par Zeriézékiri 2011-06-05, 09:39
Et souvent, pour me faire plaisir et pour juste oublier le temps loquace qui passe, parchemin et plume à la main, je me plonge dans le monde de la création. Je me mets ainsi à fixer, à tracer, à dessiner, des images, des lignes droites, des visages qui m'ont marqués. J'essaye, par la magie des mots, de recreer un monde que par le passé, j'ai visité sans y laisser mes empreintes indelibiles. J'essaye aussi bien par la plume que par la pensée, de voyager, sans bouger d'un iota, de faire un périple au terme duquel j'espère retrouver la splendeur originelle, source de toute création artistique: l'ataraxie poétique.
Je me transforme en voyageur pressé, car, dans mon oreille gauche, me dicte en sourdine une hyène: que le temps m'est compté; en plus, je n'aimerais pas subir les massacres , les balafres du temps qui passe en laissant ses marques.
Associé du néant qui cherche une âme, je pousse ma quête au-delà du visible, au-delà de l'audible. Passager clandestin sur un vol qui a pris son envol, je tente ma chance du mieux que je peux, tout en m'accomodant sans coup férir du sort qui m'y est destiné; car, en realité j'aimerais survivre au-delà de toute souffrance pour rejoindre mon halo de mystère; histoire de regagner de par mon hurlement prognathe, mon dinghys, mon havre de paix et de creation.