Sur le continent africain, le trafic de médicaments est extrêmement rentable. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la contrefaçon de médicaments représente 10% du marché pharmaceutique mondial et génère quelque 45 milliards d’euros par an. Pourtant il n’est pas sans risque. L’OMS estime que 200 000 vies pourraient être sauvées chaque année s’il n’y avait pas de faux médicaments.
C’est pour combattre ce fléau qu’onze chefs d’Etat dont dix africains (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Mali, Niger, Congo, Sénégal, Togo et Tunisie) ont déjà signé l’appel de Cotonou contre les faux médicaments lancé par l’ancien président français Jacques Chirac en octobre 2009.
Le trafic de faux médicaments est en voie de devenir le deuxième trafic le plus important dans le monde, après celui des armes
Dans la plupart des pays africains, on peut acheter des médicaments dans la rue : ce sont les « pharmacies par terre », où les produits sont moins chers que chez le pharmacien, mais non sans risque. Le trafic de faux médicaments revêt des formes diverses. Il y a d’abord les médicaments volés, qui sont revendus en sachet pour accroître les marge des revendeurs. Viennent ensuite ceux qui présentent des malfaçons de fabrication ou de conservation.
Les médicaments spéciaux ou génériques, très vendus, comme les antipaludiques (halofantrine ou dérivés de l’artémisine, par exemple) et les antibiotiques (notamment amoxicilline, ampicilline), sont les plus concernés. On estime ainsi que 30 à 70% des anti-paludiques en circulation en Afrique sont de faux médicaments. Les principes actifs peuvent être sous-dosés ou même inexistants et causer ainsi la mort de patients atteints de paludisme ou d’infections sévères.
Le succès des “faux” médicaments est lié aux coûts encore trop importants des “vrais” médicaments
Le trafic touche aussi les médicaments « normaux », mais vendus en violation des brevets de commercialisation. Des organisations humanitaires et certains pays sont tolérants face à cette pratique car elle facilite, malgré tout, l’accès aux soins.
Il est donc nécessaire de mettre en place des contrôles pharmaceutiques plus efficaces. Mais le meilleur moyen de lutter contre la diffusion et la vente des contrefaçons, c’est la mise à disposition de médicaments à des prix accessibles pour les malades, avec des systèmes adaptés de sécurité sociale.
La lutte contre le trafic s’organise
En Afrique, le circuit de distribution officiel n’est pas souvent respecté. L’importateur-distributeur de médicament n'est pas contrôlé et personne ne sait vraiment à qui il vend et si le médicament est périmé ou faux.
L'OMS a essayé de renforcer la coopération mondiale avec la mise en place du réseau Impact et les arrestations se sont multipliées ces derniers mois. Sur le continent africain, plusieurs pays se sont déjà engagés dans la lutte. Les autorités sanitaires mauritaniennes ont procédé en octobre 2009 à la destruction de plus de 20 tonnes de médicaments et produits pharmaceutiques falsifiés. Au Cameroun, en Août 2009, les forces de l’ordre ont procédé à la saisie de médicaments de la rue.
Aujourd’hui le Cameroun s’engage encore davantage dans la lutte contre les faux médicaments et devrait signer prochainement l’appel de Cotonou qui vise à obtenir à terme la signature d'une convention internationale contre les faux médicaments.
Afrique Avenir
C’est pour combattre ce fléau qu’onze chefs d’Etat dont dix africains (Algérie, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Mali, Niger, Congo, Sénégal, Togo et Tunisie) ont déjà signé l’appel de Cotonou contre les faux médicaments lancé par l’ancien président français Jacques Chirac en octobre 2009.
Le trafic de faux médicaments est en voie de devenir le deuxième trafic le plus important dans le monde, après celui des armes
Dans la plupart des pays africains, on peut acheter des médicaments dans la rue : ce sont les « pharmacies par terre », où les produits sont moins chers que chez le pharmacien, mais non sans risque. Le trafic de faux médicaments revêt des formes diverses. Il y a d’abord les médicaments volés, qui sont revendus en sachet pour accroître les marge des revendeurs. Viennent ensuite ceux qui présentent des malfaçons de fabrication ou de conservation.
Les médicaments spéciaux ou génériques, très vendus, comme les antipaludiques (halofantrine ou dérivés de l’artémisine, par exemple) et les antibiotiques (notamment amoxicilline, ampicilline), sont les plus concernés. On estime ainsi que 30 à 70% des anti-paludiques en circulation en Afrique sont de faux médicaments. Les principes actifs peuvent être sous-dosés ou même inexistants et causer ainsi la mort de patients atteints de paludisme ou d’infections sévères.
Le succès des “faux” médicaments est lié aux coûts encore trop importants des “vrais” médicaments
Le trafic touche aussi les médicaments « normaux », mais vendus en violation des brevets de commercialisation. Des organisations humanitaires et certains pays sont tolérants face à cette pratique car elle facilite, malgré tout, l’accès aux soins.
Il est donc nécessaire de mettre en place des contrôles pharmaceutiques plus efficaces. Mais le meilleur moyen de lutter contre la diffusion et la vente des contrefaçons, c’est la mise à disposition de médicaments à des prix accessibles pour les malades, avec des systèmes adaptés de sécurité sociale.
La lutte contre le trafic s’organise
En Afrique, le circuit de distribution officiel n’est pas souvent respecté. L’importateur-distributeur de médicament n'est pas contrôlé et personne ne sait vraiment à qui il vend et si le médicament est périmé ou faux.
L'OMS a essayé de renforcer la coopération mondiale avec la mise en place du réseau Impact et les arrestations se sont multipliées ces derniers mois. Sur le continent africain, plusieurs pays se sont déjà engagés dans la lutte. Les autorités sanitaires mauritaniennes ont procédé en octobre 2009 à la destruction de plus de 20 tonnes de médicaments et produits pharmaceutiques falsifiés. Au Cameroun, en Août 2009, les forces de l’ordre ont procédé à la saisie de médicaments de la rue.
Aujourd’hui le Cameroun s’engage encore davantage dans la lutte contre les faux médicaments et devrait signer prochainement l’appel de Cotonou qui vise à obtenir à terme la signature d'une convention internationale contre les faux médicaments.
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