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Akissi Sukali
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    [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

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    GMT - 1 Heure [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-03-25, 14:36

    Rappel du premier message :

    con Je suis lancée mais je ne sais pas quand ca va se terminer. C'est un thème qui me tient à coeur donc m^me si vous n'aimez pas je continuerais pale Embarassed
    dédicasse à toutes les mères courages qui élèvent leurs enfants seules ou accompagnées Embarassed

    PERDU DE VUE (Partie 1)



    J’ouvris les yeux brusquement. Un moustique s’amusait à chanter dans mes oreilles troublant ainsi mon sommeil. Je me levais du canapé lit et jetais un coup d’œil à l’horloge murale : 04heures et quart. Dans deux heures j’allais commencer à travailler, et je n’en avais aucune envie. J’avais envie de rester sous la couette et ne plus en ressortir, mais ce n’était pas possible. Un coup d’œil au mobilier finit de me rendre triste. Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure que c’était de la récup, mais bon l’essentiel c’est que j’avais ou mettre mes fesses.

    Je me décidais à me lever, rangeais les couvertures et repliais le canapé lit. Mon inspection pouvait commencer, j’ouvris la première porte, mes princesses Keisha et Kaylane dormaient encore profondément. Je caressais leurs petites têtes, remontaient leurs couvertures et déposaient des petits baisers sur leurs fronts. Elles lui rassemblaient tellement, j’avais l’impression de voir ce salaud à travers elles. Sans que je puisse y faire quelque chose, une larme roula le long de ma joue. « Non, non, Frédérique » m’intimais-je « ne commence pas ta journée par des larmes ».

    Je refermais doucement la porte, avant de me diriger vers la deuxième chambre. Mes princes étaient aussi endormis que leurs sœurs. Leurs bras et leurs jambes dépassaient des lits superposés. Je remettais la jambe de Frédéric délicatement. Mon aîné, mon petit homme, il avait à peine 13 ans mais il s’occupait de ses frères et sœurs comme un adulte. Il était tellement responsable, je m’en voulais, il avait grandi trop vite, j’avais l’impression de lui voler son enfance, mais j’avais besoin de lui, sans lui je ne pourrais pas m’en sortir. Je l’embrassais sur la joue.

    Je m’abaissais pour remonter les couvertures sur son petit frère, mon petit prince, mon bébé, je n’arrivais pas à m’expliquer comment je pouvais ressentir autant d’amour pour un enfant qui n’était pourtant pas ma chair et mon sang. Nous avons un lien tellement fort que j’en ai peur parfois. Mon petit Caleb, je passais ma main dans ses boucles soyeuses. Les yeux fermés, il plaça sa main sur ma joue

    - « Mamoune » chuchota-t-il les yeux encore fermés
    Je souriais, même en dormi, il savait que j’étais là. J’embrassais sa petite main.
    - Eu t’aime Mamoune
    - Je t’aime aussi néné touti, rendors-toi .

    Il serra plus fort son doudou contre sa poitrine. Je sortais de la chambre. Ces enfants, étaient tout pour moi, il n’y avait rien que je puisse refuser de faire pour les rendre heureux.

    Il fallait que je me dépêche. Je pris une douche rapide et enfilais mes habits pour bosser. Jean pull et basket. Rien de bien sophistiqué, il n’en fallait pas plus pour récurer des toilettes de toute façon. Je préparais le petit déjeuner pour les enfants. Une fois que ce fut fait je sortis de la maison sans bruits, non sans les remettre entre les mains de Dieu.

    Mon train, train quotidien pouvais commencer, une fois sortie de l’immeuble je prenais le bus direction la mairie de Montreuil, pour ensuite m’engouffrer dans le métro direction le 17ème arrondissement de paris. Je commençais ma journée par les bureaux d’un cabinet de recrutement. Qui avait bien pu dire que l’aliénation au travail était révolue ! Tu parles, répéter les mêmes gestes à longueur de journée, comment ne pas devenir folle. Le seul avantage c’est que j’étais toute seule, je pouvais chanter à tue tête me trémousser dans les couloirs sans que ca ne dérange personne, même si je devais faire attention au timing. A 7h je faisais une pause :

    - Allô mon bébé ca va ?
    - Maman je suis plus un bébé répondit Fred
    - Même à 55 ans tu resteras mon bébé, donc il vaudrait mieux que tu t’y fasses dès maintenant
    - Ok mais évites quand même de m’appeler comme ça en public.
    - J’essaierais, mais je ne te promets rien tout le monde est debout ?
    - Oui presque, mais les jumelles font encore des siennes, je te les passe parce que je n’en peux plus
    J’entendais Keisha et Kaylane se disputer derrière. Elles devenaient de plus en plus infernales.
    - Maman, il ne veut pas que je mette mon short rose cria Keisha
    - Et il ne veut pas qu’on reste dans la salle de bains renchérit Kaylane
    - Il s’acharne sur nous alors que Caleb n’a pas encore pris sa douche et que…
    - STOP ! criais-je, ca suffit, Fred c’est l’aîné, je vous ai déjà dit que quand je ne suis pas là c’est lui qui décide alors s’il ne veut pas que vous restiez dans la salle de bains ou que tu mette ton short rose Keisha alors que tu sais très bien qu’il caille dehors , vous l’écoutez sans broncher
    - Mais ce n’est pas juste Maman pleurnicha Kaylane
    - Mais la vie est injuste, ma fille, plus vite tu auras compris ca mieux ca sera repasse moi Fred et soyez sages s’il vous plaît.
    Je soupirais.
    - Oui
    - Bon je leur ai parlé, ca devrait bien se passer
    - Oui si tu le dis
    - Allez Fred, sois plus enthousiaste
    - J’essaie, mais c’est dur man
    - Je sais mais c’est encore plus dur pour moi ici bébé, j’ai besoin de toi bonhomme
    - Je sais, je vais y aller, merci pour les crêpes
    - De rien amour, passe moi mon petit bébé s’il te plaît
    - Hum, je croyais être le seul bébé du coin
    - T’es pas le seul, mais t’es le premier amour

    Je babillais ensuite avec mon Caleb, qui me racontait je ne sais trop quoi sur son doudou. J’adorais ces petits bouts de chou.
    Après cette pause, je continuais mon ménage dans les bureaux jusque 11heures, par contre là, pas question de se trémousser au milieu des bureaux. Ensuite j’enchainais à Neuilly sur seine, faire le ménage chez une mamie bourgeoise. Elle me tapait sur les nerfs, le genre de vieille conformiste, qui pensait que tous les noirs, moi inclue, étaient des personnes incultes. Je me souviens de mon premier jour chez elle. Je venais de commencer à faire les poussières quand elle avait déboulé comme une furie :

    - Vous pas soulever bibelots, ça très fragile, ça très cher !

    Je m’étais retenue de ne pas éclater de rire. Elle avait tellement l’air ridicule. Je m’étais contentée de hocher la tête pour l’entendre répliquer :

    « encore une qui ne comprendra rien à ce que je dirais. » Si je m’étais écoutée je l’aurais giflée et me serais cassée, mais j’avais trop besoin d’argent…

    Midi, il fallait courir, rentrer à la maison, préparer le déjeuner des enfants qui n’allait pas tarder à rentrer de l’école. Une fois à la maison, je préparais le repas. Je faisais toujours en sorte que les repas soient équilibrés. Aujourd’hui c’était Nouilles aux légumes et émincé de poulet, c’était rapide à faire. Quelques minutes plus tard les petits monstres étaient de retour et nous passions à table.

    - Kaylane, tu dis les grâces s’il te plaît.

    Nous fermions les yeux et nous prenions les mains
    « Mon Dieu, merci par ce que tu nous gardes et parce que tu pourvois à nos besoins. Merci, de nous donner à manger, donnes en à ceux qui n’en ont pas. Béni maman, Keisha, Fred, Cal et moi, béni aussi papa où qu’il soit… »

    Les enfants étaient déjà repartis, le ménage et la vaisselle était faits, j’avais enfin quelques heures devant moi pour me reposer. Je m’étalais sur le canapé en repensant à la prière de Kaylane : « bénis aussi papa où qu’il soit… ». Où ce lâche pouvait-il bien se cacher ? Surement sur une plage de sable fin, à siroter des cocktails avec des pétasses, pendant que je me battais pour ramener à manger sur la table tous les jours pensais-je. Comment avais-je pu autant me tromper sur lui.
    Il m’avait paru tellement sincère. Les souvenirs de notre première rencontre me revinrent en mémoire. J’étais en dernière année d’études à la recherche d’un stage pour valider mon diplôme d’interprète et il était à la recherche d’une secrétaire trilingue pour son entreprise familiale. Une société spécialisée dans l’import export. Il m’avait fait la cour discrètement au départ, pour moi il était hors de question de sortir avec lui, d’abord parce que c’était mon patron, en plus c’était ma dernière année, je pensais de plus en plus à rentrer au Sénégal, rejoindre ma famille. Mais j’avais fini par craquer, il était tellement prévenant, tellement galant et incroyablement sexy. Tout était allé très vite, il avait demandé ma main et j’avais accepté.

    Il m’avait rendue accro, je me suis retrouvée à paniquer parce qu’il ne m’avait pas appelée de la journée. Il m’avait ensuite présenté à sa famille. Son père m’avait tout de suite chaleureusement accueillie, mais sa mère, cette mégère m’avait pris en horreur dès le départ. Elle m’avait tout de suite détesté, elle me voyait comme une « africaine sauvage qui allait mettre le grappin sur leur fortune».
    C’étaient les mots qu’elle avait employé devant moi quand Mike lui avait annoncé nos fiançailles. Pourtant c’était une antillaise, une antillaise bien noire, mais apparemment, le fait qu’elle soit née sous le soleil des caraïbes la rendait meilleur que moi !Pff elle m’avait mené la vie dure cette folle, et je ne pourrais jamais oublier le sourire de satisfaction quand elle avait appri que son fils nous avait abandonné. « Il a enfin compris que tu n’étais pas une femme pour lui.. »

    Comment pouvait-on être aussi cruel. Ce retour en arrière m’avait mentalement épuisée. Je jetais un coup d’œil à l’horloge murale 17H00. Les loulous n’allaient pas tarder à rentrer. Je préparais leur goûter rapidement, ma journée était loin d’être terminée.

    Une fois les enfants rentrés, les dernières consignes laissées à Fred, les derniers bisous distribués, je reprenais mon périple des bureaux dans paris. J’en avais marre de cette vie, mais je devais me remotiver, aller de l’avant, des jours meilleurs viendraient surement…
    Je regardais ma montre 20h30, j’étais épuisée, heureusement que c’était mon dernier bureau. J’avais bien mérité une petite pause. Je m’installais dans ce qui semblait être le fauteuil du boss. D’après ce que j’avais compris c’était une start-up qui commercialisait des produits bio. Un dossier attira mon attention, c’était apparemment un contrat, rédigé en portugais.

    Apparemment ils allaient conclure une vente, avec une société portugaise , il avait tenté de le traduire en français avec un traducteur en ligne ,car les traductions étaient très approximatives, les paragraphes entourés de points d’interrogation, témoignaient de son désarroi. Je décidais de traduire le document, ça me ferait réviser mes bases. Cela faisait presque douze ans que je ne m’étais pas penché sur la traduction de documents techniques, mais je n’avais rien perdu. Je traduisais tous les passages compliqués sur des post-it que je collais sur les paragraphes correspondant et je signais Wonder Woman.

    Mon travail me manquait, j’avais bien tenté de postuler dans la même branche après le départ de Mike, mais quand vous avez un trou de 12 ans sur votre cv, vous avez beau expliquer que vous vous êtes occupés de quatre magnifiques enfants, ca ne pardonne pas.
    Je rangeais mes affaires, et rentrais finalement à la maison.


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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Alexita 2011-07-16, 16:50

    yayou issac kéne gueunouko saf khorome

    akiss vraiment c'est un grand plaisir de te lire, la suite [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Cubana 2011-07-18, 02:52

    Merci Akiss  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Rubi 2011-07-22, 06:34

    michiiii Akisssss...hihihihiiiii kou dé si marché ya tagué se bopp dalll feu
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par negger bi 2011-07-22, 13:48

    trop jolie rien a dire
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-10-23, 16:54

    PERDU DE VUE Partie je ne sais plus combien con



    Après avoir pris une bonne douche, nous passions au petit déjeuner qu’Annie avait si gentiment préparé, nous étions assis sur le canapé, cote à cote savourant cet instant. J’essayais de rester zen, sans pourtant cesser de penser à Kaylane et à la manière dont je pourrais lui annoncer la nouvelle sans qu’une autre catastrophe n’arrive.

    - Qu’est-ce qui se passe ?
    - Rien mentis-je !
    - Allez princesse dis moi !
    - Non je pensais juste à Kaylane, je ne sais pas, je ne veux pas, à la seule idée qu’elle puisse refaire une fugue je…

    Je ne pouvais pas retenir mes larmes, pourquoi tout était si compliqué ? Pourquoi devais-je choisir entre l’amour et la famille ?
    Isaac me prit dans ses bras. « Tout va bien se passer, aies confiance en toi, ne la laisses pas prendre le dessus, explique lui que tu es sa mère que tu sais ce qui est bon pour elle »
    - C’est plus facile à dire qu’à faire…


    Il était 19heures quand Touti et moi arrivâmes à l’appartement. Touti était épuisé d’avoir autant joué je le couchais donc directement. Fred et ses sœurs regardaient un film, mais j’avais déjà remarqué le regard noir que Kaylane m’avait lancé. Cette petite était vraiment une peste et avait le don de me faire culpabiliser mais je l’aimais tellement. Je me réfugiais dans la douche de sorte à repousser la tempête. J’étais entrain de finir de m’habiller quand elle rentra dans ma chambre.

    - Tu as passé la nuit avec lui c’est ça ? demanda –t- elle sur le pas de la porte
    - On dit bonsoir
    - Bonsoir, je croyais que tu ne devais plus le revoir ?
    - Eh bien ma petite Kaylane je vais t’apprendre une bonne chose, je décide de qui je vois ou ne vois pas et ce n’est pas toi qui me dira quoi faire ok ?

    Elle me toisa un moment avant de lancer :

    - Puis-ce que c’est comme ça, je m’en vais !
    - Et où crois-tu aller ?
    - Je vais vivre chez Papy et Mamy

    J’éclatais de rire !! Elle parut désarçonnée.

    - Tu as bien raison ma fille va vivre chez Papy et Mamy ! Tu verras bien comment ils te traiteront ! Moi j’arrive à supporter ton caractère de cochon, mais eux je ne suis pas sure qu’ils tiendront une semaine, allez deux pour être gentille…

    - Ce n’est pas vrai ce que tu dis ! Cria-t-elle en colère
    - Arrêtes de me crier dessus, je suis ta maman je te rappelle m’énervais-je, allez viens on va faire tes valises, tu pars quand ?
    - Euh, je euh…
    - Allez, je n’ai pas que ca à faire
    - Je pars ce soir d’abord cria-t-elle sur la défensive
    - Ok on va faire tes valises.

    Elle resta là pendant deux minutes à me regarder abasourdie, puis elle tourna les talons, je la suivais dans sa chambre. Je sortis les valises de son placard et je m’asseyais sur le lit en ayant l’air d’être pressée. Elle semblait complètement déboussolée mais comme elle était très têtue elle commença à placer ses affaires dans la valise. Je ne savais pas du tout ce que je faisais mais il fallait que je la bouscule, jusqu’ici j’avais été plus que patiente. Fred entra dans la pièce :

    - Qu’est-ce que tu fais Kaylane ?demanda-t-il
    - Demande à Maman !répondit-elle sèchement
    - Mais tu peux répondre, tu es assez grande pour faire des fugues et décider de ton destin, tu peux très bien dire ce que tu es entrain de faire.

    Elle resta silencieuse.

    - Bon ta sœur va vivre chez vos grands parents parce que je me suis remise avec Isaac
    - Et tu la laisses faire ?
    - Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
    - Attache la, enferme la, je ne sais pas moi, fais quelques choses
    - Non je ne ferais rien, si elle ne sait pas combien je l’aime, combien de litres de larmes j’ai versé quand elle est partie, combien j’ai été malheureuse laisse-la partir !

    Kaylane avait fini de faire ses valises, sous les yeux ébahis de ses frères et sœurs, nous dirigions vers la porte. Keisha n’arrêtait pas de pleurer, cela me faisait mal mais je ne pouvais plus m’arrêter maintenant, il fallait qu’elle sache que j’avais aussi mes limites. Heureusement que Touti était endormi, c’aurait été le festival des larmes…

    Une fois arrivée au parking je plaçais sa valise à l’arrière et je m’installais. Elle hésita un moment puis s’installa à l’avant et nous prirent la route. Durant le trajet un silence glacial s’était installé, aucune d’entre nous ne bronchait. Je lui jetais de temps à autre un regard, elle avait le visage fermé et fixait la route ! Cela faisait si longtemps que je n’avais pas vu un sourire sur son visage ! Ah ma Kaylane, que n’aurais-je pas donné pour revenir au temps ou elle était encore gentille et docile ! Elle avait grandit si vite…

    Après quelques minutes de routes nous arrivions devant la maison des Marilat. Je coupais le moteur. J’attendais quelques secondes, espérant qu’elle se rétracte mais elle n’en avait pas l’air. J’ouvris donc la portière récupérait ses affaires à l’arrière et me dirigeais vers la porte d’entrée. J’étais sur le point de sonner quand elle saisit mon bras. Je me retournais elle était en larmes, je la pris dans mes bras. « Viens on va parler dans la voiture ». Elle n’arrêtait pas de pleurer, je la gardais serrée contre moi.
    - Tu voulais m’abandonner dit-elle entre deux sanglots ! Lily avait raison…
    - Qu’est-ce que tu racontes ? Qui est cette Lily ?
    - C’est une copine de l’école, sa mère est partie avec son nouveau mari et les a laissé à la DDASS, elle m’a dit que tu ferais pareil, que tu nous abandonnerais aussi…
    - Oh Mon Dieu !! Tu crois vraiment que je pourrais faire ça ?
    - Tu voulais bien me laisser chez Papy et Mamy
    - Oui mais chez tes grands parents chérie pas à la DDASS, et je serais venue te chercher demain matin je n’aurais pas supporté d’être loin de toi si longtemps ? C’est pour ça que tu ne veux pas que je sois avec Isaac !
    - Oui, en plus il ne m’aime pas
    - Arrêtes de dire des bêtises, il t’apprécie beaucoup !
    - Non il aime plus Keisha Touti et Fred
    - Mais ma puce eux ils ont été gentils avec lui, ils lui ont laissé une chance, je suis sure que si tu avais été plus gentille, tu ne dirais pas ça aujourd’hui…
    - Je ne sais pas, je veux tellement que papa revienne, que vous vous remariez, que tout soit comme avant
    - Ça n’arrivera pas mon amour, même si ton père revenait demain, je ne me remarierais pas avec lui, je n’ai plus confiance en lui, il a brisé ce qu’on avait construit.
    - Je sais mais tu dis toujours qu’il faut pardonner !
    - C’est vrai mais certaines choses sont impardonnables…


    Plusieurs semaines s’étaient écoulées, l’ambiance était de nouveau chaleureuse ! Kaylane était un peu plus souriante même s’il avait encore du mal avec Isaac ! Nous étions en weekend dans le nord et nous fêtions l’anniversaire d’Isaac. Je remerciais le ciel car mes enfants étaient enfin épanouis. L’été était passé à une vitesse incroyable, les premières gelées d’hiver faisaient peu à peu leur apparition. La veille Isaac avait demandé une fois de plus ma main, j’avais bien sur accepté non sans guetter la réaction de Kaylane. Elle semblait bien le prendre, mais j’avais quand même intérêt à la surveiller de près. Le mariage était prévu dans 2 semaines, Isaac ne voulait plus attendre, si je l’avais écouté on se serait marié tout de suite, mais je tenais à faire ça bien. Nous étions entrain de regarder un film quand mon téléphone vibra :

    - C’est toi ou c’est moi demanda Isaac
    - C’est moi dis-je en m’éloignant
    C’était un appel masqué, j’hésitais un instant puis je décrochais
    - Allo ?
    - Freddie chérie tu te souviens de moi…

    J’aurais reconnu cette voix entre milles, mon rythme cardiaque s’accéléra

    - Qu’est-ce que tu veux espèce de salaud ? sifflais-je
    - Hum déjà les mots doux, ca se voit que je t’ai manqué
    - Dis moi ce que tu veux ou je raccroche m’énervais-je
    - Mes enfants… et toi aussi bien sur
    - Quel toupet ! Écoute-moi bien tu as mis une croix sur moi et sur tes enfants le jour ou tu as foutu le camp comme un lâche…

    « Tout va bien chérie ? » Je sursautais, Isaac m’avait rejoins et me regardais l’air intrigué

    - Si ca va , t’inquiète, je vous rejoins dès que j’ai fini
    - Tu es sure que ca va ?
    - Mais oui dis-je en l’embrassant, je vous rejoins

    « Ton nouveau jules entendis-je dans le combiné ? Oui plutôt pas mal mais je suis bien mieux ! »
    - Ta gueule, laisses moi tranquille, moi et mes enfants dis-je avant de raccrocher brutalement…

    J’étais allongée dans le lit tout près d’Isaac, depuis plus de deux heures, je n’arrivais pas a dormir. Mike était revenu, mais ce mec n’avait aucune vergogne. Revenir, comme ça après autant d’années d’absence, sans montrer l’ombre d’un regret… Je senti Isaac resserrer son étreinte
    - Pourquoi tu ne dors pas encore dit il une voix ensommeillée
    - Rien, rendors toi chéri
    - Je ne peux pas, tu es anxieuse, tu n’arrêtes pas de gigoter depuis tout a l’heure
    - Bien, je peux aller dormir ailleurs aussi dis-je agacée
    - Oh ne le prend pas comme ca, pourquoi tu es aussi nerveuse ? c’est à cause du coup de fil de tout à l’heure ?
    - Non ce n’est rien je te dis
    - Je croyais qu’on se disait tout, on se marie dans deux semaines, ce n’est pas pour qu’on s’enferme chacun dans notre silence quand quelque chose ne va pas.
    - Tu sais quoi dis-je en me levant, tes leçons de morales tu te les gardes

    Je sortis de la chambre en claquant la porte. Je savais que c’était une réaction puérile et qu’Isaac ne méritait pas ça, mais j’étais vraiment sur les nerfs, j’allais dans la cuisine prendre un verre de Lait, Isaac me rejoignit dans la cuisine et fit de même. Il resta là un moment sans rien dire. Je décides de briser le silence :

    - Ecoutes Isaac , je suis désolée d’avoir réagi comme ca, c’est juste que…
    - Je sais je suis parfois envahissant avec mes questions, mais je ne veux pas refaire les mêmes erreurs que par le passé, avec mon ex, on en arrivait a ne plus remarquer nos présences respectives, tellement on ne se parlait pas…
    - Je sais dis-je en lui prenant la main
    - Dis moi ce qui ne va pas, je suis là pour toi
    - C’est bien le coup de fil de tout à l’heure, c’ était Mike.

    Le visage d’Isaac s’assombrit, il semblait presque énervé

    - Tu vois c’est pour ça que je ne voulais rien te dire
    - Qu’est-ce qu’il veut ?
    - Les enfants…
    - J’hallucine, ce mec se barre pendant 4 ans et il croit qu’en un coup de fil, il va récupérer ses enfants, tu lui as dit quoi ?
    - Qu’il pouvait aller se faire voir
    - Bien envoyé…

    Cela faisait une semaine depuis le coup de fil de Mike, depuis plus rien, j’arrivais même a me demander s’il avait vraiment appelé ou si mon imagination me jouait des tours. Bref, cela m’arrangeait bien de toute façon.
    J’étais au boulot entrain de bosser sur le dossier d’un client portugais, c’était bientôt l’heure de partir. Isaac était parti à Rio pour avoir un nouveau marché, il me manquait beaucoup, heureusement il rentrait demain. Plus qu’une semaine et nous serions maris et femme. C’était excitant, mais il y avait tant de choses à préparer, aussi bien pour le mariage que pour la vie à sept ! Cinq enfants, et Isaac en voulait d’autres, il était fou, mais j’étais tout aussi folle parce que j’en voulais aussi, un ou deux enfants qui auraient ses yeux magnifiques, sa petite fossette sur le menton… Il fallait également penser à la logistique, ou loger 7 personnes, comment les nourrir ? Certes Isaac avait une bonne situation, mais je ne tenais pas à dépendre de lui comme j’avais dépendu de Mike, pour me retrouver dans la même situation. Certes Isaac était très différent de Mike, mais avec les hommes on ne sait jamais pensais-je…

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Yeri Maayo 2011-10-23, 17:00

    guédone na wayé gneuwat na pr egaliko ishhh et la on est obligés de relire la partie precedente pr khol fougnou tolone akiss diekhal ko béne yone nak stppp Crying or Very sad
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Cubana 2011-10-24, 04:10

    Merci Akiss  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Akissi Sukali 2011-10-24, 05:20

    Amayelle a écrit:guédone na wayé gneuwat na pr egaliko ishhh et la on est obligés de relire la partie precedente pr khol fougnou tolone akiss diekhal ko béne yone nak stppp Crying or Very sad

    lol je t'assure que j'ai eu du mal a continuer cette histoire mais je ferais un effort! rétaane

    Cubana a écrit:Merci Akiss  respect
     respect Merci a toi de m'avoir lue  respect
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Nemie 2011-10-24, 16:33

    Merci Akiss tu as finalement eu vent de l'avis de recherche, la passion avait presque disparue, on en redemande, essaies de ne pas l'enterrer à nouveau please [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

    Message par Abssiss BABISTO 2011-10-25, 02:17

    Nemie a écrit:Merci Akiss tu as finalement eu vent de l'avis de recherche, la passion avait presque disparue, on en redemande, essaies de ne pas l'enterrer à nouveau please [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
    Ah Némie-Le-Massacre héhé on est ici: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

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    GMT - 1 Heure Re: [MINI ROMAN] PERDU DE VUE

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