[POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes!

Cubana a écrit:

J'AI LAISSE LA NUIT ME NOURRIR

Joie incarnée, contenue
Impunément confondue, irrésolvable,
Au sommet d'un rêve parodié.

Ah quand le jour se fera crinière
Parcouru par le vent,
Agressé par la faveur du ciel,
Je ne serai peut-être plus là.

Mais qu'importe, si je n'ai rien compris
La faute m'est incombée,
Fervente et passionnée,
Fatale et prisonnière.

Mes yeux resteront ouverts,
Abîmé par le drame convulsif
Oppressé habitant de de la chambre,
Noire de mon corps.

Abonné et furieux,
Possédé, égaré,
Blessé
Mes yeux resteront ouverts.

J'ai laissé la nuit me nourrir
Fugitive partie, essaim de lumières,
Noyées dans la pénombre.
Rejetées en bloc toutes les occasions,
D'atteindre la tangente, où le sommeil
N'est plus un seuil mais une auberge.

Cubana a écrit:

JE VIVAIS

Sans comprendre,
Le sédimentaire de la colère
Avec ses us et coutumes
Ses révélations primaires
Et son indiscutable amertume.

Je vivais,
Dans l'obscurité
Avec mon front
Comme partenaire.

De deux hivers,
Conservé encore les bois
Avec cet air fier,
Coolie d'une atmosphère.

Je vivais
Ce n'est pas l'assurance
Qui me manquait,
Mais le diamant sombre
De tes yeux.

Nov.1993

Lyncx a écrit:La culpabilité est assimilable à une certaine forme de lassitude, ici. Je dirais même qu'elle n'est que le fruit de cette lassitude, de cette impuissance de la volonté face au cours de l'action humaine. Quand on se rend compte que toute volition est condamnée tant qu'elle reste désir non réalisé, tant qu'elle reste dans la sphère très hermétique du sentiment et n'atteint jamais celle de l'acte, quand on se rend compte que mille impossibilités -- surmontables -- se dressent entre elle et son objet, alors le sentiment qui nous anime ne peut différer de la profonde lassitude et du profond désespoir de soi.

Lyncx a écrit:Je suis un maillon parmi d'autres
Qui ne comprend pas les sens de la chaîne
Que ne surprend plus l'essence de sa chair
Un maillon épars et dispersé
Hagard et délavé, à la voix grave et ravalée
A l'esprit clos, au rire naïf
If chétif au fief de zéphyrs plaintifs et furtifs
Un maîllon lâche, sans attaches
Prisonnier comme ses frères de son rang absurde
Qui cliquète, crache, se fâche et gesticule
Et qui n'est jamais qu'un prisonnier d'un rang absurde

Comme ce long fil qui serpente plein de crasse
Au bout duquel l'espoir finit en impasse
Comme ce long fil aux noeuds réguliers et fugaces
Qui se suivent, ne se connaissent, et passent.

Je brandis mon poing aux abysses
Grandies et ointes aux gras vices
Qui enveloppent nos luttes et nos salives
Et s'en vont, galopent sans but et sans rêves
Je brandis avec véhémence l'artefact d'un être
Factotum d'un sac de zeugmes et narcotique des lettres
Qui craque de sang ocre et qui arnaque ses maîtres
Qui s'effondre sous les décombres et les trombes
Criée, sitôt réprimée, ma rage d'être
Au-delà de ce fil qui serpente l'ordure!
Je suis de l'encre cette faible goutte sans vêture
Qui attend d'être écrite, et qu'on ne voit jamais.

Comme ce long fil parsemé de grelots
Qui tintent sans fin leur complainte uniforme
Comme ce long fil au noeuds rigides
Qui se croisent, mais ne se touchent jamais.

Ce maillon qui ne sait ni marcher, ni pleurer
Insensible au treuil qui dévore ses frères
Aux déchirures, aux fracas et aux révoltes,
Qui se contente de son rang absurde.
Ce maillon qui saigne de temps à autre
Sous les larmes du temps et des tractions.
Ce maillon passif, coincé entre Sodome et Gomorrhe
Sans savoir lequel flambera en premier.

Comme ce long fil qui nous porte, tel du bétail
Vers la guillotine des consciences humaines
Comme un flux continu qui ne s'arrête
Que pour recracher un squelette inconnu.
Comme des feuilles d'automne qui s'en vont, une à une
Vers l'oubli morne de la terre bleue.
Comme ce fil aux aspérités rieuses
Qui s'empilent, mais n'échangent jamais.

Brotherhood of The Broken
Marlon Roudette

If not me, then someone else
Who will feel pain not felt
I may be a known face from a photograph
You may look at me and laugh

Till it's your turn to sing The Blues
Knowing what you had to lose
I may be a known fool from her former life
Till you find out what it's like

She'll make you feel you're the center
Of a place whithout a trace of any men who's gone before


Join us now
The Brotherhood of The Broken
We'll be proud to welcome one of ours
Join the chain
Where all the links are broken

I didn't know her that well
I did not know her that well...


If not you, then someone else
Who will fall her and melt
And you be no fool that she left him
In case she only mentions

So it's his turn, and you're late
To what is like to be replaced
You may be a no flame from a former days
Till he finds himself a raise

He may find her in a corner
By her shoulder
As she cries her tales of you

He doesn't know he's just a ladder
For her to climb up to the rooftop
So where she'll find a better view


And you join us now
The Brotherhood of The Broken
And we'll be proud to welcome one of ours
Join the chain
Where all the links are broken

He didn't know her that well
You did not know her that well
I did not know her so well
We did not know her that well...


You may hold her in the winter
You feel like you're the only man
Whose ever loved her before


So join us now
In The Brotherhood of The Broken
'N we'll be proud to welcome one of ours
Join the chain
Where all the links are broken

I didn't know her that well
We did not know her that well
We did not know her that well...

Zeriézékiri a écrit: j'aime!!!!!!!!!!!!!!!!

Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque le silence des monts a trouvé
Refuge dans l'interstice des acmés diaprés
De mille et une lumières
De mille et une cicatrices...
Et plus rien ne sera plus comme avant puisque
De la bouche du troubadour ne jaillissent
Plus les mots melliflus qui faisaient
Entrer la reine fée en transe
Et puisque de la lyre tetracorde d'Orphée
Ne sortent que des accords mal arrimés
Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque je t'ai donné un coeur
Et tu en as fait des lambeaux
Plus rien ne sera plus comme avant
Puisque les rires qui ornaient les jardins
De la beauté, ont laissé place aux larmes
Qui sillonnent et qui scintillent
Au milieu de la Cathédrale silencieuse
Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque de la drachme, objetif journalier
Le talibé n'en rapporte plus que l'obole
Puisqu'à leur de la collecte les mosquées
Etaient vides...
Plus rien ne sera plus comme avant.

Zeriézékiri a écrit:
Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque le silence des monts a trouvé
Refuge dans l'interstice des acmés diaprés
De mille et une lumières
De mille et une cicatrices...
Et plus rien ne sera plus comme avant puisque
De la bouche du troubadour ne jaillissent
Plus les mots melliflus qui faisaient
Entrer la reine fée en transe
Et puisque de la lyre tetracorde d'Orphée
Ne sortent que des accords mal arrimés
Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque je t'ai donné un coeur
Et tu en as fait des lambeaux
Plus rien ne sera plus comme avant
Puisque les rires qui ornaient les jardins
De la beauté, ont laissé place aux larmes
Qui sillonnent et qui scintillent
Au milieu de la Cathédrale silencieuse
Et plus rien ne sera plus comme avant
Puisque de la drachme, objetif journalier
Le talibé n'en rapporte plus que l'obole
Puisqu'à leur de la collecte les mosquées
Etaient vides...
Plus rien ne sera plus comme avant.

Zeriézékiri a écrit:"Immortelle dans ma vie de prisonnière d'amour,tu seras mien à jamais "
Douceur, en l'être je ne crois qu'une chose: la sincerité. C'est ce qui rend certaines tropes poétiques à mes yeux.

Grand if étendu en travers de la route
Je le croisai, toujours restait immobile
Un homme nu que fixait le regard
Au loin, perdu, quelque chimère sombre.
L'homme était là, résumé en quatre vers
Sur lesquels s'acharnaient torrents et feux
Il jamais ne cillait, comme fixant l'absurde
Grave face le mouvement des siècles.
L'homme était là, et nous étions las
De toujours croiser l'immuable
Nos peines passaient et nos joies aussi
Et aucune émotion ne ridait sa face
A l'aube comme au soir, siégeait-il
Au contrebas du fort de nos passions
Attendait patiemment que tombent
A ses pieds, nos soldats de poussière
Jamais il ne bruissait. Jamais n'exhalait
Comme la suprême onction d'un ost défait
Et par le feu et par la glace et par le temps
Il se tenait, là, instanciant leur règne.

Puis un jour, revenant d'entre les funérailles
Je passai et ne vis plus sa stature
Seule, son ombre marquait encore la route
D'un sceau spectral d'âmes révolues.
L'homme de l'ombre était passé
Et rien, jamais, ne passa plus.

Vois, père, l'homme
Là, je le trouvai, là je l'eus laissé
Là même où son ombre moribonde s'éroda
Quand tu partis, là poussa-t-il, encore.
Vois, père, l'homme qui te survécut
Vois du tréfonds de ta tombe l'ombre qui ne s'estompe
Vois, avec moi, vois ce qui reste
Quand tous, nous passons et passons et trépassons.

Je le trouvai, toujours haut, planté en le limon,
En la fange encore fraîche du dernier déluge
En les os et en les chairs de ceux qui périrent
En le compost fertile des futurs promis.
Je le trouvai et le croisai encore
Sans que sur son masque ne transparaisse
L'ignominie qui juste finissait
Qui encore vibrait sur nos neuves mémoires

Vois l'homme, monstre égal en tout temps
Au temps de Caïn comme à l'ère d'Abraham
Vois l'animal que ne trouble l'harmattan
Ni les ridules vierges d'une jeune larme
Vois l'homme, vois son impassible rictus
Gravé en son masque alors que tout périt
Vois comme s'y délecte sa passive praxis
Dans la fange absurde des râles d'agonie
Ne vacille nul sourcil, ne cille nul œil
Quand s'entrégorgent les derniers frères
Ne se voile même face aux infinis deuils
D'un monde absurde rempli de sept enfers
Vois l'homme, noirci devant les ténèbres
Qui ne s'émeut de l'ombre géante et vile
L'obscur happe le peuple mais ses lèvres
Ah! Ses lèvres! ne craignent nuls périls
Quel est-il, ce monument froid et retors
Que n'effritent les mille vents érosifs?
Qui est-il, ce souffle qu'exècre la Mort
Que maudissent à la fois pendus et vifs?
Vois l'homme, regarde ce qui te survécut
Ce qui nous tint lieu de silo à mémoires
Vois l'humanité mourir de l'éternité nue
L'inexpressive immuabilité de son miroir
Voyez, pères, l'homme qui vit sans vivre
Inhumant montagnes et glaces immortelles
Voyez l'homme stoïque dans ce monde ivre
Qui, à renier son âme, en devint l'autel

Garde-toi, fils
D'être de ses suppôts
Nos temps finirent comme finit tout règne
Sans qu'un seul l'ébranlât
Nos honneurs churent comme toute arme
Sans jamais qu'il fût, à peine, humain.
Garde tes frères, couvre tes sœurs,
Tranche de tes mains mêmes la gorge nue de ta maman;
Les temps viennent où toutes chairs dépérissent
Se fanent, s'annihilent, supplantées par le grand rien
Prends garde alors, mon fils, à n'être point
De ceux qui en hériteront.

Qu'y changerais-je, pères?
Que connais-tu de l'homme, que je puisse émouvoir,
Que mille de vos siècles ne surent apprivoiser?
Que ne restèrent-vous inféconds, lors,
Lors même que sûtes que rien, en lui, ne ploierait?
Vois alors, désespérés, comme nous nous acharnons
A assouplir une muraille qu'ères n'érodèrent,
Vois tes fils, condamnés avant même que d'inhaler
À déchoir dans l'oubli scrabreux!
Vois, contemple ton œuvre
Toi qui porte le silence comme te porte l'abysse.

Puis, hors d'un graal baptismal fusait l'animal atonal
Primal cri, haro virginal du bas-fond au jazz inguinal
Sourdait sous Soho par un sournois chas un son laminal
La Vox Populi jouissant alors du dissolu vagin matinal
Chaque art halait dansants ensanglantés, parse et mors
Chaka râlait dans sangs en sangle, hanté par ses morts
Shah chiral l'aidant sans anse en glome où rire défaut
Chaque ire allait d'encens en sanglots mourir des faux
Ainsi vécurent-ils, nus, les hommes et leurs déraisons
Là furent, hurlèrent et churent; furent les êtres dont
Cette ère emplie de bouts lésait naissantes six lances
S'étaient remplies de boue les aînées: sentes-silences

negger bi a écrit:sache que je t'aime plus que tout au monde

negger bi a écrit:oh tu veux koi toi

negger bi a écrit:tu recommence la tu vas signer ta mort ou koi

Zeriézékiri a écrit:Toi qui vers la Qibla te dirige
Toi qui vers le Celeste te proterne
Leste dans tes gestes que tu repetes
Cinq fois par jour
Toi qui en un instant cherche la felicité
Ici sur terre et à l’au.delà …
Toi pelerin.

Serena Van Der Woodsen a écrit:J'ai mal, en ces jours sombres
Je ne pense me retenir de de tomber dans les pénombres
Pénombres d'Ishtar, les chanceux ont vu cupidon
Moi, condamnée par l'écclésia, dans ma prison
Je pleure, enchaînée par la culpabilité
Essuyant toute espérance de vitalité
Le poids de mes sentiments déforment mon organe
Ce tissus musclé, implore ma déesse Valériane

Je ne dois pas, ne peut, ni ne devait, non !
A moi l'emprisonnement éternel, les souffrances à jamais
Le voir ne devrait pas suffire comme sanction?
J'abandonnais mes vivantes marais salées
Pour un pays lointain fait de repentis
Remords assaillants encombrant cette existence
Je me fais petite pour Sémiramis
Ma foi s'en voit augmentée à lui, Puissance

Je demande pardon à ma personne
J'implore secours pour toute saison
Une vie, désormais chantée en martyr
Les muses m'ont quitté m'empêchant de fleurir
Les fantaisies, telles une averse
Autrefois créatrices d'arts pittoresques
S'en vont de jour en jour
Mon corpus fond dans ce four

Chaleur cuisante de Lucifer
Cet être qui me fait me sentir légère
Dans ces passions interdites accumulées
Belzébuth en un court instant m'a fumé
J'eus une présence satanique dans ma lancée
Longtemps tant de vulgaires chansons consumées
Reviennent au grand jour muries
Ma plume vivante ressuscite pour l'infini