par Gazellenoire 2010-11-22, 13:59
Dans son livre polémique Fausse Route (Editions Odile Jacob, 2003), Elisabeth Badinter cite maints exemples de violences perpétrées par les femmes, de la participation active de femmes nazies à l'entreprise de destruction massive des camps de la mort pendant la Shoah aux maltraitances sur leurs propres enfants dont certaines femmes se rendent coupables, en complicité ou non.
Sur cette page du site, nous évoquons depuis longtemps les violences féminines et la violence conjugale féminine, même si dans le cas de figure en question il s'agit de couples d'homosexuelles. Quoique très peu fréquemment si l'on compare aux violences masculines, pareils faits sont régulièrement rapportés par des témoignages ou des demandes d'aide à notre adresse email ... On lira ce témoignage d'une femme agresseuse de son compagnon ou encore celui-là.
Violences conjugales féminines, quelle est l'ampleur du phénomène ?
En l'absence de toutes statistiques ou recherches approfondies et sérieuses sur l'ampleur du phénomène, il est difficile de se prononcer définitivement.
Néanmoins, il est raisonnable de penser - et ce n'est pas une façon de nier le problème - que le phénomène est statistiquement minoritaire. Les raisons sont essentiellement de nature culturelle : partage sexuel historique des rôles, culture de la virilité et du machisme, etc.
Sous réserve d'inventaire, les plaintes pour coups et blessures portées par une femme sur son conjoint et les cas de décès de conjoint masculin provoqués par le conjoint féminin sont très nettement minoritaires. Il n'est pas possible d'arguer d'une sous-déclaration des cas de décès. Quant au nombre de plaintes, s'il est exact que la démarche pose des difficultés particulières pour un homme, il existe aussi une sous-déclaration importante pour les femmes victimes.
Existe-t-il des services d'aide et de soutien spécifiques aux hommes ?
A notre connaissance, il n'existe pas de services spécifiques au bénéfice des hommes victimes de violence conjugale. Cela tient d'une part au fait que le phénomène demeure souterrain et mal connu, d'autre part au fait que, contrairement aux femmes (en France du moins), les hommes ne se sont jamais regroupés en association d'aide et de soutien, en tous cas quant à cette question particulière, peut-être aussi parce que le nombre de victimes est faible ...
Toutefois, il est utile de préciser que certains services sont bien entendu autant destinés aux femmes qu'aux hommes (par exemple, les associations et services d'aide aux victimes) et que certains autres, ciblant plutôt les femmes, sont cependant complètement ouverts aux hommes, à commencer par le réseau des Centres d'Informations sur les Droits des Femmes qui en accueillent régulièrement, quelle qu'en soit la raison.