Plusieurs enfants atteints de Vih/Sida ne bénéficient pas d’un traitement antirétroviral au Sénégal. Les causes sont nombreuses. C’est ce qui ressort d’un atelier de réflexion et de partage sur la prise en charge du Vih/Sida pédiatrique qui proposera des solutions de résorption du gap.
La prise en charge des enfants vivant avec le Vih/Sida n’est pas le meilleur maillon dans le schéma global de lutte contre la pandémie. Il reste des efforts à faire pour améliorer la mise sous Arv et pour inciter plus les familles à faire le diagnostic précoce.
« Pour la prise charge, toutes cibles confondues, 12.300 personnes sont sous Arv. Pour les enfants, moins de 800 sont mis sous Arv, alors qu’ils devraient être à 1.200, 1.300 voire le double. Cela en dit long sur le gap à combler », fait remarquer le chef de la Division de lutte contre le Sida du ministère de la Santé, le Dr Abdoulaye Sidibé Wade. C’était au cours d’un atelier de réflexion et de partage sur la prise en charge du Vih pédiatrique ouvert le jeudi 10 juin 2010.
Les causes de cette disparité dans la prise en charge du Vih sont liées à la complexité du dépistage de l’enfant, aux obstacles à dépister toutes les femmes enceintes au Sénégal.
« Si un enfant est né de mère séropositive, on ne peut pas utiliser les tests de diagnostic classique. On est obligé de recourir à la virologie pour dire qu’il est infesté ou pas », relève le Pr Ndèye Coumba Kane Touré, responsable du suivi virologique au laboratoire Virologie-Bactériologie de l’Hôpital Aristide Le Dantec. Les spécialistes de la Santé cherchent, aussi, des formules pour résoudre l’équation du dépistage familial pour des familles qui ont un enfant séropositif.
« Lorsqu’on dépiste une femme infectée, normalement si cette dernière avait des enfants, il faut qu’on trouve des stratégies pour que tous ses enfants soient diagnostiqués. Il y a un problème pour le dépistage familial », indique le professeur Ndèye Coumba Kane Touré, qui fait savoir que le nombre d’enfants pris en charge augmente, d’année en année, au Sénégal.
L’enjeu de la réorientation des stratégies pour cette cible est de réduire, voire freiner la prévalence de la pandémie. Il est illusoire, selon les spécialistes, de vouloir combattre le Vih/Sida en ignorant la prise en charge des enfants.
« Pour avoir des générations sans Sida, il faut un Programme de prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant (Ptme) performant pour proposer le test Vih/Sida à toutes les femmes enceintes. Il faut, aussi, diagnostiquer précocement tous les enfants nés de femmes porteuses du Vih/Sida », souligne avec force le professeur Ndèye Coumba Kane Touré.
Prenant la parole, le professeur Haby Sy Signaté complète la liste des contraintes. Dans celle-ci figurent la résistance aux traitements Antirétroviraux (Arv), le suivi du traitement, l’identification des enfants malades, entre autre. Tout un programme de lutte contre le Vih/Sida, soutient-elle, ne peut être crédible qu’en prenant en compte la dimension pédiatrique. L’atelier sera sanctionné par des stratégies claires pour améliorer les indicateurs.
La prise en charge des enfants vivant avec le Vih/Sida n’est pas le meilleur maillon dans le schéma global de lutte contre la pandémie. Il reste des efforts à faire pour améliorer la mise sous Arv et pour inciter plus les familles à faire le diagnostic précoce.
« Pour la prise charge, toutes cibles confondues, 12.300 personnes sont sous Arv. Pour les enfants, moins de 800 sont mis sous Arv, alors qu’ils devraient être à 1.200, 1.300 voire le double. Cela en dit long sur le gap à combler », fait remarquer le chef de la Division de lutte contre le Sida du ministère de la Santé, le Dr Abdoulaye Sidibé Wade. C’était au cours d’un atelier de réflexion et de partage sur la prise en charge du Vih pédiatrique ouvert le jeudi 10 juin 2010.
Les causes de cette disparité dans la prise en charge du Vih sont liées à la complexité du dépistage de l’enfant, aux obstacles à dépister toutes les femmes enceintes au Sénégal.
« Si un enfant est né de mère séropositive, on ne peut pas utiliser les tests de diagnostic classique. On est obligé de recourir à la virologie pour dire qu’il est infesté ou pas », relève le Pr Ndèye Coumba Kane Touré, responsable du suivi virologique au laboratoire Virologie-Bactériologie de l’Hôpital Aristide Le Dantec. Les spécialistes de la Santé cherchent, aussi, des formules pour résoudre l’équation du dépistage familial pour des familles qui ont un enfant séropositif.
« Lorsqu’on dépiste une femme infectée, normalement si cette dernière avait des enfants, il faut qu’on trouve des stratégies pour que tous ses enfants soient diagnostiqués. Il y a un problème pour le dépistage familial », indique le professeur Ndèye Coumba Kane Touré, qui fait savoir que le nombre d’enfants pris en charge augmente, d’année en année, au Sénégal.
L’enjeu de la réorientation des stratégies pour cette cible est de réduire, voire freiner la prévalence de la pandémie. Il est illusoire, selon les spécialistes, de vouloir combattre le Vih/Sida en ignorant la prise en charge des enfants.
« Pour avoir des générations sans Sida, il faut un Programme de prévention de la transmission du Vih de la mère à l’enfant (Ptme) performant pour proposer le test Vih/Sida à toutes les femmes enceintes. Il faut, aussi, diagnostiquer précocement tous les enfants nés de femmes porteuses du Vih/Sida », souligne avec force le professeur Ndèye Coumba Kane Touré.
Prenant la parole, le professeur Haby Sy Signaté complète la liste des contraintes. Dans celle-ci figurent la résistance aux traitements Antirétroviraux (Arv), le suivi du traitement, l’identification des enfants malades, entre autre. Tout un programme de lutte contre le Vih/Sida, soutient-elle, ne peut être crédible qu’en prenant en compte la dimension pédiatrique. L’atelier sera sanctionné par des stratégies claires pour améliorer les indicateurs.
Idrissa SANE - Le Soleil