Voilà je me lance aussi
En fait pour la petite histoire, ce texte que je m'en vais vous narrer n'est pas un MINI mais un roman. Il est dans ma tête depuis bientôt dix ans. J'ai eu à le commencer, le finir, le perdre, le reprendre à plusieurs reprises.
Il s'agit le l'histoire d'un jeune homme Babacar après son bac.
Les critiques seront les bienvenus car cela fait un moment que je n'ai plus écrit.
Si vous le voulez bien nous pourrons aller dans cette aventure ensemble et redonner vie à Dound Gou dé Gueun.
Toute l'histoire est dans ma tête, j'espere qu'elle voudra bien sortir avec la manière
( Je ne veux pas que Man Dof Bi me crée des blemes, une partie est autobiographique et une autre n'est que pure fiction)
Première Partie : Le BAC dans la poche....!!!
Les résultats du bac n’allaient pas tarder à être proclamés. Les candidats, après une année bien remplie, allaient savoir s’ils ont décroché ou non ce fameux diplôme qui au fil des années est devenu plus un titre social qu’autre chose. Les groupes sont formés ça et là, la peur et l’anxiété se lisent sur les visages. Les discussions se font à voix basse comme s’il leur était interdit de parler plus fort mais lui, cassait d’avec cette ambiance. Il était comme à son habitude, joueur et moqueur. Il aimait amuser la galerie, faire oublier les soucis.
C’est au moment où il racontait encore une de ses histoires qui font mourir de rire ses camarades qu’une voix se fit entendre
-Approchez !
Un silence de mort s’en suivit. Tout le monde se dirigea vers ce monsieur qui tenait entre ses mains, la liste de ceux qui sont admis à l’issue de cette session Juillet 2001. Il ne faisait plus le pitre, ses jambes sont devenues lourdes, il n’avance pas. Il voit ses amis s’éloigner de lui et rejoindre le groupe qui se forme autour du monsieur. Il n’a pas peur, mais il est humain. Le stress refoulé attend le mauvais moment pour se manifester et, malheureusement pour lui, un autre « lui » n’est pas là pour l’aider à oublier ce stress. … Au bout d’un instant, il parvient à poser un pas, puis un autre. Le monsieur a déjà commencé à parler et, quand il arrive au niveau de la foule, on entendait que sa voix.
-Sont admis à l’issu du premier tour, Lycée Galandou Diouf, Mention Bien, Babacar Thiam.
Il était là, pas un cri, aucune manifestation de joie, juste un alhamdoulilah et un ‘pour toi Maman ‘ murmurés. Ses camarades ne sont pas encore sortis d’affaire, il avança vers eux pour les soutenir dans cette attente qui donne l’impression de durer une éternité pour chaque candidat. Babacar, sous ses airs de déconneur, est un élève brillant. Toujours assis au dernier banc, au fond de la classe, il surprend toujours ses nouveaux profs qui, de prime abord le prennent pour le perturbateur de la classe. Jugement pas tout à fait faux d’ailleurs. Il aime bien faire cours à sa manière, dans la bonne humeur. Ceci n’étant pas au gout de tout les profs, il est souvent renvoyé du cours et va rejoindre ses ‘potes’ du terrain de basket de l’école. Entre cigarettes et le poker où certains perdent leur transport, il attendait le cours suivant sans stresser.
Les cris de joie et de détresse fusaient de partout. Ils sont quatre amis inséparables au lycée. Babacar et Omar sont passés au premier tour, Djiby et Moustapha doivent repasser les épreuves du second tour.
-Ne vous inquiétez pas les gars, on va réviser ensemble car je ne serai heureux que si vous l’avez ce fichu bac. Ainsi parlait Babacar
Une heure après, Il arriva chez lui. Il était 20h passées. Ses parents et ses frères n’ayant pas eu de nouvelles depuis le matin étaient très inquiet. Il rentra dans la maison et se dirigea directement dans sa chambre après un bref salamalec à partir de la porte du salon où toute la famille était regroupée. Il se déshabilla, mit sa serviette et s’en alla prendre une bonne douche.
Ses parents n’étaient plus surs de rien. Ils connaissaient la valeur de leur fils mais le doute commençait à s’installer. Lui d’habitude si expansif paraissait trop abattu. Les questions se bousculaient dans chaque tête. Plus personne ne parlait. Le son de la télé semblait être plus fort. Les regards se croisaient… C’était pesant.
-Tu ne vas pas voir TON fils toi ? demanda son père à sa mère. Il me semble qu’il est sorti de la douche depuis cinq minutes
-Non Sept !rectifia le grand frère.
Sa maman se leva et, d’un pas lourd se dirigea vers la chambre de Babacar. Le ‘TON fils’ était évocateur. Babacar était le chouchou de sa maman. Elle toqua à la porte…
-Mbaye tu es là ? demanda –t-elle.
C’était le petit nom affectueux qu’elle lui donnait. Elle est la seule au monde qui l’appelait ainsi et il aimait bien l’entendre.
-Oui M’man je finissais de m’habiller. Rentres c’est bon.
-Alors, et ta journée ? J’espère que tu as mangé car n’oublies pas que tu es malade
-Cheut M’man, je n’ai vraiment pas eu le temps on a attendu toute la journée les résultats.
-Alors, c’est sorti ou bien ils vous ont…
-Oui répondit de suite Babacar
-Oui quoi ? demanda maman plus inquiète que jamais.
-C’est sorti M’man, je te dédie ma Mention Bien et mon rang de Premier du centre répondit Babacar les larmes aux yeux en prenant sa mère dans ses bras.
S’en suivit une longue étreinte que seules les mamans savent donner à leurs enfants. Ils se levèrent et se dirigèrent vers le salon où le reste de la famille les attendait.
-Nous voilà! entonna sa mère en pénétrant dans la pièce. Les résultats sont tombés et MON fils a eu son bac avec la Mention Bien
Son père tout d’un coup se rendit compte de son erreur, c’est drôle à dire mais Babacar était le chouchou de ses deux parents. Ils aimaient bien se chamailler gentiment à propos de cela. Et là, son papa venait de faire une erreur tactique qu’il lui faudra réparer au plus vite sinon sa mère serait la seule ’gagnante ‘du jour.
-Je le savais. Tu es bien Mon fils s’empressa t-il de rectifier
La joie et la bonne humeur gagna la maison. Sa mère ne tarda pas une seconde à appeler les tantes, cousins et grands parents pour leur annoncer la nouvelles. Pendant l’heure qui a suivi, Babacar n’a cessé de répondre au téléphone et un peu avant minuit. Il s’en alla avec son frère rejoindre les potes du quartier pour une nuit blanche comme chaque jour des vacances.
Dernière édition par Khaf le 2009-08-04, 15:33, édité 2 fois