Si on y répond, on saura comment les préparer pour le monde de demain, a poursuivi le président Wade qui a rappelé les 40 %que le Sénégal consacre à l’éducation et à la formation.
Plus de 200 spécialistes des questions islamiques dont des Oulémas d’une vingtaine de pays d’Afrique, des enseignants du supérieur, des experts de la finance islamique, des représentants de l’Institut des sciences, de l’éducation et de la culture de l’Oci (Isesco) et des membres de familles religieuses sénégalaises ont pris part à l’ouverture de cette conférence organisée en prélude à la conférence des Oulémas du monde, qui se tiendra en 2011.
El Hadji Abdoulaye THIAM et Ndèye Khady LO
« La première conférence africaine des Oulémas vient à son heure parce qu’elle donne l’opportunité à ces érudits de donner leur point de vue sur la marche du monde. Nous voulons connaître vos opinions. Il faut constituer une plate-forme de réflexions, un laboratoire d’idées au service de la Oumah ».
C’est en ces termes que Me Abdoulaye Wade, président en exercice de l’Organisation de la conférence islamique, a invité les spécialistes des questions islamiques à participer au développement des pays membres de l’Oci.
D’ailleurs, après Dakar, d’autres rencontres de ce genre auront lieu avec les Oulémas du Moyen-Orient, d’Asie et des Amériques. Me Wade a annoncé être saisi par les Américains qui comptent tenir des assises sur ses conseils.
Aux yeux du chef de l’Etat, il est paradoxal qu’on veuille faire le monde sans les Oulémas. « On parle de gouvernance mondiale et on entend nulle part le point de vue des Oulémas d’une religion qui concentre tout ce que l’humanité contient. Qui mieux que vous peut exprimer le point de vue de l’Islam », s’est interrogé le chef de l’Etat.
Considérant que le savoir est la première des missions assignées à l’être humain, Me Abdoulaye Wade juge que les Oulémas doivent participer à la diffusion de la connaissance. Il a exhorté les pays membres de l’Oci à lutter pour la suppression de la pauvreté.
« Nous pouvons supprimer radicalement la pauvreté mais il faut de la volonté politique. La pauvreté ne peut pas se mesurer en quelques dollars par jour. La pauvreté c’est un ensemble de manques, de privations d’un certain nombre de choses présentées comme le minimum », a-t-il dit, rappelant l’expérience du Plan « Jaxaay » initié par notre pays pour venir en aide à des populations de la banlieue victimes des inondations.
De l’avis du président Wade, les musulmans devraient utiliser les milliards d’intérêts bancaires, que certains déposants refusent de prendre, comme une arme contre la pauvreté. « Ces intérêts non perçus reversés dans les banques étrangères, en plus de la Zakat (aumône obligatoire), devraient servir à aider les plus démunis dans les pays musulmans », a souligné le chef de l’Etat.
Sur un autre volet, il a appelé les musulmans à échanger avec les autres communautés religieuses et à cultiver la paix. « Nous devons faire comprendre aux autres ce qu’est l’Islam. L’Islam est mal compris. Bien des sujets nous interpellent en tant que membres d’une communauté. Nous devons tenir la volonté de trouver ensemble les réponses aux questions que l’on se pose entre nous », a-t-il soutenu.
Et de préciser : « sans la paix, la société n’existe pas. Le destin du monde est tributaire de la coexistence pacifique entre les religions. L’Islam enseigne l’entente cordiale, la modération et la paix ».
Dans le domaine de la recherche et de l’éducation, le président de l’Oci a rappelé que son idée de mettre sur pied un centre islamique de recherche scientifique sera encore relancée lors de la prochaine conférence des pays membres.
« Cette résolution a été déjà adoptée et je la représenterai au prochain sommet. Nous devons penser à notre jeunesse et à son éducation », a encore dit le président Wade qui s’est demandé quelle jeunesse musulmane devrions-nous former pour demain. Si on y répond, on saura comment les préparer pour le monde de demain, a poursuivi le président Wade qui a rappelé les 40 %que le Sénégal consacre à l’éducation et à la formation.
Plus de 200 spécialistes des questions islamiques dont des Oulémas d’une vingtaine de pays d’Afrique, des enseignants du supérieur, des experts de la finance islamique, des représentants de l’Institut des sciences, de l’éducation et de la culture de l’Oci (Isesco) et des membres de familles religieuses sénégalaises ont pris part à l’ouverture de cette conférence organisée en prélude à la conférence des Oulémas du monde, qui se tiendra en 2011.
El Hadji Abdoulaye THIAM et Ndèye Khady LO