mots... a écrit:
Je sais que le sujet date depuis quelque temps mais il est très intéressant.
Le sentiment d'amour est objet de recherche dans de nombreuses sciences humaines.
Les chercheurs élucident la tendresse et expliquent la "nature amoureuse" dès l'état naissant du mamifère humain.L'amour maternel : science et connaissance Extrait de l'article:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Dans son livre, L'amour scientifié, le Dr Michel Odent explique comment une
hormone hypophysaire, l'oxytocine, est impliquée dans les comportements d'amour.
...Cette hormone stimule les contractions de l'utérus pendant l'accouchement, puis déclenche l'éjection du lait pendant l'allaitement. L'oxytocine est impliquée dans toutes les facettes de l'amour, depuis l'acte sexuel jusqu'au partage d'un repas entre amis. L'oxytocine fait partie d'un équilibre hormonal complexe. Une sécrétion soudaine d'oxytocine induit une impulsion d'altruisme qui sera dirigée de façon différente suivant le contexte hormonal. Par exemple, en présence d'un taux élevé de prolactine, cette impulsion sera dirigée vers le bébé.
Si l'oxytocine est l'hormone de l'altruisme et la prolactine celle du maternage, les endorphines constituent notre « système de récompense ». Chaque fois que nous faisons quelque chose qui est bénéfique pour la survie de notre espèce, nous sommes récompensés par la sécrétion d'endorphines, dit Michel Odent. Pendant l'accouchement, leur taux s'élève, et
après la naissance il est très élevé chez la mère et le bébé, afin de créer un état de « dépendance » entre la mère et son bébé, qui assurera un attachement fort. (...)
Le lait maternel est de
l'amour liquide. ***
Un autre article passionnant sur le sujet de l'écologie intimiste des mammifères humains :Extrait :
(...)
"Il y a d’abord l’ocytocine, aussi appelée “ hormone de l’amour ”, ou “ de l’altruisme ”. Présente dans l’orgasme, masculin comme féminin, elle facilite clairement les contractions, ainsi, plus tard, que la montée du lait. En fait, elle semble accompagner tous les moments de la vie organique où le mot amour peut être employé : effusion, étreinte, caresse, baiser, tétée - et même repas pris en commun ! Curieusement, sa sécrétion provoque aussi une baisse de la mémoire - “ comme si, remarque Odent, pour vraiment aimer l’autre il fallait s’oublier soi-même. ”
Bref, l’ocytocine est une hormone très sympathique et une humanité qui s’en trouverait dépourvue ne serait certainement pas fréquentable. Or, cette hormone n’est jamais autant présente que lors d’un accouchement non provoqué, en particulier parce que le fœtus en passe de devenir bébé sécrète lui-même son “ hormone d’amour ”, et qu’il ne le fait pas n’importe quand : il semblerait que, pendant les dernières semaines de la grossesse, il “ s’entraîne ” à le faire avec délectation et que le moment venu, ses sécrétions s’additionnent à celles de sa mère pour allumer la fusée... d’amour.
Une société “ hormonalement altruiste ” enfante-t-elle forcément de façon naturelle ?
Ou s’injecte-t-elle sans problème la bonne dose d’ocytocine de synthèse ? À l’évidence, ces questions partielles, bancales, en appellent d’autres.
(...) La suite :
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L'amour est aussi étudié par les psycho-sociologues :
Article sociologique de Francesco Alberoni : La révolution amoureuse
et un entretien sur l'amour de l'enfant avec Francesco Alberoni
“On aime à trois ans comme on aimera toute sa vie”
Les passions de l’adolescence sont totalement inconsistantes, affirme le psychologue Francesco Alberoni. Celles de l’enfance, par contre, sont durables et sérieuses.