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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-01-26, 04:46

    Rappel du premier message :

    Une poésie de la vie,
    Comme elle nous sourit,
    Elle nous entend,
    Et cela a chaque instant...

    Une petite poésie du coeur,
    loin des pleurs
    Pour oublier les tristes journées
    Quand on est mal réveillé...

    Une petite poésie romantique,
    Voir une personne magique,
    Rêver de bons instants,
    Et meme d avoir des bons moments...

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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-09, 15:11

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Qui, craquelése de toutes parts, acceuillent le sang

    De l'inoncence qui coule qui coule qui coule...

    On me dit que le vent azuré d'est a laissé

    Des sillons sur les visages difformes de ces

    Femmes trahies...

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces arides

    Sur lesqulles trainent la silhouette efflanquée

    Du boisselier qui cherche la racine nourricière

    Afin que son prince retrouve son invulnerabilité

    Volée la veille par la batteuse aux mains de fées

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Car, la sorcière qui connait l'histoire des mots et des saisons

    A decidé de vendre son secret à un autre prince qu'Orphée

    Plus aucun baobad ne poussera sur ces terres arides

    Ces terres que pointe de son doigt démoniaque

    L'enfant mal arrimé, prince qui nargue de son regard,

    L'avenir de son peuple qui s'ecoeure.

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Puisque l' encre du poète a seché avant de pouvoir

    Fixer les secrets de sa composition,

    Nourriture des racines des ces baobabs abattus.

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-10, 01:20

    Se perdre au crépuscule
    Plus rien ne semble atteindre
    La saveur de son coeur.
    J observe ce ballet
    S élevant au sommet
    D un bonheur en apnée.
    J écoute cet amour,
    En douces essences amères
    Qui vibre pour toujours
    Au son de cet amour...
    Se perdre avec délice
    Sans aucun artifice...
    Au soir du crépuscule.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-06-10, 01:26

    Zeriézékiri a écrit:Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Qui, craquelése de toutes parts, acceuillent le sang

    De l'inoncence qui coule qui coule qui coule...

    On me dit que le vent azuré d'est a laissé

    Des sillons sur les visages difformes de ces

    Femmes trahies...

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces arides

    Sur lesqulles trainent la silhouette efflanquée

    Du boisselier qui cherche la racine nourricière

    Afin que son prince retrouve son invulnerabilité

    Volée la veille par la batteuse aux mains de fées

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Car, la sorcière qui connait l'histoire des mots et des saisons

    A decidé de vendre son secret à un autre prince qu'Orphée

    Plus aucun baobad ne poussera sur ces terres arides

    Ces terres que pointe de son doigt démoniaque

    L'enfant mal arrimé, prince qui nargue de son regard,

    L'avenir de son peuple qui s'ecoeure.

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides

    Puisque l' encre du poète a seché avant de pouvoir

    Fixer les secrets de sa composition,

    Nourriture des racines des ces baobabs abattus.

    Plus aucun baobab ne poussera sur ces terres arides.

    Matinée embrumée, mais fécondée de ta syntaxe.  respect
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-10, 01:27

     respect c est ce que je pense aussi...
    Big Up au poete que tu es Zeriezekiri!
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-10, 06:19

    Merci les amis...  respect
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-10, 09:41

    non mais serieusement c est sincere la  respect et tu le merites
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-06-12, 17:40

    Je tangue sur le fil ténu du monde
    Vers un horizon à tâtons j'avance
    Je louvoie, fier de mon équilibre précaire
    De mes compromis et mes postures ridicules
    Je balance entre rage et peur
    Quand le sang qui gicle râle, encore chaud
    J'hésite entre la hache et le sourd terrier
    Quand les bruits de bottes font trembler les cieux.
    Je suis alors le grain de poussière
    Qui, au sol sursaute, puis se tait
    Qui vacille sous le pas résolu des indignés
    Et se terre sous la boue de la honte.
    Je suis cette bouche
    Qui tonne quand tonne la masse
    Et que ferment les brusques trombes
    Quand elle abattent leurs vérités sur les épouvantails.
    Je suis le suiveur d'opinion
    Allergique aux engagements et à l'action
    Qui se terre dans sa coupable pâmoison
    Ivresse de vaines discussions
    Je suis le tam-tam qui, au soleil, roule
    Et qui conte les courages qui s'écroulent
    Là-bas, sur le front tardif des vives foules
    Qui scandent leurs rages, même sous la houle!
    Je suis ce pied, puis cet autre,
    Ces pas qui hésitent sur le chemin droit,
    Ces zigzags méprisables qu'éreinte la rectitude
    Sont ce qui me reste de mon authentique vilenie
    Car du faux, je ne suis que l'ombre
    Rien qu'un ersatz d'intelligence m'anime
    Je vais alors sur tous les courants
    Pourvu qu'ils portent le radeau de l'équilibriste.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-13, 02:58

    Lyncx a écrit:Je tangue sur le fil ténu du monde
    Vers un horizon à tâtons j'avance
    Je louvoie, fier de mon équilibre précaire
    De mes compromis et mes postures ridicules
    Je balance entre rage et peur
    Quand le sang qui gicle râle, encore chaud
    J'hésite entre la hache et le sourd terrier
    Quand les bruits de bottes font trembler les cieux.
    Je suis alors le grain de poussière
    Qui, au sol sursaute, puis se tait
    Qui vacille sous le pas résolu des indignés
    Et se terre sous la boue de la honte.
    Je suis cette bouche
    Qui tonne quand tonne la masse
    Et que ferment les brusques trombes
    Quand elle abattent leurs vérités sur les épouvantails.
    Je suis le suiveur d'opinion
    Allergique aux engagements et à l'action
    Qui se terre dans sa coupable pâmoison
    Ivresse de vaines discussions
    Je suis le tam-tam qui, au soleil, roule
    Et qui conte les courages qui s'écroulent
    Là-bas, sur le front tardif des vives foules
    Qui scandent leurs rages, même sous la houle!
    Je suis ce pied, puis cet autre,
    Ces pas qui hésitent sur le chemin droit,
    Ces zigzags méprisables qu'éreinte la rectitude
    Sont ce qui me reste de mon authentique vilenie
    Car du faux, je ne suis que l'ombre
    Rien qu'un ersatz d'intelligence m'anime
    Je vais alors sur tous les courants
    Pourvu qu'ils portent le radeau de l'équilibriste.

    Tout simplement sublimes comme vers. Tel Promethée, tu as volé le feu aux dieux pour le donner aux hommes. Il y a une lumière qui brille tout au long du texte qu'on ne verra que lorsqu'on aura opposé le texte à sa propre conscience de l'evènement.  respect
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-14, 04:21

    waww!! Lyncx vraiment tres bel ecrit la! tres beau superbe meme  respect
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-06-16, 14:15

    J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.
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    Message par Nemie 2011-06-16, 14:30

    sen xérénende yi limouy sotti tayoulenko c'est vraiment du sublime ce que vous faîtes [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 459633
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par 1+1=2 2011-06-16, 23:02

    Walabok! c'est pourquoi legui je lis, yeungueul sama bop et me tais! Ben Voilà Le pouvoir de l'encre, de l'ecrit quand illustre par une plume digne, is awe inspiring! I love reading something that I feel!!
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-17, 02:32

    J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.

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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-06-17, 13:52

    J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-18, 02:34

    J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.


    Si j'avais été poète, je t'aurais offert
    De nouvelles ères, des nouveaux airs, de nouvelles chères
    Je t'aurais composé des lignes arrimées qui auraient brillé
    De mille et une lumières, puisque lumières faites de lumières
    Si j'avais été peintre, j'aurais confectionné pour toi une fresque
    Celle qui aurait eu le reflet des souffles des temps anciens
    De ces anciens sur les traces desquels tu es...
    Si j'avais été griot, je t'aurais offert le plus beau de mes hymnes
    Et je l'aurais accompagné avec ma lyre tetracorde et t'aurais
    Emmené vers les sommités de l'Olympe auprés des tiens...
    Si j'avais été abeille, je t'aurais offert du miel dionysiaque
    Butiné sur les fleurs paradisiaques et j'aurais dansé pour toi
    Le secret de notre danse à huit pas à huis-clos...
    Si j'avais été sculpteur, je t'aurais donné des formes uniques
    Originales, irreproductibles puisque tu es la flamme qui brille
    Sur toutes les autres flammes, sur toutes les autres plumes
    Mais, je ne suis qu'un pauvre hère qui erre avec ses pauvres vers
    Pour combler l'absence de sa pitence quotidienne,
    Un pauvre ivrogne impetinent, qui vénère sa bouteille
    Comme le miel avec son abeille, je vais des lors et de ces pas
    Me vêtir de mon manteau de gueux et de mon parchemin pour partager
    Avec mon frère d'infortune les fruits de mon périple.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-18, 05:22

    p1
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-06-18, 16:19

    Zeriézékiri a écrit:J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.


    Si j'avais été poète, je t'aurais offert
    De nouvelles ères, des nouveaux airs, de nouvelles chères
    Je t'aurais composé des lignes arrimées qui auraient brillé
    De mille et une lumières, puisque lumières faites de lumières
    Si j'avais été peintre, j'aurais confectionné pour toi une fresque
    Celle qui aurait eu le reflet des souffles des temps anciens
    De ces anciens sur les traces desquels tu es...
    Si j'avais été griot, je t'aurais offert le plus beau de mes hymnes
    Et je l'aurais accompagné avec ma lyre tetracorde et t'aurais
    Emmené vers les sommités de l'Olympe auprés des tiens...
    Si j'avais été abeille, je t'aurais offert du miel dionysiaque
    Butiné sur les fleurs paradisiaques et j'aurais dansé pour toi
    Le secret de notre danse à huit pas à huis-clos...
    Si j'avais été sculpteur, je t'aurais donné des formes uniques
    Originales, irreproductibles puisque tu es la flamme qui brille
    Sur toutes les autres flammes, sur toutes les autres plumes
    Mais, je ne suis qu'un pauvre hère qui erre avec ses pauvres vers
    Pour combler l'absence de sa pitence quotidienne,
    Un pauvre ivrogne impetinent, qui vénère sa bouteille
    Comme le miel avec son abeille, je vais des lors et de ces pas
    Me vêtir de mon manteau de gueux et de mon parchemin pour partager
    Avec mon frère d'infortune les fruits de mon périple.

    Et toutes mes aspirations tiennent alors dedans: tu entreprends ce que je crois dès lors perdu, un périple qui n'a plus d'espoir, mais qui s'engage quand-même. Toutes mes aspirations ne verront la lumière que quand je serai sur la route, la longue route déserte, la route qui ne mène nulle part, mais qui nous montre tant de ce que nous ne pouvions voir alors, quand nous étions affalés sur nos certitudes. C'est de cette route que je rêve, celle que tu emprunte, celle qui nous brise et nous raffermit en tant qu'hommes. Merci de m'en laisser entr'apercevoir un rai de ténèbres et de tumultes, à travers tes mots et tes épopées.  respect
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    Message par Nemie 2011-06-18, 16:22

    yen xana daguéni théatre
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    Message par Lyncx 2011-06-18, 16:25

    Un théâtre aussi réel que ces mots, Némie  respect J'aurais aimé que c'en fût, mais, même si j'ai l'âme d'un acteur, ma perpétuelle comédie est un profond ressenti.

    Cependant, l'idée du théâtre, du dialogue, est à creuser... p1 Doo nekk metteuse en scène bi? feu
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    Message par Sugar 2011-06-18, 16:28

    kharal beu babel fékk lène fii héhé anamou sakh mome, dama ko namm
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    Message par Nemie 2011-06-18, 16:35

    ayy wa léne metteuse en scène kay sawarna si [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 76988 c'est vrai que sen échange bi thèatre rek lamay saaf grand théatre bi nek dakar amna gann
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    Message par Lyncx 2011-06-19, 03:38

    Ce pourrait vraiment être une bonne idée. Wink Njàccaar a déjà créé un concept similaire, nommé Hey Kaay Play (HKP) consistant à proposer un thème de société chaque semaine, et à faire participer les membres de manière interactive, chacun jouant un personnage imaginé par lui-même. Ce concept pourrait être copié ici: on propose chaque semaine un sujet, une intrigue sommaire, un début d'histoire, et on laisse les membres du forum développer la suite, en se donnant la réplique. Ce sera de la pure improvisation, et l'histoire se construit au fur et à mesure des échanges et des avis divergents. Dis-moi ce que t'en penses, Némie.
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    Message par Nemie 2011-06-19, 17:53

    Ca me plaît, je marche avec ce concept, c'est une bonne idée en effet. Une fois que l'idée est choisie ceux qui veulent pariciper donneraient leur aval et pourront par la même occasion choisir leur propres personnages comme tu dis (là je me demande si on devra limiter le nombre ou bien si tout le monde pourra participer [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Doute ). Donc une fois ceci fait je propose qu'il y ait une personnage récurrent qui fasse introduire les scènes par la poésie (genre comme le comédien dans coumba am ndeye coumba amoul ndeye qui venait toujours par des paroles poétiques faire un résumer de la scène précédente introduisant par la même occasion la prochaine)
    bon je vais dormir walay ba demain je continue d'y réfléchir.
    A vos idées [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 459633
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    Message par Blackette 2011-06-20, 02:37

    j adhere aussi a cette idee p1
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-06-20, 03:25

    Lyncx a écrit:
    Zeriézékiri a écrit:J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.


    Si j'avais été poète, je t'aurais offert
    De nouvelles ères, des nouveaux airs, de nouvelles chères
    Je t'aurais composé des lignes arrimées qui auraient brillé
    De mille et une lumières, puisque lumières faites de lumières
    Si j'avais été peintre, j'aurais confectionné pour toi une fresque
    Celle qui aurait eu le reflet des souffles des temps anciens
    De ces anciens sur les traces desquels tu es...
    Si j'avais été griot, je t'aurais offert le plus beau de mes hymnes
    Et je l'aurais accompagné avec ma lyre tetracorde et t'aurais
    Emmené vers les sommités de l'Olympe auprés des tiens...
    Si j'avais été abeille, je t'aurais offert du miel dionysiaque
    Butiné sur les fleurs paradisiaques et j'aurais dansé pour toi
    Le secret de notre danse à huit pas à huis-clos...
    Si j'avais été sculpteur, je t'aurais donné des formes uniques
    Originales, irreproductibles puisque tu es la flamme qui brille
    Sur toutes les autres flammes, sur toutes les autres plumes
    Mais, je ne suis qu'un pauvre hère qui erre avec ses pauvres vers
    Pour combler l'absence de sa pitence quotidienne,
    Un pauvre ivrogne impetinent, qui vénère sa bouteille
    Comme le miel avec son abeille, je vais des lors et de ces pas
    Me vêtir de mon manteau de gueux et de mon parchemin pour partager
    Avec mon frère d'infortune les fruits de mon périple.

    Et toutes mes aspirations tiennent alors dedans: tu entreprends ce que je crois dès lors perdu, un périple qui n'a plus d'espoir, mais qui s'engage quand-même. Toutes mes aspirations ne verront la lumière que quand je serai sur la route, la longue route déserte, la route qui ne mène nulle part, mais qui nous montre tant de ce que nous ne pouvions voir alors, quand nous étions affalés sur nos certitudes. C'est de cette route que je rêve, celle que tu emprunte, celle qui nous brise et nous raffermit en tant qu'hommes. Merci de m'en laisser entr'apercevoir un rai de ténèbres et de tumultes, à travers tes mots et tes épopées.  respect

    " l'amour realisé du désir demeuré désir" c'est en ces mots que Char ( un de mes poètes préférés) definissait le poème.
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    Message par Blackette 2011-06-20, 03:26

    toujours que du bonheur de te lire en tout cas tres touchant et percutant meme  respect p1
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    Message par Lyncx 2011-06-20, 04:36

    Je vais, d'ici ce soir, avoir peut-être l'honneur de créer le quatrième sujet dans lequel le vate ait jamais posté...  respect
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    Message par Blackette 2011-06-20, 04:37

     respect okay mister Lyncx Wink
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    Message par Zeriézékiri 2011-06-22, 03:44

    Je vais, par mon rire grégaire
    Affiché sur mon visage Mongol ,
    Pourfendre le Rideau de l’hypocrisie
    Qui orne et borne les draps des amours mensongères
    Pierre polie , taillée puis embellie
    Je suis le biface, cette limace qui avance
    Tout doucement, gasteropode qui traine
    Sa viscosité sur toutes les surfaces inhabitées
    Faisant des peines du monde mon ombre.
    Chérubin qui chemine sur les traces des patriarches
    Je concocte dans ma tête des accords aphones
    Pour les anges de mon escorte clairsemée
    Attifé de mes lambeaux qui brillent
    Tels les reflets du soleil sur la mare de la trahison
    J’avance , sabre à la main gauche,
    Un liber à la main droite en guise de flambeau
    L’espoir à l’horizon…
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    Message par Zeriézékiri 2011-06-26, 03:43

    C’est une belle dame à la fleur de l’âge aux rondeurs exquises et la démarche fatale qui fait miroiter à ce vieux cacochyme et valetudinaire un lendemain au goût melliflu puisque sa vieille sorcière à la peau rugueuse et au visage peu reluisant ne sait plus faire de soupe miraculeuse.
    Devant ce brouillard d’incertitudes, dans ce chao orchestré de mains de maitre par cet orchestre dysharmonique, la belle danseuse etoilée attend toujours son prince charmant.
    Mais, telle fut sa surprise de voir qu'en tête de peloton, arrive un homme, disons, un Adonis horriblement vieux et vilain, crâne rasé, son visage au manton déformé; et pourtant, ce vieux croulant n’etait pas le seul pretedant aux douceurs du soir car, de l’autre côté du miroir, etaient d’autres vieux pervers qui attendaient les premieres failles pour la mettre à genoux afin de satisfaire leur libido animal, loin de toute conscience morale. Mais, dans son silence profond et long, la belle dame n’avait de pensée que pour son futur prince, celui-là qui va defier vents et marées rien que pour elle, et non ces vieux arrivistes, ces parvenus de la vingt cinquième heure qui attendent que tout le monde soit couché pour ourdir un complot d’ivrognes inconscients pour satifaire leurs futures garces.
    Ces vieux qui, quand arrive la honte qui disperse les familles et hypoteque l’avenir de leur progeniture, pour des raisons purement orgiaques , vendent leur âme au diable et s’associent aux mains nocturnes qui se balladent dans la nuit sans etoiles. Cette etoile que la dame aux rondeurs exquises attend depuis des lunes; son preux prince qui va au-delà de sa volonté d’agir , mais dans l’action cueillir dans les jardins sous lesquels coulent les ruisseaux chercher l’eau pour la purifier et la proteger de cette souillure; puisque ce viel homme cacochyme la voit comme une garce qui va s’offrir au plus offrant.
    Loin de se douter que même quand bien même elle serait un garce, que la belle dame ne laisserait pas toucher par un vieux qui ne sait plus mettre un pied devant l'autre histoire de ne pas tirer sur une ambulance.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-27, 02:10

    Une aventure inattendue
    Des mots, des gestes imprévus
    Rien de tel pour reprendre espoir
    Mais dis moi d ou te viens ce pouvoir
    C est de toi dont j avais besoin
    Sans le savoir tu me fais du bien

    Une présence qui me réjouis
    Une belle amitié qui se construit
    Aucuns cris, aucunes larmes
    Ton sourire est la plus belle des armes
    Laisse moi te prouver ce que je vaux
    Et que je suis l amie qu il te faut
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-27, 02:45

    Sur les plages de mon silence résonnent les vagues de la mélancolie
    Echouant son écume blanche sur les rives de mon ennui.

    Je plonge alors mes rêves dans ces flots écumants et laisse aller ma plume sur ce sable enivrant.

    Mes souvenirs sont la, dans le bleu de mon encre, arabesques étoilées qui dans les cieux s ancrent.
    Comme un radeau perdu au milieu de la nuit qui brille de mille feux sous la lune qui luit.

    Et la blancheur des mots se fixe sur ce velours,auréolant de nacre cette nuit de rêves d amour.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-28, 04:54

    Chaque jour qui s éclaire
    Loin de toi me réveille,
    Mais mon âme et le tien
    Se rencontrent même au loin,

    Au fil des pensées
    Qui nous lient a jamais
    Aussi les liens du sang
    Qui ne peuvent s effacer.

    Tous ces jours partagés
    Ont gravés pour toujours
    Des souvenirs qui restent
    Jusqu à la fin fin des temps.
    Blackette
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-28, 05:16

    Tous les mots pour me dire
    Moments aux silences d approfondir
    Bien être pur aux envies d accomplir
    Apprivoise se soigner pour mieux guérir
    Ardeurs comprises aux élans d un soupir
    Félicité d espoir à se maintenir
    Anges venez m accompagner sans m avertir
    Gratitude avec vous de m accueillir
    Affermir l intellect de pouvoir fleurir
    Rose trêve prospère mon coeur d embellir.
    Blackette
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-29, 01:30

    Totale sur-conscience, sur fond d insouciance
    Schizophrène, errant entre pragmatisme
    Et fantasmagorie de l impensable
    Tu exploses le cellophane de tes pensées
    Le soleil, tu le manges a la petite cuillère
    Autant de fois tu as cru, autant de fois déçu...
    Je t offre une place en première classe
    Dans mon coeur porte-avion
    Sans destination précise mais avec la certitude,
    D un ailleurs.
    Blackette
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-29, 01:37

    L initiation au maniement des mots
    L euphorie d affûter son jugement
    La magie d aiguiser ses sentiments
    Et comprendre, partager des idéaux,

    Le poème aime a donner une piste,
    Une forme originale aux sons émis,
    Pour laisser alors, entrevoir l artiste,
    Bien caché dans l ombre de ses écrits,

    La prose rythmée par l imagination,
    Personnelle, originale, c est son don,
    Aux yeux merveilleux qui se poseront,
    Sur sa constitution et sur son fond...
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Blackette 2011-06-29, 01:41

    Le jour a fané
    Dans la boue, sous la pluie
    Le coeur s est épuisé
    Dans la patrie...

    Des corps figés
    Avec l arme comme appui
    Le jour a fané
    A servir son pays...

    Au fond des tranchées
    La mort, la vie
    Le jour a fané,
    Au beau milieu de la nuit...
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    Message par new lion of juda 2011-06-30, 10:57

    tres joli
    Blackette
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    Message par Blackette 2011-07-01, 02:27

    N écoutes pas ce que je pourrais dire,
    Je ne parle que peu...
    N attend pas que je me prononce,
    Mon silence te dira tout...
    N attend pas que je m explique,
    Je ne fonctionne que par mes gestes.

    Le temps est venu
    De laisser des mots à leur sieste
    Et d exprimer la vertu
    De la beauté du geste...
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    Message par Zeriézékiri 2011-07-19, 05:19

    La nuit, quand tous les chats deviennent gris

    Et que les foyers craquent sous le poids

    Des promesses non tenues de la nuit passée...

    La nuit, quand les perles scintillent

    Et que les coeurs perdent la raison

    La nuit, quand les chants guerriers cédent

    La place aux chuchotements secrets

    La nuit, quand le vent tirant à rafales

    Emporte avec lui les derniers cris stridents

    Des péripateticiennes au bord des jardins publics

    La nuit, quand le fantôme supplante le génie

    Et deverse ses litanies illisibles sur les jambes

    De sa belle fée qui ne l'inspire plus

    Et que le rire machiavélique du maître

    Couvre le halètement de l'enfant innocent:

    Ce futur hypothéqué de cette nation en déconfiture ...

    Quand la nuit les cerbères veillent

    Pendant que les sicaires ourdissent

    Un complot de déraison pour contre-carrer la raison

    Je traine ma raison en lambeaux

    Etrennes au bleu de lapis-lazuli qu'etreignent

    Mes semblables aux besaces vides

    Puisque trouées depuis mille et une lunes

    Quand la nuit tombe et que tombent avec elle

    Les rideaux de tous les theâtres du monde

    Telle la lys parmi les siennes,

    Brille ma flamme, mon flambeau,

    Torche allumée de mille et une lumières

    Depuis mille et une lunes...

    Et seul dans la Nuit Noire qui me rappelle

    Les Nuits Noires partagées sous le froid hiémal

    De mon adolescence,

    J'avance sans tituber les jambes

    Respirant l'air de la nuit sachant que

    Demain fera jour avec son lot...

    Et qui sait?
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-07-19, 10:08

    Ma somnolence hérétique s'affaisse dans le caniveau gras et sucré des jours dépassionnés,
    Au bas des ennuques ignivomes,
    Pendant qu'aux faîtes croupissent l'exaltation et la géante mutilation des voix hottentotes, crénelées, vastes mais chétives d'apanages westphaliennes.
    Ma somnolence hérétique fut saindoux hideux aux commisures de l'acte, l'adoucit sans le piquer au flanc;
    Taons ennemis! Que diable seront mes songes à l'ombre de vos suicides fraternels?
    Mes gousses, ces fétides besaces qui enceignent vos barbares velléités, m'assoment aux après-midi estivales de paix achetée
    Et me disent ce qui se promène de lèvres rebelles en lèvres rebelles.
    La frénésie de la fin.
    La trépidance de l'orgie.
    Et la honte exaltée.
    Oui. Ma somnolence hérétique se pâme devant le reflet lumineux qu'enlaidit son ataxie
    Sur les prairies du vaste monde que serre la contingence de chaque frère,
    Elle s'étend encore par maints discours sur de vaines âmes
    Et suspend son vol lugubre aux seuils des chambres mortuaires, des famines, des iniquités et des pelotons hâves.
    Ma somnolence hérétique n'est point paisible.
    Elle frémit sous l'assaut de chaque larme de chaque éplorée de chaque guerre de ces temps passés et à venir,
    Vagit sous la hallebarde des muezzins d'anciens cultes, enterrés sous la mousse de ma couche,
    Elle halète puis soupire, et halète encore;
    Des grâces la remplissent soudain, mais de fades et éphémères joies farcies d'horreur.
    Le jour se courbe et se courbent sur elle mes vêtures sans honneur, haillons garnis d'ambre
    Et tandis que sifflote la brise glacée sur le silence du vaste champ de la Faux,
    Ma somnolence hérétique parade avec elle.
    Chaque virtuose me paie une dîme, celle de l'indifférence inquiète
    Que flétrissures légitiment à la cour de l'abjection.
    Les révoltes passent et m'effleurent, me drape leur poussière le temps d'un cri d'accord
    Les plaies béantes des hommes me révulsent le temps du vol d'une mouche
    Les séismes et les tempêtes, les chants de guerre comme les râles d'agonie tiennent lieu de prétexte à ma vile et muette volition
    Qui troqua l'acuité de sa langue contre la torpeur de ses encres
    Et qui survit
    A la fin de l'honneur.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-07-19, 14:21

    Trés joli texte cher ami. Les mêmes sentiments m'habitent par moments et me fuyent par d'autres. C'est un texte que j'ai en moi à travers mon ressenti à la lecture. En le lisant je faisais une etude sur moi-même.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-07-21, 13:46

    Zeriézékiri a écrit:
    Lyncx a écrit:
    Zeriézékiri a écrit:J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.


    Si j'avais été poète, je t'aurais offert
    De nouvelles ères, des nouveaux airs, de nouvelles chères
    Je t'aurais composé des lignes arrimées qui auraient brillé
    De mille et une lumières, puisque lumières faites de lumières
    Si j'avais été peintre, j'aurais confectionné pour toi une fresque
    Celle qui aurait eu le reflet des souffles des temps anciens
    De ces anciens sur les traces desquels tu es...
    Si j'avais été griot, je t'aurais offert le plus beau de mes hymnes
    Et je l'aurais accompagné avec ma lyre tetracorde et t'aurais
    Emmené vers les sommités de l'Olympe auprés des tiens...
    Si j'avais été abeille, je t'aurais offert du miel dionysiaque
    Butiné sur les fleurs paradisiaques et j'aurais dansé pour toi
    Le secret de notre danse à huit pas à huis-clos...
    Si j'avais été sculpteur, je t'aurais donné des formes uniques
    Originales, irreproductibles puisque tu es la flamme qui brille
    Sur toutes les autres flammes, sur toutes les autres plumes
    Mais, je ne suis qu'un pauvre hère qui erre avec ses pauvres vers
    Pour combler l'absence de sa pitence quotidienne,
    Un pauvre ivrogne impetinent, qui vénère sa bouteille
    Comme le miel avec son abeille, je vais des lors et de ces pas
    Me vêtir de mon manteau de gueux et de mon parchemin pour partager
    Avec mon frère d'infortune les fruits de mon périple.

    Et toutes mes aspirations tiennent alors dedans: tu entreprends ce que je crois dès lors perdu, un périple qui n'a plus d'espoir, mais qui s'engage quand-même. Toutes mes aspirations ne verront la lumière que quand je serai sur la route, la longue route déserte, la route qui ne mène nulle part, mais qui nous montre tant de ce que nous ne pouvions voir alors, quand nous étions affalés sur nos certitudes. C'est de cette route que je rêve, celle que tu emprunte, celle qui nous brise et nous raffermit en tant qu'hommes. Merci de m'en laisser entr'apercevoir un rai de ténèbres et de tumultes, à travers tes mots et tes épopées.  respect

    " l'amour realisé du désir demeuré désir" c'est en ces mots que Char ( un de mes poètes préférés) definissait le poème.

    Car toute poésie se réalise en l'acte. Et une fois réalisée, elle n'est déjà plus. Elle quitte ses encres et ses cordes scripturales pour vivre en chacune de nos gestes.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Nemie 2011-07-21, 14:09

    éhem
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Cubana 2011-07-22, 01:56

    Lyncx a écrit:
    Zeriézékiri a écrit:
    Lyncx a écrit:
    Zeriézékiri a écrit:J'aurais aimé écrire
    Mille histoires et mille parchemins
    Ecrire sur le vaste champ du monde
    Des sillons qui ne s'effacent jamais
    J'aurais aimé fixer sur le sable
    Les larmes de la veuve
    Et les cris du berger
    Ecrire dans la mémoire du désert
    Ce qui passe et ne s'y arrête pas
    Les vents infinis de la solitude humaine
    J'aurais aimé écrire
    Vos histoires d'amour
    Et vos haines secrètes, celles qui battent en vous
    Et jamais ne froissent le calme d'un visage
    J'aurais aimé écrire l'histoire d'un fleuve
    Ses amitiés, ses déceptions,
    Suivre le cours torturé d'un silence prostré
    Qui coule parmi les hommes et les lave
    De leurs misères, de leurs passions, de leurs tristesses...
    J'aurais aimé écrire mes frères
    Les écrire pour n'oublier point
    Ceux qui s'en allèrent flotter au large.
    J'aurais aimé écrire le vrai
    L'authentique
    Celui des ancêtres, muets désormais,
    Dont le souffle nous retentit encore aux nuits pleines
    Dont l'image resplendit encore
    Quand le feu de bois s'avive sous nos rêves passionnés
    J'aurais aimé alors les suivre
    Un xalam au cou, un encrier au doigt,
    Peindre les vives fresques de leurs grandeurs...
    J'aurais aimé écrire,
    Ecrire, dépeindre le monde jusqu'à la lie,
    Et jusqu'à l'éblouissement, regarder ces moments.
    Mais, au delà de la plume,
    Au delà des lignes, j'aurais aimé, cher ami,
    Les vivre.


    Et moi j'aurais aimé, sur la voute celeste
    Qui avance tout doucement pointant
    Avec ses doigts les sillons à suivre
    Ces sillons dont tu aimerais tant conter la joliesse
    Essayer de fixer une parcelle de l'instant
    De cet instant là que j'ai ceuilli à côté
    D'elle et qui ne peut plus se repeter me dit-on car,
    Tout passe, tout coule, tout change et que
    L'on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve
    Cet instant plein de pureté, de sacralité
    Cet instant Unique cet instant Magique.
    Et encore, j'aurais aimé être cette ondée pure
    Qui fait la mixture de l'encre d'Orphée
    Pour ressentir dans mon essence profonde le poids l'inspiration
    J'aurais aimé à travers cette comète, le temps de l’inspiration,
    Par une belle matinée printannière, sur une belle girafe
    Me sentir l’âme d’un poète à la recherche de son moi-intime
    J’aurais aimé vivre ces instants , la rosée aspergeant mes pieds
    J’aurais aimé avoir les ailes d’Alburakh et tel l’oiseau de Minerve
    Je prendrais mon envol à la tombée de la nuit pour voyager
    À travers les échos de Pangée, afin de répandre la bonne nouvelle
    A toutes les âmes qui attendent impatiemment ma venue à l'heure pétante.
    Par delà les mots et leurs echos, j´aimerais être comme l’oiseau
    Migrateur pour voyager de continent en continent, de saison en saison Afin de changer mon habillage, ce plumage volage et me bâtir
    Un Royaume plus joli que palace et plus solide de roche.


    Mais ce que j'aurais aimé vivre est au delà des cieux
    Reclus sous le coude des trépassés,
    Qui passèrent sur ce sable, il y a mille ans
    Déjà, le froid mistral efface ce qui reste de leurs pas
    Déjà, mes larmes au sol s'assèchent, comme tout, sur le sable de ce monde
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    Mon Dieu le garde jalousement sous son Trône
    Comme la montagne garde la gemme
    Comme le coeur d'une femme garde la souffrance
    Comme les yeux de ma mère, le chagrin de ses fils...
    Ce que j'aurais aimé vivre, frère,
    S'écoule dès que je le touche
    S'en va dès que mes doigts le tracent
    Sur les bords hésitants d'une page blanche par une nuit de silence.
    Et résonnent par dessus mes épaules
    Les voix démultipliées de celle qui transmettent
    Les sourires et les murmures ténébreux des mères de la parole
    Ce que j'aurais aimé vivre est mort
    Ce que j'aurais aimé vivre a chu
    Il gît, à jamais, sous le bitume inéluctable
    Sous la racine drue du haut baobab
    Vibrante encore, mais tellement muette
    Que même les griots se querellent
    Pendant que soufflent les fournaises des hommes perdus.
    Vois-tu, frère, ce que j'aurais aimé vivre
    Est déjà écrit
    Et ne s'écriera jamais plus.


    Si j'avais été poète, je t'aurais offert
    De nouvelles ères, des nouveaux airs, de nouvelles chères
    Je t'aurais composé des lignes arrimées qui auraient brillé
    De mille et une lumières, puisque lumières faites de lumières
    Si j'avais été peintre, j'aurais confectionné pour toi une fresque
    Celle qui aurait eu le reflet des souffles des temps anciens
    De ces anciens sur les traces desquels tu es...
    Si j'avais été griot, je t'aurais offert le plus beau de mes hymnes
    Et je l'aurais accompagné avec ma lyre tetracorde et t'aurais
    Emmené vers les sommités de l'Olympe auprés des tiens...
    Si j'avais été abeille, je t'aurais offert du miel dionysiaque
    Butiné sur les fleurs paradisiaques et j'aurais dansé pour toi
    Le secret de notre danse à huit pas à huis-clos...
    Si j'avais été sculpteur, je t'aurais donné des formes uniques
    Originales, irreproductibles puisque tu es la flamme qui brille
    Sur toutes les autres flammes, sur toutes les autres plumes
    Mais, je ne suis qu'un pauvre hère qui erre avec ses pauvres vers
    Pour combler l'absence de sa pitence quotidienne,
    Un pauvre ivrogne impetinent, qui vénère sa bouteille
    Comme le miel avec son abeille, je vais des lors et de ces pas
    Me vêtir de mon manteau de gueux et de mon parchemin pour partager
    Avec mon frère d'infortune les fruits de mon périple.

    Et toutes mes aspirations tiennent alors dedans: tu entreprends ce que je crois dès lors perdu, un périple qui n'a plus d'espoir, mais qui s'engage quand-même. Toutes mes aspirations ne verront la lumière que quand je serai sur la route, la longue route déserte, la route qui ne mène nulle part, mais qui nous montre tant de ce que nous ne pouvions voir alors, quand nous étions affalés sur nos certitudes. C'est de cette route que je rêve, celle que tu emprunte, celle qui nous brise et nous raffermit en tant qu'hommes. Merci de m'en laisser entr'apercevoir un rai de ténèbres et de tumultes, à travers tes mots et tes épopées.  respect

    " l'amour realisé du désir demeuré désir" c'est en ces mots que Char ( un de mes poètes préférés) definissait le poème.

    Car toute poésie se réalise en l'acte. Et une fois réalisée, elle n'est déjà plus. Elle quitte ses encres et ses cordes scripturales pour vivre en chacune de nos gestes.
    Tout est beau mais je dois avouer que cette partie me touche particulièrement.  respect
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-07-22, 02:04

    Dans son costume bigarré
    Et ses souliers qui ressemblaient
    Et rappelaient Dakota,
    Le marié, avec ses cheveux si mal
    Taillés ressemblait à un clown exclu
    Du cirque pour prestation insuffisante.
    A côté, encoré plus ridicule, la mariée…
    Son visage multicolore et ses lèvres rappelant
    La terre ocre de Roland Garros, le tout
    Emmitouflé dans une robe qui évoque
    La sorcière au pot aux roses .
    Elle dehanchait si maladroitement qu’elle
    Avait l’air d’une cigogne avec une entorse;
    Et le public fier de ce piètre spectacle qui frôle
    La pâmoison, ricanait à qui mieux mieux...
    C’est la loterie des marionnettes:
    Qui perd gagne.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-07-22, 02:07

    Car toute poésie se réalise en l'acte. Et une fois réalisée, elle n'est déjà plus. Elle quitte ses encres et ses cordes scripturales pour vivre en chacune de nos gestes.
     respect

    C'est en ce sens que tout geste de notre part et dans notre quotidien le plus banal; si infine qu'il soit est dejà sa pureté originelle un acte poètique.
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    Message par Lyncx 2011-07-22, 02:49

    Zeriézékiri a écrit:Dans son costume bigarré
    Et ses souliers qui ressemblaient
    Et rappelaient Dakota,
    Le marié, avec ses cheveux si mal
    Taillés ressemblait à un clown exclu
    Du cirque pour prestation insuffisante.
    A côté, encoré plus ridicule, la mariée…
    Son visage multicolore et ses lèvres rappelant
    La terre ocre de Roland Garros, le tout
    Emmitouflé dans une robe qui évoque
    La sorcière au pot aux roses .
    Elle dehanchait si maladroitement qu’elle
    Avait l’air d’une cigogne avec une entorse;
    Et le public fier de ce piètre spectacle qui frôle
    La pâmoison, ricanait à qui mieux mieux...
    C’est la loterie des marionnettes:
    Qui perd gagne.

    Et une bien étrange loterie, dont le rôle du ridicule est souvent tenu par l'ignare et vil public, dans les immaculés gradins, où rien ne se crée et rien ne vit vraiment. Wink
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    Message par Lyncx 2011-07-23, 17:38

    Petite prière de nuit.


    Toi qui te tiens
    Debout, les pas boueux
    Rappelle toi des tiens
    Restés cherir les gueux
    Toi qui te tiens
    Debout, si precaire, si instable
    Sans maintien
    Juste au dessus de l'effroyable
    Toi qui contemple sans premices
    L'horreur de ma geole
    Toi qui, debout dessus le précipice
    Où la fratrie s'immole
    N'oublie pas dans tes prières
    Dans tes graves murmures
    Tes pairs restés derrière
    Et tes frères à l'honneur impur.
    Toi qui te tiens en ce jour
    Face le terrible avenir
    Toi qui de tous jours
    Scanda sa peur et ses ires
    N'oublie pas, quand tu t'elanceras
    Nu sous les pierres et les crachats
    Tes echos qui vivent au loin
    Jeunes révoltés d'appoint.
    Toi, qui te tiens droit
    Sous tous cieux et tous feux
    Meme face l'inique froid
    D'autres contrées et d'autres lieux
    Toi qui lutte, toi qui halète
    Toi l'indigné anachorète,
    N'oublie pas, enterrés sous l'ennui
    Ton peuple pale qui survit. Et survit.

    Toi la nuit blanche
    Passée debout contre la honte
    A la poignée franche
    Et à la voix qui monte
    Toi, hérétique prométhée
    Que ne chauffe plus brasier
    Autre que ce joug d'été
    Et la fanaison des rosiers
    Garde-moi en ta mémoire
    Moi l'exilé
    Garde-moi en ton Histoire
    Moi l'oublié.

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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Zeriézékiri 2011-07-24, 02:54

    Lyncx a écrit:Petite prière de nuit.


    Toi qui te tiens
    Debout, les pas boueux
    Rappelle toi des tiens
    Restés cherir les gueux
    Toi qui te tiens
    Debout, si precaire, si instable
    Sans maintien
    Juste au dessus de l'effroyable
    Toi qui contemple sans premices
    L'horreur de ma geole
    Toi qui, debout dessus le précipice
    Où la fratrie s'immole
    N'oublie pas dans tes prières
    Dans tes graves murmures
    Tes pairs restés derrière
    Et tes frères à l'honneur impur.
    Toi qui te tiens en ce jour
    Face le terrible avenir
    Toi qui de tous jours
    Scanda sa peur et ses ires
    N'oublie pas, quand tu t'elanceras
    Nu sous les pierres et les crachats
    Tes echos qui vivent au loin
    Jeunes révoltés d'appoint.
    Toi, qui te tiens droit
    Sous tous cieux et tous feux
    Meme face l'inique froid
    D'autres contrées et d'autres lieux
    Toi qui lutte, toi qui halète
    Toi l'indigné anachorète,
    N'oublie pas, enterrés sous l'ennui
    Ton peuple pale qui survit. Et survit.

    Toi la nuit blanche
    Passée debout contre la honte
    A la poignée franche
    Et à la voix qui monte
    Toi, hérétique prométhée
    Que ne chauffe plus brasier
    Autre que ce joug d'été
    Et la fanaison des rosiers
    Garde-moi en ta mémoire
    Moi l'exilé
    Garde-moi en ton Histoire
    Moi l'oublié.


    Ce texte cristallise deux concepts qui me sont chers, puisque selon ma conception des choses ces deux mots caracterisent ce que j'appellerai : la condition humaine; ces deux mots sont: le sacrifice et le pardon. C'est dans ce sens que le titre de la priere nocturne est le plus à même pour porter ces symboles. Je constate neanmoins une part de culpabilité dans l'âme du vâte, ce qui me surprend voir même me choque car, dans le fond, y a pas de quoi; le hic et nunc de l'action est remplacé par la force des vers qui temoignent devant l'histoire et l'eternel. Ce qui compte le plus ce n'est pas tant de participer mais la sincerité dans la volition.
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    [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes! - Page 4 Empty Re: [POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

    Message par Lyncx 2011-07-25, 06:28

    La culpabilité est assimilable à une certaine forme de lassitude, ici. Je dirais même qu'elle n'est que le fruit de cette lassitude, de cette impuissance de la volonté face au cours de l'action humaine. Quand on se rend compte que toute volition est condamnée tant qu'elle reste désir non réalisé, tant qu'elle reste dans la sphère très hermétique du sentiment et n'atteint jamais celle de l'acte, quand on se rend compte que mille impossibilités -- surmontables -- se dressent entre elle et son objet, alors le sentiment qui nous anime ne peut différer de la profonde lassitude et du profond désespoir de soi.

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