MAMADOU DIOP «CASTRO»: «Nous sommes en train d'être doublés par les Imams»
La montée en puissance des Imams dans la lutte contre les hausses du prix de l'électricité résulte de la faillite des centrales syndicales qui n'ont pas su prendre à bras le corps la lutte contre la vie chère, peste Mamadou Diop «Castro».
Si la prise en compte des préoccupations des populations avec les différentes hausses des prix des denrées de consommation est faite par d'autres corporations, c'est parce que les centrales syndicales ont failli à leur mission. C'est le sentiment de Mamadou Diop «Castro», Secrétaire adjoint de l'Unsas qui estime que «la situation est difficile et qu'il n'est plus possible de garder le silence». En marge, hier, de la conférence de presse du Syndicat autonome des travailleurs de l'agriculture (Satag), le Secrétaire général de l’Uden a indiqué que « le silence des centrales syndicales est suspect, assourdissant et incompréhensible, pour les populations comme pour les travailleurs ».
Fustigeant l’inertie des centrales syndicales, Castro lance : « Parce que les enjeux sont énormes, les agressions profondes et une seule organisation syndicale ou les consommateurs seuls ne peuvent pas régler cette question ». Pis, constate-t-il, pour le déplorer « nous sommes entrain d’être doublés par les Imams qui, l’année dernière, avaient donné le ton, qui, aujourd'hui également donnent le ton, alors que les travailleurs sont là » Avant de se demander : «Comment peut-on arriver dans un pays à ce qu'un Premier ministre reçoive des Imams et des consommateurs alors que les centrales syndicales qui doivent être les porte-parole des sans-voix sont lá, incapables d'arriver à un protocole d'accord entre gouvernement, patronat et centrales syndicales ?» Et pour toute réponse à son questionnement, il déclare : «Il y a quelque chose qui ne marche pas dans ce pays. Cela nous inquiète à tous égards».
«Le silence des centrales syndicales est suspect»
Estimant que les négociations entre les centrales syndicales, le gouvernement et le patronat piétinent depuis deux ans, M. Castro se désole qu'aucune action n'ait été menée depuis le défilé unitaire du ler mai dernier. «Nous avions pense qu'avec le ler mai 2009 qui a connu un sursaut du côté des centrales syndicales avec le défilé unitaire et le boycott de la séance protocolaire de présentation des cahiers de doléances, l’évaluation allait suivre et des perspectives dégagées pour l’organisation de la riposte. A ce jour, les centrales syndicales ne se sont pas encore retrouvées pour le bilan du 1er mai ou dégager des perspectives par rapport aux négociations qui piétinent et à la cherté de la vie qui s’aggrave », dit-il. Avant d’ajouter : « c’est le moment, avec cette hausse annoncée du prix de l’électricité, des hydrocarbures, qui va entraîner inéluctablement la hausse des denrées de première nécessité, de prendre des initiatives pour réchauffer le front syndical ».
B. Fofana
Source Le Populaire
Samedi 18 Juillet 2009
La montée en puissance des Imams dans la lutte contre les hausses du prix de l'électricité résulte de la faillite des centrales syndicales qui n'ont pas su prendre à bras le corps la lutte contre la vie chère, peste Mamadou Diop «Castro».
Si la prise en compte des préoccupations des populations avec les différentes hausses des prix des denrées de consommation est faite par d'autres corporations, c'est parce que les centrales syndicales ont failli à leur mission. C'est le sentiment de Mamadou Diop «Castro», Secrétaire adjoint de l'Unsas qui estime que «la situation est difficile et qu'il n'est plus possible de garder le silence». En marge, hier, de la conférence de presse du Syndicat autonome des travailleurs de l'agriculture (Satag), le Secrétaire général de l’Uden a indiqué que « le silence des centrales syndicales est suspect, assourdissant et incompréhensible, pour les populations comme pour les travailleurs ».
Fustigeant l’inertie des centrales syndicales, Castro lance : « Parce que les enjeux sont énormes, les agressions profondes et une seule organisation syndicale ou les consommateurs seuls ne peuvent pas régler cette question ». Pis, constate-t-il, pour le déplorer « nous sommes entrain d’être doublés par les Imams qui, l’année dernière, avaient donné le ton, qui, aujourd'hui également donnent le ton, alors que les travailleurs sont là » Avant de se demander : «Comment peut-on arriver dans un pays à ce qu'un Premier ministre reçoive des Imams et des consommateurs alors que les centrales syndicales qui doivent être les porte-parole des sans-voix sont lá, incapables d'arriver à un protocole d'accord entre gouvernement, patronat et centrales syndicales ?» Et pour toute réponse à son questionnement, il déclare : «Il y a quelque chose qui ne marche pas dans ce pays. Cela nous inquiète à tous égards».
«Le silence des centrales syndicales est suspect»
Estimant que les négociations entre les centrales syndicales, le gouvernement et le patronat piétinent depuis deux ans, M. Castro se désole qu'aucune action n'ait été menée depuis le défilé unitaire du ler mai dernier. «Nous avions pense qu'avec le ler mai 2009 qui a connu un sursaut du côté des centrales syndicales avec le défilé unitaire et le boycott de la séance protocolaire de présentation des cahiers de doléances, l’évaluation allait suivre et des perspectives dégagées pour l’organisation de la riposte. A ce jour, les centrales syndicales ne se sont pas encore retrouvées pour le bilan du 1er mai ou dégager des perspectives par rapport aux négociations qui piétinent et à la cherté de la vie qui s’aggrave », dit-il. Avant d’ajouter : « c’est le moment, avec cette hausse annoncée du prix de l’électricité, des hydrocarbures, qui va entraîner inéluctablement la hausse des denrées de première nécessité, de prendre des initiatives pour réchauffer le front syndical ».
B. Fofana
Source Le Populaire
Samedi 18 Juillet 2009