[POESIE] Le Paradis Des Amoureux Des Strophes !

Spoiler:

Feuille blanche immaculée, reçois ces lettres enchaînées
De la Couleur de la cantate des Merles célestiels.
Feuille vierge d’écriture et de musique sacerdotale,
Regarde la Couleur, la Couleur de l'absolu
T’ancrer comme un taureau son encre dans ton corps.

C’est la somme de Couleurs et la Couleur de couleurs
Qui t’amène du plus profond sa synthèse sans pleurs.
Feuille vide de sensations, vois-tu que cette Couleur
Accoste dans ton port ses lumières froides et chaudes ?

Couleur de l’Origine, de la nuit et du Néant
Ma vie je te donne, amène la dans ton port
Sur la pirogue qui n’arbore pas le drapeau de la mort .
Tu n’est pas la Couleur de mes deuils et mes remords.
Je ne m’habillerai que du manteau de Mawlawi
Renonçant dans ce monde à toutes les vanités
Recherchant seul l’extase au cœur de la divinité.


La Couleur aboutie de toutes les couleurs.
Tu es le Ventre de la terre matricielle et gestatrice
Germinant le semi de graines qui sans toi sont stériles,
Renouvellant de ta fécondité le miracle de la vie.

Couleur de corbeaux annonciateurs de bon augure
Les nuages gorgés de pluie te dénoncent de bon espoir.

Tu vie dans les eaux profondes de mers et d’océans,
réservoir des essences, de celles nommées et à dénommer.

Parlons de noms que tu as donné, quelques uns nous suffirons:
Melainis l’Aphrodite de vie nocturne, hardie à ruser avec passion.
Cybeles Grande Déesse, Grande Mère et Mère des dieux
De l’antiquité. Par le Betyle représentée, une pierre tombée des cieux.

Pierre Brillante de La Mecque, c’est vers toi que nous prions.

Couleur de tout, qui est par tout et qui est dans tout.
Couleur des yeux des mers des origines et de beauté.

Même plantes et animaux te portent avec fierté
Salamandres et panthères, ancolies et orchidées.
Et dans le règne minéral de richesses tu es synonyme.
Couleur bonheur, couleur espoir, couleur de joie et d’optimisme.

Feuille écrite, maintenant tu es toute de noir remplie
La Couleur qui me stimule qui m’inspire et qui me guide.

zeriézékiri a écrit:Zalzal,
en fait désle premier vers on sait que la feuille blanche deviendra autre. En mettant deux vers de chute c'est comme si tu me sortais de mon rêve. En fait c'est comme si tu mettais quelqu'un en prison en lui remettant les clés de la porte. Je voulais rester prisonnier de mon rêve poétique. C'est de l'indiciblece que je veux te dire mais je sais que tu comprends mon sentiments.
pour mais poemes c'est comme tu dis j'ecris toujours dans l'instant la sensation de l'instant..

téa a écrit:Je vous tiendrai tête
Même si je dois y perdre mes dents
Vous montez les échelons
Avec votre poésie de poétes
De vrais poétes
Me laissant tout en bas
Dans le sous sol
Qu'importe
Si je dois disparaitre
Mieux vaut le faire dans l'action
J'affuterai toujours ma plume
Et à défaut de papier
J'écrirai sur ma paume
Je vous obligerai à me lire
Et donc à m'emmener avec vous
Au rang des faiseurs de mots
Je le reconnais quand même
J'ai pas ma place auprés de vous
Sans vouloir être modeste

Thiamaass a écrit:L'un de vous va se suicider avant sa mort

téa a écrit:Tout le long de la journée
J'ai erré dans mes pensées
J'ai visité les tiroirs de mon passé
Sombre et désespéré
Sans le vouloir j'ai pleuré
Dans mon coeur j'ai crié
Devant la glace je me suis détestée
Face aux gens j'étais génée
En titubant j'ai marché
Dans la solitude j'étais angoissée
Au fond de moi j'ai regretté
Mais le secret je l'ai gardé
De personne j'avais espéré
Une aide ou même d'être réconfortée
Dans mon délit prématuré
Qui m'a valu ma fierté.
J'aurai du mourir et être oubliée
J'aurai du offrir mon âme déchiquetée
Au diable et m'enfermer
Dans un cercueil en fer casté
Afin qu'on ne puisse plus jamais
Se demander qui j'étais
J'aurai du tomber
Du neuviéme étage où j'avais mené
Ce massacre d'une affreusité
Telle que les chiens avaient aboyé
A chaque fois que devant eux je passais
Telle que j'avais failli sombrer
Dans l'ivresse et être droguée
Telle que mes parents choqués
Avaient perdu conscience longtemps puis réanimés
Telle que mon frére
intimidé
Ne pouvait plus en classe cogiter
De pareilles journées
Personne n'en fait le souhait
Et si çà devait encore arriver
Pour sûr mon âme ne pourrait plus résister

zeriézékiri a écrit:

Téa,
tous ceux qui connaissent la rythmique en poésie te diront que ce texte est vraiment bien fragmenté..L'alternance rythmique met en exergue la beauté du texte. En fait moi ce que j'aime le plus dans un poème c'est le rythme et le reste vient aprés et j'ai particulièrement aimé le poème..

zalzal a écrit:C'est beau et doux

zalzal a écrit:Tu me piques à chaque fois de ta sarbacane poétique avec un curare très revitalisant.
Je rêve de m'extasier devant la nature: devant un oignon, comme Pablo Neruda avec son Oda a la cebolla, devant la tortue du jardin, devant les herbes et les micocouliers, les marrons tombants et les acanthes envahisseurs.
Devant les merles libres qui de fois ne sont pas si noirs comme on le croit.
Leur chant me circule dans les veines quand ils s'y mettent.
Mais par ici le soleil est battu par les nuages et la pluie. Je ne voit pas les diaprures resplendir dans mes nerfs, mais la grisaille humide me brumer la vue et les instants d'émotion.
J'attends aussi stressé de consulter l'oreiller, ou plutôt, de lui crier des cauchemars, en frénésie.
Observons la nature, tu as raison, elle a des choses à nous dire. Il suffit d'y lire...
(J'aimerais tant pouvoir retranscrire sa dictée....)