Petits secrets entre amis
Parcontre je ne sais pas comment changer le nom du sujet je suis [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je m’affairais rapidement autour de ma commode, il
fallait que je sois top sexy ce soir !! Mon « plus fort », mon
tendre époux m’avait laissé un message
sur mon portable il voulait qu’on aille dîner au Plaisirs du palais dans
la rue Pompidou près de la place de l’indépendance de Dakar ! Un resto
super chic donc il fallait que je sois à la hauteur, en plus cela faisait plus
de deux mois qu’on n’avait pas… enfin que je n’avais pas… bref que tu sois
lecteur ou lectrice tu vois ce que je veux dire !!! Bref j’avais fait la
totale : épilation de long en large jusqu’aux plus petits recoins de ma
personne, gommage, bain, parfumage, string, push up bine bine et compagnie, belle petite robe avec
décolleté mis en valeur bref dama taaru !! Je voulais vraiment que Assane
l’as des as qui pique mon cœur soit séduit ! Surtout que ces derniers
temps c’était plus le grand amour entre nous,
mais je ne voulais pas y penser. Du coté professionnel machalah tout allait
bien, la boîte que j’avais crée avec ma meilleure amie, ma plus que sœur Anta
Ba, marchait bien, de plus dès demain j’allais commencer à donner des cours en
Management des ressources humaines à l’ISM , donc il ne fallait pas que je
stress. J’allais aller dîner avec le plus beau de tous les hommes, il me dirait
surement combien il m’aime et on fêterait nos 4ans de mariage comme il se
doit !
J’étais fin prête, le cadeau de mon doudou (une
gourmette en or faite à la case d’or c’est pas la classe ca ?) était bien
emballé, je jetais un dernier coup d’œil à mon miroir pour voir si tout était
en place. Je ne me trouvais pas trop mal pour une jeune fille de 27 ans,
cependant je n’étais pas tranquille, un sentiment d’angoisse m’envahit tout à
coup. Il fallait que j’appelle Anta
-
Allo ma tchaga
-
Oui ma tchaga comment tu vas ?
-
Ca ne va pas j’ai rendez vous avec mon
chéri tout a l’heure, et je ne sais pas ce que j’ai mais j’angoisse grave
-
Mais ne t’inquiète pas chérie, si t’as
bien tout fait comme je te l’ai dit dans l’ordre, il sera ébloui!! Tu doutes de
mes capacités xana ?
-
Jamais avec les conseils d’une tchaga
aussi expérimentée que toi, c’est sur que ce soir ca va chauffer
-
Toi tu commences à être plus tchaga que
moi hein ?
-
T’inquiètes l’élève fini toujours par
dépasser le maître, bisou ma puce et souhaite moi bonne chance !
-
N’oublie pas de tout me raconter et dans
les moindres petit détails hein Aby ?
-
Sai
sai rek nga!!! Tchim!
Ah ma Anta à moi
si elle n’existait pas il faudrait
l’inventer, je l’adore cette femme,
c’est ma confidente et la fille la plus belle, la plus sexy et la plus diongué
du Sénégal tout entier, elle a toujours été la pour moi. Je lui souhaite d’être
heureuse et de trouver chaussure à son pied parce que c’est une femme extraordinaire. Bon je suis
presqu’en retard faut que je bouge mes fesses parce que mon super thiof n’aime
pas attendre. Un dernier psitt de parfum et je chope mes clefs de voiture. En
route pour une bonne soirée.
Quand j’arrive le resto est bondé j’aperçois mon
homme déjà attablé un cocktail à la main. Il a l’air fatigué, je me faufile
entre les tables pour le rejoindre, je lui fais la bise et je m’assieds
-
Bonsoir toi
-
Tu es en retard dit il sans lever les yeux
-
Bébé, c’est parce que je me faisais
belle pour toi mais tu n’as même pas remarqué
-
Au lieu de me faire des reproches tu
devrais plutôt t’excuser
-
Waw t’as eu une dure journée ou quoi
pourquoi es tu si désagréable ? calme toi
mon amour dis-je en lui prenant les mains, il les retire pour faire signe au serveur
Un silence pesant s’installe
jusqu’à l’arrivée de ce dernier, mon angoisse ne fait que redoubler, je sens
que la soirée ne va pas finir exactement comme je l’avais imaginé.
-
Ca été au boulot aujourd’hui
demandais-je pour rompre la glace
-
Oui
Il ne répondait à mes questions que par des
monosyllabes ce qui ne faisait qu’accroître mon anxiété, il fallait que je sache
ce qui ne va pas sinon j’allais m’asphyxier avec ma salade et mourir étouffée, c’était
mieux que ce qu’il m’infligeait en ce moment
-
Assane s’il te plaît dis moi ce qui ne
va pas ?
Il leva les yeux sur moi pour la première fois de la
soirée, il avait l’air très embarrassé, comme s’il allait me dire que la fin du monde c’était ce soir ! Il
se gratte la tête, ce n’est jamais bon signe quand il fait ca ! S’il ne
dit rien je vais faire une attaque.
-
Tu ne veux pas finir de manger
d’abord ?
-
Non, je n’ai plus trop d’appétit là
-
Ok, Aby ce n’est pas facile ce que j’ai
à te dire mais je n’irais pas par quatre chemins, bref, je veux divorcer,
Lecteur, lectrice, mon sang ne fit qu’un tour, j’ai
cru que j’allais tomber en syncope
-
Si c’est une blague ce n’est pas drôle
bébé
-
Ce n’est pas une blague, je veux
divorcer, je veux qu’on se sépare, qu’on se quitte
-
Merci je connais la définition du mot
divorcer
-
Je suis désolé mais c’est comme ca j’en
ai assez
-
Mais de quoi ?
Plusieurs têtes se
retournèrent vers moi, je me rendis compte que j’étais en larmes et que j’avais
élevé la voix
-
Reprends toi bon sang tout le monde nous
regarde
-
Merde je fais ce que je veux, je crie si
je veux, tu m’entends Assane ? Je respirais un grand coup, il fallait que
je me reprenne, en plus d’être humiliée et rejetée je n’allais pas me donner en
spectacle non plus, je séchais discrètement mes larmes et je me repris
-
Que me reproches-tu exactement ?
-
Tu as vraiment envie qu’on en parle ici,
Aby ?
-
On a déjà commencé Assane, finissons en
-
Euh, tu sais que notre couple
traverse une passe difficile depuis
quelques temps, tu n’es pratiquement
jamais à la maison, et quand tu es la on n’arrête pas de se prendre la tête,
franchement ca me gonfle
-
C’est juste pour ca, mais bébé ca peut
s’arranger, au boulot c’est moins intense et j’aurais plus de temps à te
consacrer je te promets, on va rentrer je te ferais un bon massage et tu…
-
Je n’en veux pas de ton massage, Aby, je
veux divorcer, on ne s’entend plus, on a plus de vie sexuelle putain on est
plus un couple
-
Comment ca on a plus de vie sexuelle
mais qu’est ce que tu racontes As ?
-
Ne fais pas l’innocente, la dernière
fois qu’on a fait l’amour c’était quand ?
-
Je ne sais pas mais… il y a deux mois
-
Pff ! ca fait plus de six mois, tu
te rends comptes, six mois, et puis tu penses qu’à toi, yen a marre, ce sont
toujours tes priorités qui passent avant les miennes, ton boulot, tes
rendez-vous, tes affaires, j’ai plus
l’impression qu’on est colocataires que mariés, et puis j’ai rencontré
quelqu’un
-
Il fallait commencer par là espèce de
salaud
-
Je ne te permets pas de m’insulter, et
puis d’abord si t’assurais mieux au lit je ne serais pas obligé daller voir
ailleurs
-
Arrête de raconter des conneries
-
Je ne raconte pas des conneries Aby je dis la vérité, les rares fois ou on le
faisait j’avais l’impression d’avoir un glaçon entre les mains
-
Toi tu n’as rien à te reprocher, je
suppose ?
-
Je ne suis pas un saint certes mais j’ai
fais des efforts
-
Sauter d’autres femmes c’est ça faire
des efforts, elle est bonne au moins ?
-
Arrêtes tu deviens carrément vulgaire
-
Celui qui est vulgaire c’est toi sale
connard
-
Bon je ne suis pas venu là pour me faire
insulter je venais discuter calmement avec toi mais apparemment tu n’es pas
disposée, on parlera des modalités du divorce.
J’avais
l’impression que le ciel me tombait sur la tête
-
Je rêve, je la connais demandais-je
désespérée?
-
Non
-
Tu mens, tu t’es mordu les lèvres tu
fais toujours ça quand tu mens, c’est qui alors ? tu me dois au moins ca,
dis moi qui c’est Assane
-
Bref si tu veux vraiment savoir, c’est
Khady
-
Quel cliché, tu me trompes avec ta
secrétaire, qu’est ce que cette cruche a de plus que moi As ?
Si
je savais su je n’aurais pas posé cette question, il a commencé à débiter un
flot de paroles, chaque mot qui sortait de sa bouche était comme un poignard
qui me transperçait, je regardai sa bouche s’ouvrir et se fermer et n’entendait que des bribes de
paroles : …garçon manqué… aussi sexy qu’un camionneur…idées féministes à
la con… aucun sens de l’humour… rien à voir avec tes culottes de grand-mère… je
n’en pouvais plus il fallait qu’il se taise
-
Très bien, très bien, j’accepte tes
reproches, je croyais avoir épouser l’homme idéal qui m’aimais comme je suis ,
mais je me suis autant trompée sur toi que toi sur moi, tu n’es pas différent
des autres sinon pire, tu aurais pu attendre un autre moment pour me lancer
cette bombe, certes je ne suis pas parfaite mais moi j’aurais au moins eu la
classe et la décence de ne pas entamer une relation dans une autre et de ne pas
t’annoncer ca aujourd’hui le jour de notre anniversaire de mariage.
Il
sembla désarçonné, ce connard avait oublié que c’était notre anniversaire de
mariage, il ne méritait pas toute l’attention que je lui portais, tout l’amour
que j’avais à son égard c’était un salaud.
-
Excuse moi Aby c’est vrai que…
-
Tes excuses tu peux te les foutre où je
pense j’en ai assez entendu comme ça je me casse, quand tu auras les papiers
appelle moi pour que je signe dis-je en me levant je te souhaite
sincèrement tout le bonheur du monde avec ta Khady et encore joyeux
anniversaire de mariage oh que suis-je bête je devrais plutôt dire de
divorce ?
-
Aby, attends je…
Je ne l’écoutais déjà plus, avec le peu de dignité
qui me restais je sortais du restaurant et déambulais dans la rue, je ne savais
pas où j’allais, mon cerveau était en stand by, je traversais les rues comme
une automate jusqu’à ce que j’arrive à la place de l’indépendance je m’assis
sur un banc et là j’éclatais en sanglots laissant ainsi couler mes larmes de
désespoir, des amoureux déambulaient bras dessus bras dessous et me regardaient
comme si j’étais une bête de foire, j’avais envie de leur cracher à la
figure,je me sentais tellement mal, comment j’avais pu laisser les choses
autant se dégrader ?
As avait raison je l’avais délaissé au profit de ma
carrière, mais il n’aurait pas du me faire ça à moi, on était ensemble depuis
huit ans, comment il pouvait tirer un trait sur ça en quelques mois, mes
sanglots étaient de plus en plus saccadés, je n’arrivais plus à respirer, je
faisais encore une de ces foutues crises d’angoisse. Il fallait que je me calme
sinon j’allais mourir étouffée par ma douleur, quelle connerie ! Je sentis
soudain une main sur mon épaule et j’entendis une voix masculine grave murmurer
« gardez la tête en bas, voilà comme ça inspirez profondément, expirez
maintenant, voila refaites le jusqu’à ce que vous retrouviez une respiration
normale, voila relevez vous peu à peu, ne faites pas de gestes brusques, c’est
bien doucement »
Je ne savais pas qui était cette personne, mais elle
m’avait aidé, je n’ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer, doucement mais
fermement cette personne m’attira à elle,
au contact de sa poitrine et de sa barbe j’ai su que c’était un homme je me
crispais, qu’est-ce qu’il voulait ? J’espère qu’il ne voulait pas «
satch plaisir », il y a tellement de malade dans cette ville, en plus il
devait faire plus de vingt trois heures, sentant que je me raidissais il
dit :
-
Je ne vous veux pas de mal, je ne vais
pas vous agresser, vous violer ou je ne sais quoi d’autre qui vous passe par la
tête, je veux juste vous aider,
Peu
à peu je me détendais, je me sentais vide j’étais calmée, il pris mon menton
m’obligeant ainsi à le regarder, il faisait noir je ne distinguait pas très
bien son visage j’étais obnubilée par ses yeux d’un marrons étrange son regard
était doux
-
Ca va aller maintenant ?
Cette
question engendra une réaction étrange
en moi au lieu de me réconforter elle ne fit que déclancher une nouvelle salve
de sanglots.
-
Bien sur que non ca ne va pas aller, je
viens de me faire plaquer par mon mari pour une jeune fille d’à peine 22 ans et
ce dernier m’a fait bien fait comprendre que je ne lui arrivais pas à la
cheville…
Je
ne sais pas ce qui m’arrivait mais je ne
pouvais plus m’arrêter de parler, je ne me contrôlais plus, je m’entendais
seulement débiter des phrases sans interruption
…suis moche… pourtant je fais des efforts… je
me suis épilée… même mis un string alors que je déteste ça
Il fallait que j’arrête mais je n’y arrivais
pas, c’est comme si quelqu’un avait appuyé sur play, et avait égarer le bouton
stop j’étais entrain de d’étaler toute ma vie devant ce type, que je ne
connaissais depuis à peine cinq minutes
…tout fait comme Anta m’a dit… vrai que je
simule des fois… n’avait pas le droit de me faire ca
Pendant que je déblatérais, il me massait doucement
les épaules, ca me faisait du bien, je me détendais peu à peu puis plus rien.
Dernière édition par Akiss le 2010-02-07, 09:15, édité 1 fois